Un vent d'un froid hivernal, presque glacial, vient frapper chaque parcelle de son visage. La tête haute, adoptant la même posture princière que d'ordinaire, elle se place aux côtés des proches de l'Empereur, afin d'entendre le discours de son frère. (@Orion Zarkari) L'espace d'un instant, son regard se pose sur Orion, qui affiche un air radieux. Son sourire solaire rassure la foule, mais elle décèle sans mal l'inquiétude qui le guette; inquiétude qui la ronge aussi de l'intérieur, face aux péripéties qui les ont touché ces derniers temps. Ses pensées sont sur le point de sombrer, mais son regard se pose sur une personne non loin de lui, qui n'est autre que @Letha Kozlow, membre de la garde rapprochée. Elle lui adresse un signe de la tête en guise de politesse, avant que ses prunelles sombres ne quittent les siennes pour trouver refuge dans celles de @Hector Macanthos. Un léger sourire vient animer son visage, avant qu'elle ose enfin regarder la foule, afin de constater les dégâts.

L'ombre affiche visage fermé, impassible, alors que ses prunelles passent sans réellement s'arrêter sur la masse de personnes qui peuplent la Cour du Palais. Les ravages du tsunami sont importants, beaucoup trop importants. Si elle avait toujours été consciente de sa position de privilégiée, son coeur ne peut s'empêcher de se serrer chaque fois qu'elle pose les yeux sur quelqu'un de démuni. Elle sent un sentiment de culpabilité refaire surface, en même temps que le souvenir nostalgique de ce qu'elle a ressenti lors de l'incendie, lorsqu'eux aussi, ils s'étaient retrouvés sans rien. La situation n'était pas réellement comparable, car ils avaient eu la chance d'avoir des alliés hors-pairs sur qui ils pouvaient compter. Aujourd'hui, ils prenaient la place des alliés à leur tour, pour aider le peuple qui avait tant besoin d'eux. La Cour du Palais leur est ouverte, un bien maigre cadeau face à tout ce qu'ils ont perdu. Et quand bien même, il ne leur reste plus rien, l'espoir qu'affiche la plupart d'entre eux en attendant le discours de l'Empereur la frappe. Ils attendent des solutions, mais trouveront-ils ce qu'ils cherchent dans les paroles de son frère?

Spoiler:

Il s'était fait un point d'honneur d'être présent aujourd'hui, à Karez, dans le château de l'empereur. Si d'aventure, il passait les frontières assez facilement, cette fois-ci fut bien plus compliquée. Il n'avait pas pu arriver aussi tôt qu'il l'avait souhaité. Être présent pour sa famille, ses amis, le peuple d'Othinara qui avait tant perdu. Il n'était pas grand chose dans ce monde, mais s'il pouvait aider ou… Parce qu'il savait. Il savait ce que c'était. Lui aussi, il appartenait à ce groupe -cet immense groupe- de malheureux. Son père était décédé, ainsi que son oncle. Emportés par la vague. Sa relation avec son géniteur n'avait jamais été aussi forte que celle que pouvait entretenir son frère aîné… Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir un vague à l'âme et des bleus au cœur.

Il s'avançait dans la foule et s'arrêtait auprès de quelques uns qui le reconnaissaient. Sa famille était connue et avait un statut dans ce nouveau pays. Sans doute de savoir que des membres du cercle royal avait également payé de leur vie et perdu quelqu'un, quelque chose devait réchauffer les cœurs. Ils étaient unis dans l'adversité, dans l'épreuve. Leur chagrin était le chagrin de tous ici. Rien ni personne ne pouvait le nier. Un sourire, une caresse compatissante sur une épaule et une oreille attentive auprès de ces hommes et ces femmes meurtris dans leurs chairs et dans leurs âmes. Il avait tant de choses à donner et à faire pour eux. Et du temps, ce n'était pas quelque chose qui lui manquait. Il venait tout juste d'arriver dans la ville, mais déjà il savait qu'il ne voulait perdre aucun moment, aucun instant en tergiversation. Il voulait aider et soulager au mieux ce peuple qui était aussi le sien. Eux qui faisait un peu partie de sa famille.

