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| — CERCLE ; those who want the crown — MESSAGES : 3941
AVATAR + © : ben barnes // av©self - gif©unknown POINTS : 801
AGE : L'homme n'est ni jeune, ni vieux. Encore jeune, peut être, pour être à la tête de sa famille. Mais la tête sur les épaules, une expérience qui commence à compter, et des rêves qui se sont définis avec le temps de ses 36 années.
STATUT CIVIL : Le coeur dédoublé plus que coupé en deux. Si l’un est brisé, l’autre vit et bat pour celle qu’il a épousé. Le soldat mutant oublié, c’est la reine argent qui accaparent les sentiments du Sielle. Nysa Sielle est plus que son épouse, elle est sa meilleure alliée, la mère de son fils, et la femme qu’il désire chaque jour un peu plus.
| the crown must win, must always win (cassoah) | Dim 29 Déc - 23:45
| the crown must winMUST ALWAYS WIN Etait-ce vraiment utile ? Tenter de régler ses problèmes était-il vraiment utile ? A chaque jour sa peine, et ce jour n’avait qu’apporter son lot de plus, alourdissant encore plus le boulet que le roi se trainait à sa cheville. Etant-ce utile de vouloir toujours trouver une solution ? Etait-ce là sa malédiction pour refuser de comprendre qu’il avait attirer l’opprobre des dieux, en vivant sans respecter le Divideus. Et pourtant il n’était pas même le pire homme au regard de ce livre sacré. Au sud, Orion avait soit-disant bafoué tout un panthéon pour ne déclarer qu’un dieu qui en vaille la peine. Au nord, des femmes atteintes d’un mal pire que le sien pensaient que seule Prima devait être vénérée. Et tout autour de lui, des hérétiques. Les uns à croire que les mutants étaient mieux que les argents, les autres à interdire toute pratique de la religion. Noah n’était pas un homme pieux, au contraire. Il n’avait attendu ni mariage ni amour pour les plaisirs de la chaire, consommait de l’alcool plus qu’il n’en avait besoin et surtout consommait bien des amours que les dieux interdisaient. Alors peut être était-ce là son châtiment, et quelque part, n’était-ce pas logique de le punir en utilisant sa soeur mutante ? Noah ne voulait pas y croire, mais les blessures à ses flancs, et la balafre sur sa joue, l’y enjoignaient chaque jour davantage. Finalement, après avoir terminé de consommer un maigre petit déjeuner - le roi n’avait que rarement faim, ces derniers temps, bien trop préoccupé par le monde - Noah se lève et quitte la pièce. Il ne dit à personne où il va, mais ses pas ne sont cachés d’aucune âme. Il se dirige vers les appartements de Cassandra. La Sielle devenue Gavon aurait, dit-on, parler contre son frère. Leur relation fragile exigeait de lui de s’y prendre avec délicatesse… Et fermeté, car Noah ne pouvait laisser un Sielle lui échapper, peu importe le nom qu’elle portait désormais. Arrivé devant la porte des appartements de la jeune femme, il rencontre deux gardes assignés à sa protection. « Gardes. Annoncez-moi à ma soeur. » Une courbette plus tard, l’un des gardes pénètre dans la pièce, et y reste quelques secondes avant d’ouvrir la porte pour laisser entrer Noah. Il incline à nouveau la tête, et quitte la pièce. Le regard charbonneux du roi glisse sur la silhouette de la jeune épouse, bientôt mère. Il s’attarde une seconde à peine sur le ventre de la jeune femme, mais l’obscurité ambiante ne lui permet pas encore de distinguer les formes de son ventre, surtout sous les vêtements qu’elle porte. « Bonjour Cassandra. J’espérais que tu serais éveillée. », fait-il en s’approchant. Le naturel dont il fait preuve avec Cassandra et Loras est totalement absent lorsqu’il s’agit de la mutante. Il hésite, et finalement, s’arrête et pose sa main sur le dossier d’un fauteuil, debout de sa soeur. « Comment te portes-tu ? », comme souvent ces derniers temps, le roi rentre doucement dans la conversation, pour ne pas brusquer l’autre.
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AGE : vingt-cinq années fanées.
STATUT CIVIL : épouse de marcus gavon dont elle porte l'enfant. une situation pour le moins compliqué en raison de leur dernière altercation, le jour où tout a dégénéré à aureus.
| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Lun 30 Déc - 9:32
| L’annonce de l’arrivée imminente de son frère aîné lui fit dresser la tête. Elle fit volte-face et acquiesça d’un léger mouvement de tête à l’attention des gardes. Qu’elle leur délivre son accord ou non, de toute façon, Noah allait entrer. Son statut royal avait l’effet malingre de transformer chaque désir énoncé en ordre. Si elle aurait éventuellement pu se soustraire à une confrontation avec Arabella ou Loras, il n’était en revanche pas envisageable de claquer purement et simplement sa porte au nez aristocrate de Noah. Non pas qu’elle en ait particulièrement envie. Toujours perchée sur le tabouret disposé en face de sa coiffeuse, elle acheva de se tourner en direction de la porte, de sorte à pouvoir accueillir son frère en bonne et due forme. Elle avait à peine achevé de pivoter sur son siège que déjà la porte s’ouvrait, dévoilant la noble silhouette de son aîné. Cassandra ne fit pas mine de se lever pour l’étreindre. Elle braqua ses prunelles foncées sur lui, saisie par un vif élan de curiosité. Cette visite matinale avait quelque chose d’inhabituel. Ce n’était pas le genre de Noah de surgir dans ses appartements dans la simple optique de faire un innocent brin de causette. Non, outre le fait qu’il était bien certainement trop occupé pour cela, leur relation n’était tout simplement pas ainsi. Elle aurait voulu qu’il en soit autrement, pourtant. Elle aurait aimé pouvoir voir Noah entrer dans sa chambre et ne percevoir en cette vision que la visite bienveillante d’un frère aîné soucieux de se préoccuper de l’état de sa cadette. Même s’il faisait cas de sa santé bien sûr, elle le savait bien. A sa façon. Elle sentit le regard de son frère glisser sur elle et elle s’obstina à rester immobile, lui rendant en silence la pareille. « Bonjour Cassandra. J’espérais que tu serais éveillée. » Elle l’était depuis des heures. La nuit avait été trop courte, gorgée d’ombres, de cauchemars. Elle n’était parvenue qu’à s’enfoncer dans un sommeil chagrin, tourmenté, qui l’avait laissée comme trop souvent confuse. Autant de détails qu’elle se passa bien de partager. Se fendant d’un sourire mince, prudent, elle le regarda s’approcher. Une forme de malaise persistait, comme, si en dépit de toutes ses années, ils continuaient à représenter aux yeux de l’autre de simples étrangers. C’était un peu risible, tout cela, mais surtout triste en fait. Du moins pour elle. Elle ne se serait pas allée à émettre des hypothèses sur le ressenti de son frère, mais elle identifiait en revanche clairement le sien. La froideur courtoise de Noah la peinait. Ça la mettait aussi un peu en colère à la pensée de ce qui avait toujours motivé cette distance entre eux deux. Cette fichue mutation contre laquelle Cassandra ne pouvait rien. Une broutille, vraiment, qui n’en finissait plus de marquer rageusement son existence. « Ton désir est exaucé » annonça-t’elle doucement. Le ton était bienveillant, coopératif. Poli en somme, ourlé de distance. Elle n’avait pas détourné son regard de son frère. Elle percevait son malaise, son hésitation. Il peinait à identifier comment se comporter avec elle. « Comment te portes-tu ? » Elle se fendit d’un haussement d’épaules. Rien n’allait franchement mal, mais rien n’allait franchement bien non plus. Son aîné frère était roi, pour ce que ça pouvait bien représenter à l’heure actuelle. Un substitut de victoire qui avait perdu de son éclat en raison de cet autre frère assassiné dans les rues de l’ancienne capitale. Et puis il y avait Marcus et ce futur toujours plus brouillon. Une perspective bien angoissante. Elle était à l’étroit, Cassandra, finalement. A l’étroit dans sa propre tête, dans son propre corps. A l’étroit à Rezbia, à l’étroit même ainsi postée près de Noah. « Bien, je suppose. Aussi bien que possible, compte tenu de la situation actuelle. » Eluda-t’elle, s’obstinant comme son frère à rester en surface. Elle s’obstina encore un peu, s’attardant dans cette comédie voilée qui contrariait un peu trop sa patience. « Que fais-tu là, Noah ? » Lui assena-t’elle finalement. Le ton n’était pas hostile, non, mais il n’en trahissait pas moins une espèce de fatigue qui n’en finissait plus de grandir. « Que puis-je faire pour toi ? » Elle porta une main à son ventre, ses lèvres réduites désormais en une ligne fine. Elle ne voulait pas d’une confrontation. Elle n’avait jamais eut la moindre envie de s’opposer à Noah en aucune façon, mais il lui avait dérobé cela. Ils en étaient désormais rendus au fait que Cassandra était incapable de percevoir une visite de son frère autrement que comme une rencontre intéressée et elle refusait de porter la responsabilité pour ça. Elle n’était pas à l’origine de cette distance entre eux deux et attendait de son frère qu’il s’essaye au moins à la combler. @noah sielle
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STATUT CIVIL : Le coeur dédoublé plus que coupé en deux. Si l’un est brisé, l’autre vit et bat pour celle qu’il a épousé. Le soldat mutant oublié, c’est la reine argent qui accaparent les sentiments du Sielle. Nysa Sielle est plus que son épouse, elle est sa meilleure alliée, la mère de son fils, et la femme qu’il désire chaque jour un peu plus.
| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Lun 30 Déc - 15:15
| “Bien.”, la voix est pleine d’assurance, alors qu’il n’en a que si peu, face à sa cadette. Comment se comporter avec elle, pour qu’elle comprenne qu’il ne lui voulait que du bien, et qu’il était honnête. Elle n'était pas dupe. Quelque part, même si Noah en était blessé et agacé, il en était surtout fier. La jeune femme n'avait rien d'un adorable chaton capable de se laisser berner par le premier idiot venu. Elle avait une intelligence fine et une méfiance qui lui sauverait sûrement la vie plus d'une fois. Le roi ne pouvait qu'en être satisfait et même soulagé sauf que…
Sauf que désormais ce qu'il aurait volontiers décrit comme étant des qualités se retournait contre lui. Encore. Car ce n'était pas la première fois que la tigresse montrait les crocs et les griffes face à lui. Il l'avait bien mérité et pourtant, à chaque fois la pique s'enfonçait un peu plus loin dans son être et la blessure semblait chaque fois plus indélébile. Pourtant c'était vers lui qu'elle était venue lorsqu'elle avait appris sa grossesse. Et c'était avec eux qu'elle était restée, avec les siens. Noah refusait de croire qu'il n'y avait rien de Sielle en Cassandra, malgré ce qu’on lui avait enseigné sur les mutants. Elle avait été élevée par les mêmes parents, après tout, et par les mêmes tuteurs. Elle ne maîtrisait certes pas les métaux, mais avec le temps Noah s’était rendu compte que ce n’était pas là que se trouvait l’essence de leur famille.
