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INTRIGUE
Ne manquez pas le second chapitre du deuxième tome de l'intrigue. Plusieurs sujets ont été postés, vous pouvez tous les retrouver dans la partie intrigue.

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La nouvelle période de sprint rp a débuté. Vous agnez le double de points pour tous les rp postés !

nouveaux dés
De nouveaux dés ont fait leur apparition, pour vous aider à participer dans le grand jeu du pouvoir et de la politique. Toutes les explications se trouvent dans ce sujet.
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Palier 3

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Palier 6
les veuves
Palier 6

les perles
noires
Palier 5
les épines
rouges
Palier 6

les oubliés
Palier 3
les rossignols
Palier 1

propagée par les Veuves: Alors que de nombreuses personnes ont été empoisonnées à Aureus ces derniers temps, il semblerait que la contamination des eaux ne soit pas une conséquence des manifestations de ce 5 septembre mais provient de la malveillance des Perles, par désir de vengeance suite à la perte d'une part du marché sur la Capitale suite à l'instauration de la république d'Aureus. Des hommes ont été aperçus la nuit, déversant des liquides dans l'eau d'Aureus, à la peau bien trop claire et au regard mauvais.
propagée par les Perles et la population d'Aureus: Il a été raconté par ceux présents sur la scène de crime qu'une rose avec des épines a été trouvée sur le corps d'Alexandre Shelby. Quelques minutes plus tard, à peine, un malheureux homme de main des épines rouges fut trouvé non loin de la maison de l'ancien dirigeant. Il se murmure que les épines rouges seraient à l'origine de cet assassinat, énervé par les contraintes qui leur étaient imposées par le nouveau gouvernement d'Aureus.
propagée par la population de Rezbia: Voilà plusieurs semaines que les apparitions publiques de la reine Nysa Sielle se font rares. Si la famille royale n'a pour l'instant pas offert d'explications à son peuple, cela n'empêche pas certains de spéculer sur la nature de cette absence. On murmure au sein du palais que la reine serait malade, et que c'est pour cette raison qu'on ne la voit quasiment plus sortir de sa chambre et qu'elle ne semble plus s'impliquer dans la vie du royaume. Cette rumeur commence à se répandre comme une traînée de poudre à travers le royaume de Valdierva.
Vous aussi vous voulez propager votre propre rumeur? Alors rendez-vous dans le recensement général pour remplir le champ "rumeurs et informations". Vous pouvez également consulter toutes les rumeurs et informations avérées au sein du registre des informations et rumeurs.
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 with the taste of her lips you're on the ride (themyskira)

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Themyskira Sielle
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AGE : Du haut de ses 26 ANS, elle brille au firmament. Sa jeunesse et sa grace ne doivent cependant pas vous leurrer : la demoiselle sait ce qu'elle fait, et ne s'est jamais faite damoiselle en détresse.
STATUT CIVIL : Mariée depuis un peu moins de 4 ans à Asher Sielle, leur union se fait passionnelle et passionnée. Ils se sont choisis l'un l'autre, un privilège quelque peu rare dans leur milieu, et si leurs disputes sont légendaires, leurs réconciliations se font mythiques.