Il n'avait pas encore jeté un seul regard vers la scène où se trouvait la famille impériale. Il en avait eu envie dès les premiers instants. Mais il ne voulait pas avoir l'esprit ailleurs que dans l'instant, alors que ces pauvres gens souffraient. Il voulait au moins, dans un premier temps, leur offrir sa pleine et entière présence. C'était le moins qu'il pouvait faire au moins.

Spoiler:

12 février 2678, karez
L’épouse accrochée à son bras, dans une comédie qu’ils apprennent doucement à maitriser l’un et l’autre, Kiel est de ceux qui sont parvenus à se rapprocher de l’Empereur et de son épouse, afin d’assister au discours que prononcera la tête couronnée d’Othinara. Sa présence n’était guère requise, mais puisqu’ils étaient désormais unis aux yeux de la loi, son devoir lui intimait d’accompagner la nouvelle Madame Schreiber dans sa contrée natale. Elle, l’ambassadrice de cette nation sur les territoires d’Ibao. Son territoire désormais, en quelque sorte, maintenant que la direction des Silences avaient atterrit entre ses mains. Malheureux concours de circonstance, que la mort de Georgia Marrow. Un meurtre terrible, il va sans dire, mais dont l’issue ne pouvait que réjouir le gravitron, maintenant que la poussière retombait doucement sur sa tombe. Ce décès soudain lui avait permis de gravir les échelons, de s'imposer en véritable leader, de prendre cette place que son mentor et père adoptif avait façonné tout au long de son vivant. Un Schreiber se retrouvait à nouveau à la tête du mouvement. Un hommage silencieux qu'il rendait à cet homme qui lui avait offert une vie meilleure.
Un sourire de façade au bout des lèvres, Kiel laissa un rire franc s’échappée de ces dernières lorsque leur compagnon de fortune lâcha quelques propos qui se voulaient supposément amusant.  Un humour douteux, somme toute, mais dont il fit semblant d’apprécier le contenu question de ne pas froisser le proche parent de l’ancienne Montgomery. Un regard en biais en sa direction lui confirma pourtant qu’elle se lassait elle-même de cette conversation. Il envisageait déjà de lui servir de plates excuses, prétendant avoir affaire ailleurs, quand la foule sembla calmer ses bavardages. L’Empereur se préparait à s’adresser à la foule, et cette dernière se tenait fin prête à boire les paroles de celui qui s’autoproclamait comme un Dieu vivant. Le Zarkari n’eut pourtant pas la chance seulement de faire entendre sa voix qu’une autre s’élevait parmi les gens agglomérés dans la cour du château. Un hurlement à glacer le sang qui eut tôt fait de mettre tous ces sens en alerte. Quand une femme s’écroule au sol, la panique ne tarde pas à prendre forme dans la foule. Et bientôt, celle qui s’élève contre le monarque laisse son pouvoir prendre toute la place. Une sablier, ne peut-il s’empêcher de songer en voyant les maitrises que cette dernière possède sur les pierres précieuses l’entourant. Une mutante, aussi, ne peut-il ignorer.
Forçant Calliope à se positionner derrière lui, l’instinct protecteur s’éveillant pour quiconque importe un tant soit peu à sa vie, le Schreiber les oblige tous deux à reculer pas à pas, à s’éloigner un tant soit peu de la scène qui se déroule sous leurs yeux. L’attaquante parvient à être maitriser par les gardes protégeant les têtes couronnées, et elle s’écroule, sans vie, à même la terre battue. Pourtant, c’est loin d’être la fin.
Ce n’est que le commencement.  

Spoiler:

 

Le hurlement. Et soudain plus rien. Son cœur venait de bondir dans sa poitrine et sans même donner congé aux personnes avec qui il parlait, il détournait le visage ainsi que son tronc vers celle qu'il avait soigneusement décidé d'ignorer jusqu'à présent. Non par envie, mais plus par nécessité. Il savait qu'il l'aimait, qu'il la voulait. Il savait qu'il aurait tout fait pour être celui qui officiellement tout comme officieusement partageait sa vie… Mais les choses étaient bien plus compliquées, bien moins facile… Mais là... Il n'avait pas réfléchi. L'adrénaline voulait vérifier qu'elle allait bien et que ce hurlement strident ne provenait pas de sa gorge si divine.