Cependant il ne pouvait oublier la raison de sa visite. Et puisque Cassandra semblait si encline à éviter les conversations futiles, Noah décida d'arrêter ce petit jeu et de rentrer dans le vif du sujet. L'enfant ne pourrait que se blâmer pour son manque de délicatesse, d'autant plus que Noah ne voyait pas sa responsabilité aux trahisons soufflées de la bouche de la gamine. "Je suis venu te parler de cette situation, justement.", Commence Noah alors qu'il observe toujours sa petite soeur. La différence la plus marquée entre eux étant la couleur de leurs peaux. Le grisâtre noble d'un côté et le rose roturier de l'autre. Et pourtant au delà de ça c'était un sang royal qui coulait dans les veines de la jeune femme. Peut être devait elle elle-même s'en souvenir.
"J'ai entendu dire que cette situation ne te plaisait pas, et plus particulièrement que ma situation à la tête de notre pays et de notre famille ne te plaisait pas.", il dépasse les bornes, et il le fait exprès. Les crocs du fauve se découvrent, même face à sa propre meute, et le leader de cette meute ne désire qu'une chose : montrer au tigre dissident qui est le chef, et qui elle doit suivre. La technique est sans doute maladroite mais le réflexe presque animal du Sielle est impossible à réfréner. Il semble s'adoucir, cependant, son regard toujours plongé dans les abysses sombres du regard de la désormais Gavon. "Dois-je vraiment te rappeler que les armées que je dirige te protègent tout autant que moi, et protègent ainsi ton enfant à naître ?", père lui aussi, Noah n’a aucun doute sur l’efficacité de ses mots. Il ne connaît certes pas Cassandra aussi bien que Arabella ou Loras, mais il sait déjà l’amour qu’elle doit porter à son enfant. L’instinct des fauves est si ancré dans leur sang qu’il lui semble impossible pour elle d’y résister.
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| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Lun 30 Déc - 16:07
| « Je suis venu te parler de cette situation, justement. » C’en était fini des faux-semblants. Un soulagement, mais pas que. Le corps de Cassandra se tendit alors qu’elle s’appliquait à demeurer bien fière, bien droite. Sa main toujours posée sur son ventre, elle s’intimait de demeurer ainsi, inébranlable, malgré la tempête qu’elle craignait fortement d’avoir déclenchée à l’instant. Elle voulait que son frère parle, désormais. Qu’il lâche le morceau sans attendre, de sorte à ce qu’elle soit rapidement fixée sur la situation. L’idée d’essuyer sa colère ou de répandre la sienne ne la séduisait guère mais elle était décidée à verser là-dedans, s’il le fallait. « J'ai entendu dire que cette situation ne te plaisait pas, et plus particulièrement que ma situation à la tête de notre pays et de notre famille ne te plaisait pas. » Elle secoua doucement la tête, tout sourire envolé de son faciès au profit d’une expression dure, presque dégoutée. Comme c’était facile de la part de son frère. Comme c’était simple de lui vendre pareils propos désormais. Notre qu’il s’amusait à lui répéter sèchement. Il avait bien choisi son moment pour l’inclure dans une famille qui n’avait eut de cesse de la réduire à son sang différent, contraignant. Il avait le culot de la faire passer pour une ingrate. Une traitresse même. Elle serra rudement en un poing ferme la main qui n’était pas placée sur son ventre. Son regard se fit plus sombre et ses joues s’empourprèrent sous l’effet d’une nouvelle vague de ressentiment. Pourquoi fallait-il qu’il gâche tout ? Pourquoi fallait-il qu’un homme pourtant intelligent se montre aussi stupide, cloisonné, aussi inapte à comprendre ? Elle brûlait de répondre, de rétorquer. Les mots amers s’accumulaient à la commissure de ses lèvres. Elle était à deux doigts de les laisser sortir quand l’expression de son frère se fit nettement plus douce. Pour ce que ça pouvait bien le valoir. La douleur avait déjà été ravivée. Qu’il garde donc pour lui toute illusion de tendresse fraternelle. « Dois-je vraiment te rappeler que les armées que je dirige te protègent tout autant que moi, et protègent ainsi ton enfant à naître ? » C’était un coup bas. Il s’employait à faire vibrer une corde à laquelle elle ne pouvait désormais qu’être sensible. Détournant le regard, elle vint le porter instinctivement sur son ventre et sur le petit bébé qui s’épanouissait à l’intérieur. Un enfant qu’elle aimait déjà avec une vivacité presque effrayante. Elle ne l’avait pas voulu, ce bambin, et pourtant l’idée de le perdre un jour lui était désormais impossible. « Non, je sais tout