Sa respiration s'accélérait. Soulagé de ne pas la voir comme victime de l'attaque et pourtant si angoissé de ce qui pouvait bien advenir maintenant. Il venait de lâcher les mains de cette pauvre vieille femme -une argent- qui avait presque tout perdu durant le tsunami. Il ne voulait pas risquer de devenir comme elle. Perdre ce qui lui était le plus cher. Il se déplaçait rapidement. Il avançait à grandes enjambées entre les rangées des pauvres victimes de ce terrible accident. Il en bousculait beaucoup, tout en psalmodiant des « pardons » et des « excusez-moi » irréfléchis. Insipides. Vides de sens. Il voulait être à ses côtés. La protéger. Soudainement, il venait d'oublier les évènements qui s'étaient déroulés quelques jours plus tôt à Beniria. Ni même son voyage difficile sur le territoire du gouvernement ou son passage de la frontière. Il pensait encore moins à ses blessures encore fraiches. Il s'en fichait. Tout ceci n'étaient que des broutilles. Insignifiantes.

Mais arrivé à hauteur des gardes, sa progression fut complètement stoppée. Ordre de l’empereur, protection rapprochée et augmentée, personne n’avait le droit de passer. Pas même celui qui pouvait se présenter comme cousin de l’impératrice. Ses plaintes étaient teintées de frustration et de colère. L’inquiétude l’envahissait. Et même si dans le fond, il comprenait toutes ces mesures, il ne faisait qu’enrager à l’idée de ne pas être celui qui aurait été en mesure de protéger l’élue de son cœur. Et en même temps, que croyait-il ? Privé de ses pouvoirs depuis la disparition du soleil, ne possédant aucune arme sur lui et pas de très grandes capacités de combat –malgré les heures sacrifiées par son cousin, Hector. Il était démuni et faible, alors oui. Il était sans doute préférable qu’il ne soit pas le garde du corps attitré de la princesse.

Plongeant son regard dans le sien, comme pour lui signifier sa présence à ses côtés malgré tout, il finissait par jeter un coup d'œil à l'assaillante, qui venait d'être maîtrisée. Étrangement soulagé, il avait cette vague impression que cette journée n'allait pas se terminer ainsi. Le passé lui donnait raison jusqu'ici...

Spoiler:

Les yeux rivés sur la foule, le cri strident retient son attention. Ses yeux passent d’Orion à cette femme qui se tient la gorge, semblant comme étrangler par les pierres précieuses de son collier. L’analyste ne met pas longtemps à comprendre que la coupable n’est autre que la femme au regard assassin qui est la responsable. Une sablier. Si son palpitant avait loupé un battement à l’instant même où la femme avait poussé un cri, il semble s’arrêter lorsqu’elle voit la coupable se tourner vers son frère, le regard rempli de colère. « Le soleil n’est pas avec toi. » Un frisson lui parcourt l’échine, et ses yeux passent des pierres précieuses à Orion. Elle se sent impuissante, quand bien même des ordres lui brulent la langue. Elle fixe Orion avec insistance, alors que les gardes prennent place autour du couple impérial pour le protéger, et à l’instant où ses prunelles sombres croisent les siennes, elle comprend ce qu’il attend. Il est mortifié, même si cela ne se devinerait pas avec son air serein sur le visage, mais il lui assure d’un hochement de tête que tout ira bien pour lui. Des gardes prennent place autour d’elle et des proches de la famille impériale, afin de leur éviter le mouvement de panique de la foule. Ce n’est plus un cri qui vient déchirer ses tympans, mais tout un panel. C’est le chaos, jusqu’à ce qu’un garde arrête la sablier en usant de son pouvoir de silence. Le chaos semble s’arrêter une dizaine de seconde, face à l’arrestation de la femme, mais il revient vite dès que celle-ci tombe raide morte sur le sol. Chaos qui ne fait qu’empirer, quand d’autres personnes prennent leur tête entre leurs mains, soudainement pris de douleur. Son palpitant s’accélère, et si elle ne se contrôlait pas autant, ses mains trembleraient surement. Elle est entrainée vers le couple impériale, et instinctivement, elle cherche à croiser le regard de @Hector Macanthos et de @Cora Macanthos pour s'assurer que tout va bien pour eux. Puis, alors qu'elle s’apprête à dire à Orion qu’il est plus sage de faire marche arrière, ses iris croisent les siennes. (@Ulysses Montgomery) Son palpitant s’arrête une nouvelle fois, mais pour une raison bien meilleure. Le temps semble s’arrêter, et les cris semblent lointains. Ulysses. Il est ici. Elle tente à son tour d’avancer d’un pas, comme si cela pouvait lui permettre de le rejoindre, mais un garde l’en empêche. Elle le regarde à son tour, se sentant elle aussi impuissante face au chaos qui les entoure. « Laissez le passer, il s'agit du cousin de l'Impératrice. » ordonne-t-elle, sur le ton le plus calme possible. Il n’y a pas de place au doute, c’est un ordre. Et en un éclair, les gardes qui lui barrent le passage le laisse se frayer un chemin. Elle avance malgré l'agitation, entourée par deux gardes, elle aussi, et la proximité tant attendue devient réelle. L'attraction est forte, mais elle garde le contrôle. Elle n'a qu'une envie, c'est de le prendre dans ses bras, et en même temps de l'envoyer loin. Le plus loin possible de ce chaos, pour éviter qu'il ne soit blessé, ou pire. Mais elle se contente de rester face à lui, ses yeux noyés dans les siens. Elle déploie toute la force du monde pour ne pas réduire à néant la maigre distance qui les sépare, mais l'attraction est trop forte pour ne rien faire. D'un geste vif, elle entoure ses bras sur ses mains dès qu'ils sont assez proche. Contact qu'elle noue, une demi-étreinte qu'elle ressert autour des bras de l'être aimé. Un électrochoc l'électrise, comme à chaque fois qu'elle pose sa main sur lui; mais elle l'oublie bien vite tant l'inquiétude vient ternir ses traits. « Tu vas bien ? » prononce-t-elle, alors même qu'elle ignore encore si il aura le temps de lui répondre au vu des maintes contre-temps auxquels ils doivent faire face aujourd'hui.

Spoiler:

Il avait très rapidement détourné le regard pour retrouver ses pupilles, à elle. Leurs regards s’étaient accrochés l’un à l’autre, figeant presque le temps. Comme si cette cohue, ce chaos ambiant n’existait plus… « Laissez le passer, il s'agit du cousin de l'Impératrice. » Douce mélopée directive, qui signait la libération du cinetic. Lui qui voulait tant la prendre dans ses bras et lui faire comprendre qu’il resterait là, quoi qu’il advienne, allait enfin pouvoir se rapprocher de celle qui faisait battre son myocarde. Tel un animal diurne, perdu dans les ténèbres, attiré par la lumière céleste, il ne se faisait pas prier pour rapprocher son corps du sien. Sa respiration s’accélérait et il n’entendait presque plus rien en dehors des fracas rythmés de son cœur. Il l’observait. Intégralement. Complètement. Comme pour s’assurer qu’elle n’avait rien, comme un protecteur d’art qui voulait examiner la pièce. Se rassurer de sa stricte préservation. Et puis vint l’apnée. D’une délicatesse doucereuse, elle déployait ses bras autour de son avant-bras de sa main. Le contact de sa peau électrifiait son échine. Sa respiration déjà haletante rendait l’argent presque saoul, groggy, enivré. Comme pour lui signifier de ne pas partir, de ne plus jamais le quitter, il refermait sa main sur la sienne. Délicatement, mais fermement. Profitant de chaque seconde, chaque centimètre de sa peau sur la sienne. Moment divin d’un mortel touché par cette grâce suprême céleste.