cela. » S’entendit-elle répondre presque dans un murmure, sa colère passagèrement apaisée à l’idée de la vie qu’elle allait bientôt donner. Elle mis un moment à relever les yeux vers Noah. Elle s’exhorta au calme, s’efforçant de retirer un peu d’apaisement dans la vision de son ventre, s’attardant dans la pensée réconfortante d’un avenir dont elle était bien décidée à se saisir. Un avenir que lui assurait actuellement le Cercle, soit, mais là n’était pas sa seule option. Elle n’était plus seule désormais. Elle n’était plus une gamine aux yeux trop grands et au coeur trop lourd. Cette Cassandra là aurait put tuer pour l’attention même fugace, insuffisante, de Noah. Cette personne n’était plus. Assez de courber l’échine, d’encaisser. Assez de quémander fiévreusement l’approbation des siens. N’en déplaise à son Roi, elle était fatiguée de s’écraser. « Mais si tu tires tant de satisfaction à m’expliquer les rouages de notre monde, fais-moi donc plaisir et explique-moi de nouveau cela : contes moi encore en quoi mon sang différent quoique, en un sens, infiniment semblable au tien fait-il de moi un être inférieur ? » Reprit-elle d’une voix si emplie d’amertume que c’en était presque glaçant. « Car c’est là ce qui me déplaît, vois-tu. L’idée que mon propre sang, mon propre frère, s’échine à rebâtir un monde dans lequel je ne manquerais, comme de coutume, pas d’être rabaissée. » Et qu’il se risque donc à lui conter des mensonges sur son ouverture d’esprit florissante. Elle l’aimait, Cassandra. Elle aimait vraiment Noah, mais rien n’avait véritablement changé. Elle le sentait jusqu’au plus profond de son être. Peut-être que si Neela avait vécue… Rappelée au souvenir de sa nièce, une boule se forma dans la gorge de Cassandra. Elle déplorait de se perdre ainsi en pensées égarées. À quoi bon rêver bêtement à des réalités alternatives ? C’était une perte de temps. « Comprends-tu ça ? T’y essaies-tu au moins, Noah ? » Sa voix était moins sèche, à présent. Presque vulnérable, ce qu’elle déplorait. Elle secoua doucement la tête. Elle lui en demandait trop. Il était trop prisonnier de son éducation, de sa petite bulle argentée. Tout un pan de leur monde lui était masqué et elle doutait qu’il envisage seulement d’y jeter un oeil. C'était peut-être la raison précise pour laquelle il n'aurait pas dut régner sur qui que ce soit. @noah sielle
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AGE : L'homme n'est ni jeune, ni vieux. Encore jeune, peut être, pour être à la tête de sa famille. Mais la tête sur les épaules, une expérience qui commence à compter, et des rêves qui se sont définis avec le temps de ses 36 années.
STATUT CIVIL : Le coeur dédoublé plus que coupé en deux. Si l’un est brisé, l’autre vit et bat pour celle qu’il a épousé. Le soldat mutant oublié, c’est la reine argent qui accaparent les sentiments du Sielle. Nysa Sielle est plus que son épouse, elle est sa meilleure alliée, la mère de son fils, et la femme qu’il désire chaque jour un peu plus.
| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Lun 30 Déc - 17:20
| C’est une Sielle, cri de son inconscient pour l’empêcher de commettre l’irréparable sur sa petite soeur. Il avait eu envie de la punir pour oser lui parler ainsi, lui faire goûter la morsure du métal qu’elle n’aurait été capable de repousser. Mais Noah devait se contenir, et ses doigts se referment en un poing avant de se relâcher. C’est une Sielle, ne fait rien. Il inspire profondément, et se dirige vers l’une des fenêtres. Comment répondre alors qu’elle était précisément l’une des leurs ?
“J’ignore encore comment traiter ton sang.”, la sincérité qui émane de sa bouche est telle que ce n’est qu’à un volume faible qu’il parvient à s’exprimer. Son regard se pose sur la lune, dehors, puis sur le manteau de neige qui recouvre désormais Rezbia. “Les rois qui m’ont précédé n’ont pas eu à faire face à ce cas de figure. Quand les premiers mutants sont apparus, la guerre est arrivée avec eux.” Il se retourne et plante son regard dans celui de sa soeur, soutenant ses prunelles sombres sans cillier. “Je sais que tu m’en veux.”, il serait idiot de ne pas l’avoir compris, pas alors qu’elle était si hostile depuis des semaines, qu’elle l’était devenue à cause de lui, de Jeremy, de Devona, de Loras, de tout le monde. Son regard se pose encore sur le ventre de sa soeur, que désormais il distingue mieux, plus proche. Qu’elle lui en veuille ou non, Noah sait qu’il ne sera jamais capable de vouloir autre chose que le bonheur de cet enfant. Qu’il soit argent, ou non.
“Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens. Je ne l’ai pas vécu.”, la sensation d’être moins, de ne pas être assez… Il ne l’avait ressenti qu’avec un seul être : Devona Sielle elle-même, alors qu’elle jetait son amour maternel sur tous sauf lui. Mais ce n’était qu’un membre de sa famille, et Noah savait qu’il ne pouvait pas comparer ça au rejet d’une fratrie entière, d’une partie dominante de la population. “Que veux-tu que je fasse ?”, il ne le dirait pas, mais il ne pouvait pas donner plus d’importance aux mutants, car certains étaient d’ascendance rouge. “Pendant un siècle et demi le gouvernement installé dans la Tour a essayé de faire tourner le monde en plaçant tout le monde au même niveau, et tu as bien vu comme moi comment ça s’est terminé.” Il secoue la tête, un soupire s’échappant à nouveau de ses lippes. “Akkadia est en proie au chaos, un chaos qui n’a pas son pareil dans les livres d’histoires. Le continent est déchiré en 7, et tout le monde se déteste, tout le monde veut se faire la guerre et tout ça après quoi ? Un siècle et demi d'ingérence, parce que certains ont voulu remettre en cause un ordre établi il y a plus de 2500 ans.”, il s’approche encore. “Sous notre famille, Valdierva a été en paix pendant plus d’un millénaire. Contre 150 ans de ce non sens ministériel. Mon choix n’est pas difficile à faire.” Le brun ignore comment faire entendre raison à sa soeur, et même si il rêve de croire qu’il peut encore la garder auprès de lui, l’homme refuse d’être encore sujet à un optimisme naïf si enclin à piétiner encore un peu ce qui lui reste de sentiments. “Alors dis moi ce que tu veux, Cassandra, quel monde aimerais-tu que je façonne pour toi ?”, quelque part, il sait qu’il tentera de s’y approcher pour elle.
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| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Mar 31 Déc - 7:58
| Il s’était détourné, se distançant d’elle, lui préférant la compagnie de l’une des fenêtres. C’était sûrement plus simple ainsi. Cassandra retins à grand peine un soupire. Cette discussion n’allait rien changer. Elle le savait. C’était se fatiguer l’un l’autre que de continuer ainsi. Ça ne rimait à rien. « J’ignore comment traiter ton sang. » Une réponse honnête qu’elle accueillit bon gré mal gré. Elle ne broncha pas, ne desserra pas les lèvres, ne souligna pas non plus qu'il ne s'agissait pas d'une véritable réponse. Elle ne fit pas non plus mine d’aller le rejoindre. Elle resta assise, ce qui était certainement plus sûr. Ses jambes lui paraissaient soudain chancelantes, traitresses. Elle tourna le visage vers le coin de la pièce où avait échoué son grand frère. Il jaugeait le paysage du regard. De l’obscurité. De la neige. Un monde chaotique au sein duquel il était plus ardu que jamais de se situer. « Les rois qui m’ont précédé n’ont pas eu à faire face à ce cas de figure. Quand les premiers mutants sont apparus, la guerre est arrivée avec eux. » Des temps plus simples, certainement. Des temps préférables. Elle aurait préféré naître dans ses années de paix là, Cassandra. Elle se serait ainsi vu épargnée beaucoup de douleur. Noah se retourna et leurs regards se percutèrent de nouveau. « Je sais que tu m’en veux. » Elle ne confirma pas, mais ne démentit pas non plus. Elle se contenta de le regarder. L’affirmation de son frère se passait de réponse. Oui, elle lui en voulait. Elle leur en voulait à tous, ou presque. Sa rancune était trop profondément enracinée en elle. Et elle aurait préféré ne pas ressentir cela. Elle aurait préféré être meilleure, moins sujette à ses accès de colère. En somme, elle voulait bien des choses. Être plus forte, plus mesurée… Et puis être une magnetron. Avoir une figure pale et un sang argent, parcourant ses veines… Elle voulait ce qu’elle n’était pas, coincée dans un désir impossible. Et cette frustration, elle la devait à son propre sang. A ses parents, à Arabella, à Loras… Et à Noah, bien sûr. Alors évidemment qu’elle lui en voulait. Comment aurait-il pu en être autrement quand il contribuait à la faire se sentir aussi ridiculement insignifiante ? Aussi inférieure ? Elle n’était pas assez évoluée pour pardonner tout cela. « Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens. Je ne l’ai pas vécu. » Et elle s’en réjouissait pour lui, vraiment. Oh, il lui était bien arrivé de nourrir ce genre de fantasmes… Plusieurs fois elle s'était perdue en divagations absurdes, imaginant ce qui aurait pu se passer si un autre membre de sa fratrie avait connu le même sort qu’elle. Elle ne serait pas sentie si seule alors, peut-être… Si mise à part, si rejetée. Mais elle n’avait pas la cruauté de souhaiter à un autre ce à quoi on l’avait condamnée. « Que veux-tu que je fasse ? » Elle haussa un sourcil. N’était-ce pas déjà très clair ? Il fallait croire que non. « Pendant un siècle et demi le gouvernement installé