Il entend un lointain « Tu vas bien ? » et pour seule réponse, il reste la regarder. D'un regard tendre, empli de joie. Frottant doucement le dos de sa main avec son pouce, il ouvrait doucement la bouche… Pour qu'aucun son n'en sorte. Rien. Sa joie venait de disparaître et ses sentiments également. Perdu dans son propre corps, il ressentait un vide immense. Comme si une partie de lui venait de disparaître. Pour de bon. Définitivement. Et puis sa tête. Comme si une sorte de casque invisible venait de se déposer sur son crâne et comprimait ses jointures. La douleur. L'intense douleur. Ses jambes fléchissaient sous le poids. Il ne pouvait plus continuer. Il ne pouvait plus la toucher, ni même apprécier son contact. Son visage déformé par la douleur et sa bouche muette pour en exprimer réellement les sensations, le léopard s'écroule au sol. À demi-conscient, les yeux grands ouverts, observant le ciel noir, comme une présence de l'éternité ténébreuse qui l'attend.

Spoiler:

Un frisson lui parcourt l’échine, remontant de son sacrum jusqu’entre ses deux omoplates, dès qu’il referme sa main sur la sienne. Contact électrisant, auquel elle refuse de céder. Personne de raison, elle n’a pas pour habitude d’écouter ce que le lui dicte son palpitant, et pourtant, les mots franchissent ses lippes avant qu’elle n’ait le temps de les ravaler. Elle le fixe, ses prunelles sombres dans ses iris d’un bleu si sombre qu’elle s’y noie chaque fois qu’elle les croise. Elle est suspendue à ses lèvres, les cris et le chaos qui les entourent semblent si lointains qu’elle a l’impression de ne plus être présente dans la Cour du Palais. Ils sont dans leur monde, un monde bien meilleur que celui-ci. Et la chute aux enfers est terrible. C’est comme une gifle en pleine figure, qu’elle reçoit, lorsqu’elle voit le visage de @Ulysses Montgomery se déformer par la douleur, l’étincelle de conscience semblant s’éteindre petit à petit. Le souffle coupé, elle sent son palpitant qui s’emballe. Elle s’affole, elle a envie d’appeler au secours, mais tout le monde semble appeler au secours. Elle regarde autour d’elle, et les gardes semblent aussi perturbés qu’elle. Le sentiment de sécurité et d’apaisement d’il y a quelques minutes n’est plus, il n’y a plus que la panique. « Ulysses ! » qu’elle crie, un cri désespéré. Ses prunelles dans les siennes, elle ancre son regard dans le sien comme si c’était la dernière fois qu’elle avait l’occasion de croiser ses yeux océans, avant qu’il ne s’écroule sur le sol. Le palpitant qui bat de plus en plus vite, elle regarde autour d’elle, mais elle n’a pas le temps de trouver la personne qu’elle cherche avant qu’elle ne soit à son tour prise pour cible. Soudain, elle sent ses muscles se raidirent, et elle sent les battements de son palpitant décélérer, étrangement. Ils sont de moins en moins fréquent, bradycardie qui frôle l’arrêt, elle pose la main sur sa poitrine, la panique clairement lisible dans son regard. Elle sent que ses muscles deviennent douloureux, et à chaque mouvement, la douleur semble s’amplifier. Elle sent l’hypoxie gagner ses lippes, comme les extrémités de son corps. Des acouphènes viennent la couper du monde, signe que si son cerveau n’est pas irrigué davantage rapidement, elle sombrera dans les ténèbres. Pourtant, elle secoue la tête comme si cela pouvait la maintenir consciente, et persiste à chercher le thanatos, le mutant qui la prise pour cible. Et elle finit par le trouver, cet homme au regard fou, aussi fou que celui de la sablier. Il murmure des paroles incompréhensibles, et surement insensées. Ses iris sombres le toisent un instant, avant qu’elle rassemble toutes forces pour lever la main vers lui pour user de son pouvoir d’ombre. Tant bien que mal, elle essaie de se mouvoir, de mouvoir sa main, aussi douloureux cela soit-il, afin de jouer avec la lumière qui les entoure pour l’aveugler.

Réussite : L’homme est aveuglée par le jeu de lumière, et se prend la tête entre ses mains pour protéger ses yeux. Elara tombe lourdement sur le sol, à genoux, la respiration haletante, laissant le sang irriguer convenablement chacun de ses muscles, avant de se tourner vers les gardes qui l’entourent –plus nombreux désormais, surement un ordre d’Orion qui assite à la scène- et leur crie des ordres qu’ils parviennent tant bien que mal à entendre malgré le chaos. « Arrêtez-le. » ordonne-t-elle, en pointant du doigts le thanatos. A peine l’ordre est lancé que les hommes s’élancent pour arrêter le mutant. Quelques-uns restent autour d’elle, au cas où. La princesse se relève et se retourne vers Ulysses, toujours à demi-conscient sur le sol. Elle s’agenouille, et glisse l’une de ses mains sur ses joues. « Ulysses. Tu m’entends ? » demande-t-elle, avant de chercher désespérément du regard l’attaquant, mais elle ne réussit qu’à croiser le regard inquiet de son frère, protégés par un nombre incalculable de garde et d’un hochement de tête, ils se rassurent mutuellement sur leurs états.

Echec : Elle n’arrive pas à atteindre le thanatos avec son jeu de lumière, et il ressert son emprise sur elle. Son regard s’accroche une nouvelle fois à celui d’Ulysses, et elle peut y lire la même détresse. Incapable de parler, elle n’arrive plus à bouger ses lippes. Ses forces semblent la quitter, elle n’en a plus assez pour ordonner aux gardes de l’arrêter. Et elle a froid, beaucoup trop froids. Elle ne met pas longtemps avant de s’écrouler sur le sol, et si elle tente de rassembler ses forces pour rester consciente, ses yeux semblent soudainement lourds, trop lourds et ses paupières ne tardent pas à se fermer pour la laisser sombrer dans le néant, inconsciente.

Spoiler:

Le dos droit, la tête haute, elle déambule parmi l’attroupement venu du sud. Elle passe en revu les visages, contemple les expressions, offre des sourires rassurants aux larmes qui lui font face. Elle n’a d’autre choix que de donner bonne figure. Parce qu’elle représente l’armée d’Othinara. Parce qu’elle est la princesse de Sebanira. Parce qu’elle est désormais membre de la Confrérie du Soleil.
Son cœur bat plus fort à cette idée. Elle pourrait sourire avec la plus grande sincérité juste pour ce pas franchi, mais elle se doit de rester humble, calme et concentrée. Un léger soupire s’échappe d’entre ses lippes à la vision du couple impérial, rappel du chemin parcouru par les siens, par les Macanthos. Trouver le visage de sa tante aux côtés d’Orion la rend plus heureuse que ce qu’elle n’imaginait. La tête se tourne à nouveau sur la foule qui s’est amassée au palais. Certaines d’entre elles sont ici grâce à elle, et à cette araignée susurrant à son oreille que le monde de sa mère était peut-être meilleur.
Le poing se serre, par mécanisme, les émotions trop fortes refoulées au loin. Pas maintenant. Et elle a raison. L’heure n’est pas à la panique, mais au calme absolu. Le calme avant la tempête. Le cri. La vision. Et les mots. « Le soleil n’est pas avec toi. » Un frisson parcourt l’échine de Cora qui observe, trop loin, cette femme s’avancer vers sa famille. Puis le chaos.

Percutée par les âmes déjà trop en peine. Elle est bousculée de part et d’autre, perd l’équilibre à plusieurs reprises, mais l’élan de la foule la maintient à la surface. La tête hors de la marée humaine, elle aperçoit son père (@Hector Macanthos), à des mètres d’elle. Elle ne pourra pas le rejoindre. Un râlement s’extirpe de sa gorge et d’un coup sec, elle se détache des autres pour arrêter d’aller à contre-sens. « Calmez-vous ! » qu’elle lance à la volée, mais personne ne l’entendra. Pas maintenant.
Le regard cherche une solution pour arrêter le supplice, c’est là qu’elle entend le cri d’@Elara Zarkari. L’instinct fait tourner la tête de l’électricon et découvre le spectacle macabre qui se joue entre la princesse et le cousin de son père (@Ulysses Montgomery). Elle tente de se frayer un chemin tout en cherchant la source de leurs démons. Elara réussi à se défaire du thanatos qui l’attaquait, mais Ulysses reste à terre. « Concentre-toi. » Des paroles chuchotées, juste pour elle. Elle fait le vide dans sa tête, observe les carcasses toujours droites et c’est là qu’elle le trouve. Sans attendre plus longtemps, elle récupère l’arc accroché à son dos, encoche une flèche, vise l’épaule et tire.