dans la Tour a essayé de faire tourner le monde en plaçant tout le monde au même niveau, et tu as bien vu comme moi comment ça s’est terminé. » Effectivement oui, mais c’était un peu facile de présenter les choses ainsi. Etait-ce vraiment l’impression de son frère ? D’avoir été jusqu’alors placé au même niveau que tout les autres ? Absurde. Une égalité qui n’en avait que le nom, voilà autour de quoi s’articulait la base de l’ancien gouvernement. « Akkadia est en proie au chaos, un chaos qui n’a pas son pareil dans les livres d’histoires. Le continent est déchiré en 7, et tout le monde se déteste, tout le monde veut se faire la guerre et tout ça après quoi ? Un siècle et demi d'ingérence, parce que certains ont voulu remettre en cause un ordre établi il y a plus de 2500 ans. » Il n’avait pas tort bien sûr, mais cette leçon d’histoire irritait malgré tout Cassandra. En parlant, il s’approchait d’elle, comme si la proximité physique pouvait suffire à implanter solidement ses idées à lui dans son crâne tourmenté à elle. Et elle s’accrochait outre son agacement. Elle s’accrochait à ses propos, s’efforçait de voir la situation à travers le prisme de ses yeux. Elle lui devait bien cela sans doute. Elle ne pouvait pas réclamer qu’il se mette à sa place sans essayer d’en faire de même. « Sous notre famille, Valdierva a été en paix pendant plus d’un millénaire. Contre 150 ans de ce non sens ministériel. Mon choix n’est pas difficile à faire. » Et il choisissait la facilité. Face à l'échec présent, il se bornait à préférer un passé dépassé. Pourquoi s'embêter à voir plus loin quand ce dernier flattait tant et si bien sa propre personne ? Et qu'importe si sa propre soeur devait en payer le prix toute sa vie. Elle ne voulait pas voir en son frère un être égoïste, mais il lui était toujours ardu de se distancer de cette pensée quand elle était ainsi confrontée à cette partie de lui. « Alors dis moi ce que tu veux, Cassandra, quel monde aimerais-tu que je façonne pour toi ? » Et malgré tout, il y avait quelque chose dans son regard. Une note de sincérité dont elle aurait presque voulu qu'elle parvienne à la berner. Réussir à se convaincre qu'il voulait vraiment qu'elle se sente bien, qu'elle soit heureuse... Qu'il était vraiment prêt à l'entendre, même si ça devait l'amener à remettre les bases de son nouveau monde en question... N'y tenant plus, elle poussa un soupire qui sonnait déjà vaincu. « Tu sais ce que je veux. » Ce dont elle avait besoin, plutôt. Pour elle, pour ses semblables, pour ses enfants... Et puis pour Marcus aussi. « Je veux être estimée et acceptée. Je ne veux plus subir la discrimination avec laquelle je vis depuis le berceau. Je veux être reconnue comme étant votre égale, car je le suis. » Même s'il était roi et qu'elle n'aurait jamais rien de tel. Comme elle s'en fichait. Qu'il garde donc son royaume et sa couronne. Elle n'en avait cure. « Je veux être ta soeur, au même titre qu'Arabella l'est ou que Loras est ton frère. Et ne me dis pas que c'est déjà le cas, qu'il n'y a là aucune différence. Cela reviendrait à m'insulter. » Et il ne l'avait déjà que trop fait. A sa grande consternation, elle sentit une larme rouler sur sa joue et porta une main à celle-ci pour écraser la goutte traitresse. Elle ne cherchait pas à stimuler la pitié de son frère et ne voulait pas qu'il s'imagine le contraire. « Mais tu ne m'accorderas pas ça, n'est-ce pas ? » Et ce n'était pas une accusation. Sa voix meurtrie restait calme, étonnamment vidée même, ce qui était peut-être pire. « Et je t'entends. Je te le jure. Je t'entends vraiment. Et tu as raison, l'ancien gouvernement était rempli de vices et n'a laissé derrière lui qu'un chaos sans nom... Mais ce n'est pas une excuse pour lui préférer le passé. Les temps ont changé, comme tu l'as très justement souligné. Notre monde n'est plus celui de nos ancêtres. » Et il fermait les yeux là-dessus et ça la mortifiait. « Tu n'as pas idée de combien c'est blessant pour moi de t'entendre me dire sincèrement que tu ne sais toujours pas quel regard porter sur mon sang. Comme si tu n'y pensais même pas. Comme si ça ne comptait pas pour toi. » Comme si elle ne comptait pas. « Ça me donne l'impression d'être toute petite. D'être insignifiante. C'est ce que vous m'avez fait ressentir toute ma vie. Est-ce si incompréhensible que je ne veuille pas éprouver ça pour le restant de mes jours ? Que je veuille plus pour moi et pour mon bébé ? Crois moi, Noah, si tu étais à ma place, tu le voudrais aussi. » Mais c'était là tout le problème, là encore. Il n'était pas à sa place. @noah sielle
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AGE : L'homme n'est ni jeune, ni vieux. Encore jeune, peut être, pour être à la tête de sa famille. Mais la tête sur les épaules, une expérience qui commence à compter, et des rêves qui se sont définis avec le temps de ses 36 années.