dé combat - confirmé Cora tente de tirer sur le silence qui attaque Ulysses.
réussite - La flèche vient se loger dans l'épaule du silence, il perd l'emprise qu'il avait sur le Montgomery. Des gardes maîtrisent l'assaillant.
échec - Bousculée, Cora manque sa cible et tombe au sol. Elle est à présent aux pieds du monde et tente de se relever.

résumé :

Spoiler:

Au sol, piétinée par d’autres, elle sait qu’elle doit remonter, sinon elle ne se relèvera jamais. Tentant d’avancer dans une direction, elle fini par trouver une main salvatrice et l’attrape sans chercher à savoir d’où elle vient. Redressée sur ses deux pieds, elle découvre le visage de son père et un long soupire de soulagement s’extirpe de ses lippes. « Sors d’ici, je vais aller aider Ulysses et s’il m’arrive quoi que ce soit je ne veux pas que tu viennes m’aider. – Le cœur manque un battement et les poings de la gamine se resserrent sur l’arc qu’elle a retrouvé. – J’insiste. » Le regard de la Macanthos est déterminé, elle ne peut décemment pas quitter ces lieux, pas quand on a besoin d’elle. La tête se tourne vers Ulysses et Elara, toujours en proie au même démon. « Non. - Elle se retourne vers son père. – Je ne vais pas vous laisser là. C’est mon travail maintenant daddy, je dois aussi m’en occuper. » Bien décidée à sauver les personnes qui lui sont chères, elle s’avance en direction du silence, mais après deux pas, elle fait face à un mur. Deux mutants, visiblement frère et sœur, se tiennent devant elle et @Hector Macanthos. Un sourire étire leurs visages et soudain, la métamorphose prend forme. De parfaits doubles, à l’image du Roi et de sa princesse. Cora replace son arc dans le dos et sort son arme à feu, vise les deux individus. « Votre petit jeu ne marchera pas. » Elle s’en persuade, sans regarder la réaction de son père, parce qu’elle doit lui prouver sa force. « En es-tu certaine ma petite chérie ? » L’homme se déplace jusqu’à elle, mais les mots employés ne ressemblent pas à ceux de son véritable père. Concentration. « Non ! Ne tire pas ! » Le visage est presque désespéré, emplie d’une peur feinte pour faire craindre à la môme qu’elle compte tirer sur la mauvaise personne. Le coup part.

dé combat - confirmé Cora tente de tirer sur le métamorphos qui a pris l'apparence de son père.
réussite - Le coup atteint sa cible et abat le mutant.
échec - Hésitante, elle relève l'arme au dernier moment et la balle ne fait qu’effleurer la cible.

résumé :

Il connaissait cette sensation. Il l'avait déjà vécu auparavant. Comme un flash devant ses yeux pourtant ouvert, une voile du passé qui refaisait surface à ce moment précis. Il en avait passé du temps avec Hector et Tonia, alors qu'ils étaient enfants. Tout comme il avait côtoyé également les Ackermann de la première branche. De très grands amis de la famille Macanthos. Ils n'étaient pas directement liés aux Montgomery, mais d'une famille à une autre… Et puis il y avait eu cet incident un jour. Nessa n'avait pas bien contrôlé son pouvoir -rien d'étonnant au vu de son âge- et avait touché le reste des enfants autour d'elle. C'était léger et minime, mais la sensation avait sans doute été l'une des plus désagréables qu'Ulysses avait eu à vivre étant enfant. Et puis la vie avait repris son cours et ses droits. D'autres choses étaient arrivées et il en avait presque oublié cette sensation de… Du rien. Du néant. Du vide.


Rien n'était comparable. C'était une enfant et là il s'agissait d'un adulte entraîné pour protéger l'empereur et le reste de sa famille. Il était fort et puissant. Et son emprise sur le cinétic avait été tel un coup de fouet. Cela avait claqué dans l'air. Presque imperceptible durant les premières secondes, mais il était déjà trop tard. Bien trop tard. Telle une araignée refermant son piège sur sa proie prise en tenaille dans cette toile résistante, Ulysses était là sans être là. Il ne savait plus tellement maintenant s'il ressentait de la douleur ou seulement… Rien. Le mutant continuait son attaque pendant qu'il percevait malgré tout, les traits fins et relevés de celle qui lui aurait fait abjurer sa condition. Telle une image chimérique avant le coup fatal, il bougeait ses pupilles marines pour les plonger une dernière fois dans celle de la lionne. La flamme une dernière fois. Un dernier instant. Comme une grâce, un doux baiser divin pour le remercier de tant de patience et de bataille. Un timide sourire, pendant qu'il sentait la pression du silence s'intensifier. Incapable de rien. Même de temps à autre de respirer. La douleur n'était plus et le regard noir de sa dulcinée pour le bercer, pendant que ses yeux s'éteignaient doucement. Il venait de s'évanouir. Sa poitrine se gonflait timidement, son cœur venait de décélérer. Sans doute que ses lèvres n'allaient plus tardée à se cyanoser.

Si les effets de l’attaque du mutant se dissipent, les battements de son palpitant vont toujours beaucoup trop vite. Ce n’est plus sous l’effet d’un quelconque pouvoir, mais à cause du cauchemar qui se déroule sous ses yeux. @Ulysses Montgomery est presque inconscient, sur le sol, et elle se sent impuissante en cet instant. Ses prunelles croisent une dernière fois les siennes, et si elle souhaiterait s’y perdre indéfiniment, celles-ci se referment bien trop vite lorsqu’il perd totalement connaissance. Un nouveau cri se fait entendre, puis un second. Ces cris s’extirpent de sa gorge, ce sont de véritables cris de panique, ne comportant qu’un mot, qu’un prénom : Ulysses. Elle crie plusieurs son nom, comme pour le réveiller, mais rien n’y fait. La panique la gagne, et ce n’est quand elle se rend compte de l’état dans lequel elle est, voyant ses propres mains trembler sur le visage du cinetic, qu’elle se fige. Elle inspire, elle expire plusieurs fois profondément, cherchant désespérément une solution. La panique de la foule semble lointaine, et ce n’est que lorsque quelqu’un la bouscule qu’elle revient brusquement à la réalité. Les cris distants, lointains, lui brisent désormais les tympans. Elle a un mal fou à réfléchir, face aux mutants qui attaquent les autres sangs, mais fort heureusement, les gardes qui l’entourent sont des argents. Et armés. Ses prunelles quittent Ulysses à contrecœur, et elle s’efforce de ne pas faire attention aux lèvres de ce dernier, qui commencent à cyanoser. « Gardes, arrêtez le silence. » dit-elle, en se levant et en désignant le mutant dont il est question. A peine les mots sont prononcés que plusieurs gardes s’élancent vers le silence, déstabilisant ainsi son emprise sur Ulysses. Ses yeux se posent sur le carnage qui est en train de se dérouler, elle aperçoit @Hector Macanthos et @Cora Macanthos, tous deux attaqués par les mutants. Elle semble apercevoir Paris également, le frère d’Ulysses, qui semble lui aussi touché par un mal inconnu, en confrontation avec un argent. Puis, ses prunelles sombres viennent se poser sur Orion, toujours entouré de ses gardes. Si les attaques à son encontre sont nombreuses, les gardes argents parviennent à le garder en sécurité au centre du cercle qu’ils forment autour de lui, obéissant aux ordres de @Xylara Macanthos. L’Empereur crie des ordres, lui aussi, et il s’arrête un instant alors que ses iris croisent celle de sa jumelle. En un éclair, ils se comprennent. Il faut rentrer. Si l’envie de persister, de rester là semblait admirable, c’est désormais insensé. L’ombre hoche la tête pour faire comprendre à son alter-ego qu’elle a compris, et se retourne vers l’un des gardes restés près d’elle. « Aidez-moi à l’emmener à l’intérieur, il faut faire vite. » ordonne-t-elle, en soulevant Ulysses sous l’une de ses épaules pour laisser l’autre garde faire de même. « On va te sauver, je t’en fais la promesse. » murmure-t-elle, alors qu’ils s’avancent vers l’intérieur, suivant le cortège de l’Empereur.

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