STATUT CIVIL : Le coeur dédoublé plus que coupé en deux. Si l’un est brisé, l’autre vit et bat pour celle qu’il a épousé. Le soldat mutant oublié, c’est la reine argent qui accaparent les sentiments du Sielle. Nysa Sielle est plus que son épouse, elle est sa meilleure alliée, la mère de son fils, et la femme qu’il désire chaque jour un peu plus.
| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Dim 26 Jan - 14:35
| Le soupire de sa soeur est signe de tant de choses. Agacement, perte de patience, frustration. Des émotions liées, et complémentaires. Le Sielle avait conscience de tout ça. Chaque conversation avec Cassandra, ces derniers temps, était plus douloureuse et plus compliqué que la précédente. Il en venait à appréhender de venir lui parler mais il était hors de question que le roi laisse sa soeur derrière, comme on lui avait appris à le faire pendant tant d’année. Il savait qu’elle lui en voulait pour ça, et comment nier qu’il avait eu tort, après tout ? N’était-ce pas contraire aux principes si chers aux Sielle, de laisser l’un des leurs à part, derrière ? Alors la jeune femme lui répond finalement. Elle voulait toujours la même chose, et cruellement Noah ne parvenait pas à le lui donner, à comprendre comment faire pour inverser la tendance et inverser leurs rapports.
La larme qui coule contre sa joue brise le coeur du frère, cependant. Il déglutit. Si cela avait Arabella, il aurait séché lui-même cette larme mais avec Cassandra c’était toujours la même chose : il n’osait pas la toucher. Non pas parce qu’elle était une mutante, encore moins après avoir eu un enfant mutant. Non, il n’osait pas parce qu’il n’était pas aussi proche d’elle que de son autre soeur. Et c’était bien là toute leur tragédie. De toute manière, Cassandre se charge elle-même d’écraser la larme, l’infâme qui osa dévoiler ses sentiments face à son frère. Trop tard, car Noah l’avait vu, et il sentait son coeur battre un peu plus fort, comme si l’urgence de régler cette situation faisait courir l’organe vital dans sa poitrine.
La frustration que ses mots fait grandir en lui devient rapidement insupportable. Il soupire, secoue la tête et porte ses mains à sa nuque, le malaise visiblement présent chez le Sielle. Si d’habitude il se retient, éduqué pour être un bloc de métal insensible, désormais Cassandra parvient à allumer en lui un feu de colère. Pas contre elle, mais contre lui-même. Il soupire profondément, encore et fini par retrouver sa position initiale. « Cassandra, tu es ma soeur. », il ne sait pas comment le lui faire comprendre autrement, alors il fini par franchir la barrière qui s’est imposée entre eux, et prend son visage en coupe, avec une délicatesse extrême, comme si elle était une fragile fleur qu’il ne pouvait pas arracher de la terre. « Au même titre que Neela était ma fille… », sa voix se brise légèrement, il lâche la jeune femme et recule d’un pas. Il ne peut s’empêcher de penser à son enfant quand il est avec Cassandra, car il ne parvient pas à comprendre le comportement de Jeremy envers Cassandra. Comment a-t-il pu ? Comment a-t-il pu rejeter son enfant, à cause de son sang ? Noah, lui, n’avait jamais fait de différence entre Nathanael et Neela, et il ne l’aurait jamais fait. Le corps de l’enfant repose d’ailleurs auprès de tous les magnétrons de sa famille, peu importe qu’elle eut été un typhon. « Tu ne le vois pas encore, mais tu es une Sielle à part entière. Je ne sais plus quoi faire et quoi dire pour que tu me crois. », avoue Noah. Il est conscient qu’il aurait du tenir ce discours plus de vingt ans auparavant, tenir tête à son père et intégrer sa petite soeur mais quand la petite était née, Noah avait commencé à cesser de tenir tête à son père. Il avait déjà compris que ça ne servait pas à grand chose. Si il adorait son père, il avait vécu toute sa vie dans son ombre. Il avait testé ses limites très longtemps, à toujours essayer de gagner un peu de terrain. C’est pour cela qu’il avait eu tant de mal à s’ajuster à sa disparition, parce qu’il n’avait plus personne pour lui dire quoi faire.
Et parce qu’il sait qu’elle n’oubliera pas la raison première de leur discussion, Noah sait qu’il doit lui répondre sur la question de son sang, et des autres mutants. « La cause de ton sang est plus compliquée que ça. Certains proviennent de familles en lesquelles je peux avoir confiance. D’autres proviennent de familles qui ne veulent que notre mort, et notre chute. Si je laisse tout le monde accéder au château et au pouvoir, je prends le risque de faire entrer des ennemis au sein de notre maison. », Noah soupire. « Tu penses vraiment que je n’y ai jamais pensé, alors que Neela était une mutante ? »
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| — CERCLE ; those who want the crown — MESSAGES : 436
AVATAR + © : addie kane, gajah. POINTS : 1262
AGE : vingt-cinq années fanées.
STATUT CIVIL : épouse de marcus gavon dont elle porte l'enfant. une situation pour le moins compliqué en raison de leur dernière altercation, le jour où tout a dégénéré à aureus.
| Re: the crown must win, must always win (cassoah) | Dim 26 Jan - 20:28
| Il soupirait encore, encore, encore. « Cassandra, tu es ma soeur. » Et grand bien lui fasse donc de s’entendre l’énoncer à voix haute. Elle, elle entendait, mais les mots ne portaient pas tout le sens qu’elle aurait voulu y trouver. Elle écoutait, mais… Elle n’oubliait pas. Elle ne pouvait pas. Il lui était impossible pas de juste gommer l’impact des dernières années. Il ne pouvait pas s’improviser frère aîné aimant, présent, soudain. Ce n’était pas aussi simple. Et elle aurait aimé que cela puisse l’être, pourtant. Elle aurait vraiment aimé que ce soit aussi facile. Il fit un pas en avant, soudain et elle sursauta presque lorsqu’il pris son visage en coupe. C’était nouveau, ça. Inédit. Ça n’aurait pas dut, mais ça l’était. Le contact des mains de son frère… Elle n’aurait sut dire ce qu’elle puisait de ce contact. Pas du réconfort. Ce n’était pas désagréable non plus, pas quand elle perçait dans ce geste tant de douceur, mais pourtant… Il y avait toujours un « mais » finalement. Sans arrêt. Elle ferma les yeux, rien qu’un instant. Ça l’épuisait de le regarder, de l’affronter. Ça la fatiguait de ressentir la morsure de toutes ses barrières qu’elle n’avait jamais voulu dresser entre eux. Elle dut presque se forcer à rouvrir les yeux, à s’arracher à l’obscurité pour affronter de nouveau les iris foncés, volontaires, de Noah. « Au même titre que Neela était ma fille… » Elle se mâchouilla la lèvre, le coeur plus lourd encore qu’un instant plus tôt. Sa petite nièce… Pauvre gamine, fauchée avant même d’avoir eut le loisir de vivre. Qu’aurait-elle connu, cette petite, si elle avait eut la chance de grandir ? Un père aimant, tolérant ? Oh, Noah l’avait aimé, Neela. Elle n’en doutait pas. Mais de là à fermer les yeux sur son sang ? Il n’en était pas capable avec sa petite soeur, pourquoi en aurait-il été autrement avec sa fille ? Quoiqu’il en soit, les deux perspectives étaient insultantes pour Cassandra. Quoi qu’il en soit, elle n’était juste pas « assez ». Pas suffisante. Son sang constituait invariablement une barrière et il n’y avait rien qu’elle puisse faire contre cela. La seule chose qui la pesait était celle-là même qu’elle ne pourrait jamais changer. Alors ça lui faisait une belle jambe franchement, de s’entendre dire de la bouche de Noah qu’elle était sa soeur. Quel sens ça revêtait, s’il persistait à la considérer comme un être inférieur ? Il persistait à ne pas entendre, à ne pas comprendre. C’était un dialogue sourd. Une conversation qui ne mènerait finalement nulle part. Le mur entre eux deux était simplement trop épais et toutes les tentatives effectuées pour en venir à bout s’avéraient immanquablement vaines. C’était désespérant. « Tu ne le vois pas encore, mais tu es une Sielle à part entière. Je ne sais plus quoi faire et quoi dire pour que tu me crois. » Elle secoua doucement la tête. Il n’était pas capable de lui accorder ce qu’elle voulait. Non. Ce qu’elle méritait. Il était prisonnier de son éducation, prisonnier de ses préjugés. Il aimait, ça oui, mais son amour était gâté, gâché. Et Cass… Elle était juste fatiguée. Vraiment, vraiment, fatiguée. Elle voulait juste qu’il sorte maintenant, mais elle n’était pas en position de le mettre à la porte. Elle n’en avait même pas le coeur en fait. Elle n’était même pas fichue de lui en vouloir assez pour ça. L’idiote. « La cause de ton sang est plus compliquée que ça. Certains proviennent de familles en lesquelles je peux avoir confiance. D’autres proviennent de familles qui ne veulent que notre mort, et notre chute. Si je laisse tout le monde accéder au château et au pouvoir, je prends le risque de faire entrer des ennemis au sein de notre maison. » Elle sentit enfler un éclat de rire amer dans sa gorge. Faire entrer des ennemis au sein de leur maison… Mais c’était déjà le cas bon sang. Il avait accueilli une ennemie jusque dans son lit ! Des ennemis, il y en avait partout, partout, partout. Qu’il se méfie donc, Noah, ça oui. Il en avait toutes les raisons. « Tu penses vraiment que je n’y ai jamais pensé, alors que Neela était une mutante ? » A son tour, elle poussa un gros soupire. Et elle se recula de quelques pas. Sans se détourner, sans lui présenter son dos, elle instaura malgré tout une distance physique entre eux deux. Elle n’avait pas envie d’être cajolée ou réconfortée. Elle voulait des faits, des faits bien établis. Et il ne concéderait à lui accorder rien de tout cela. « Je ne sais pas à quoi tu penses. » Sa voix était lasse. « Je ne te connais pas suffisamment pour ça. » Et tu ne me connais pas non plus. C’était dit, voilà. Ils le savaient l’un comme l’autre. A quoi bon feindre ? Elle en avait sa claque des faux-semblants. « Mais tu as raison. Nous sommes encerclés d’ennemis, une position qui nous impose forcément la prudence. Sauf que la mutation n'a rien à voir avec ça. Tout le monde peut trahir tout le monde, Noah. » Elle darda son regard brun dans le sien, une main posée sur son ventre, sur cette famille qu’elle choisirait, au profit de sa fratrie fragmentée. « C’est déjà le cas, d’ailleurs. » Nysa. Elle ne fit pas mine de prononcer le prénom moqué. Elle n’en avait pas besoin. C’était déjà suffisamment clair comme ça. « Le vice ne réside pas dans le sang. Tu es bien placé pour le savoir. » @noah sielle
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