Feuille de personnage
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with the taste of her lips you're on the ride (themyskira)  |  Dim 27 Jan - 23:29
themyskira sielle
For you have but mistook me all this while William Shakespeare, A Midsummer Night's Dream
WHO ARE YOU REALLY?
PRENOM, NOM - Elle fut prénommée THEMYSKIRA ATALANTE, comme la réminiscence obscure d'un passé qui est là, bien présent, mais qu'on ne parvient pas à nommer, ni à identifier. Comme une pensée vacillante, lancinante. Comme un passé depuis longtemps oublié, mais qui, instinctivement, a su s'ancrer. Née au sein de la fière et argentée lignée ISKANDER, elle a depuis embrassé le nom des SIELLE en étant unie à l'un d'entre eux sous le regard des Dieux. AGE - Du haut de ses 26 ANS, elle a fière allure, laissant, au premier regard, de fausses impressions qui en pousse plus d'un à vouloir, à tord, jouer les preux et prompts chevaliers. Maîtresse femme dans un corps charnel, elle sait ce qu'elle veut, et a depuis longtemps passé l'âge d'avoir besoin qu'on la secoure. DATE ET LIEU DE NAISSANCE - Comme tous les siens depuis des générations, elle a vu le jour à EVUNSKI, le fief familial. Sa venue au monde fut un peu précipitée, en ce 15 JUIN 2650, jour où l'on honorait les Dieux. STATUT CIVIL - Farouchement MARIÉE À ASHER SIELLE, elle de surcroit MÈRE D'ISAIAH, âgée d'un peu plus de 3 ans et demi. MÉTIER - Fille privilégiée d'une lignée qui ne l'est pas moins, elle occupe le poste de VICE-PDG AU SEIN DE F.I.B., plus spécifiquement dans la branche écologie et développement durable des industries familiales. Un poste qui lui est dévoué depuis sa naissance, elle qui sera le futur bras-droit de son frère à l'instant du trépas de leur père. POUVOIR - C'est une Iskander, et dans ses veines coule le sang d'une TOXIC, comme Verane en son temps. LIEU DE LOCALISATION - Elle vit principalement à AUREUS, mais ses fonctions comme ses responsabilités font qu'elle est PARFOIS EN DÉPLACEMENT DANS TOUT AKKADIA. CRÉDITS ET AVATARS - EIZA GONZÁLEZ @celticaddiction.
Faire la girouette en tous sens ne l'intéresse pas, et elle sait bien que cela n'est en rien symbole de clairvoyance et de précognition avisée. On lui a toujours appris à obtenir ce qui lui revenait de droit, et à toujours œuvrer pour augmenter son dû. A marcher sur la corde raide sans jamais donner l'impression qu'elle penchait d'un côté ou de l'autre. Même maintenant qu'elle est mariée à Asher et qu'elle a intégré la Lignée Sielle, vue de l'extérieur, on ne saurait l'accuser d'avoir truqué son numéro de funambule. A peine l'a-t-elle modernisé, avec les nouvelles données qu'elle doit désormais prendre en considération. Car son mariage lui a ouvert les portes du Cercle, apposant sur ses épaules les atours de Duchesse. Ses lèvres savent demeurer closes et ses pensées impénétrables lorsqu'il s'agit de préserver loin de tous la réalité des actions et des tractations se déroulant derrière les portes closes. Elle joue à ce jeu là depuis toute petite. Aujourd'hui, elle veut ce que son époux veut, et pas seulement parce qu'il est de son devoir d'épouse de soutenir son mari. Elle sait voir le profit là où il se trouve, sans se faire uniquement rentière. Sa loyauté est désormais acquise au Cercle, sans qu'elle n'ait eu à renier sa loyauté aux siens. Personne ne le lui a encore demandé, en tout cas. Sans doute parce qu'aucun conflit d'intérêt ne semble pointer à l'horizon, et que l'on sait bien qu'elle est un atout non négligeable à avoir dans sa manche. Tout autant qu'elle est un vrai mur de glace et de silence face à quiconque tenterait de percer ses secrets ou de la transformer en parjure.

QUESTIONS SI FIDÈLE À UN MOUVEMENT
– QUESTION 1 ; À QUEL(S) MOUVEMENT(S) VOTRE PERSONNAGE EST-IL FIDÈLE ET JUSQU'À QUEL DEGRÉ?
Répondez ici en quelques lignes, n'hésitez pas à développer le point de vue de votre personnage quant à la question. (si votre personnage appartient à plusieurs mouvements (illégaux ou résistants), vous devez tous les inscrire ici).

– QUESTION 2 ; QUELLE EST LA PLACE DE VOTRE PERSONNAGE DANS LE MOUVEMENT?
Répondez ici en quelques lignes, n'hésitez pas à développer le point de vue de votre personnage quant à la question. (si votre personnage appartient à plusieurs mouvements (illégaux ou résistants), vous devez tous les inscrire ici).

– QUESTION 3 ; QUELLE EST L'IDÉE FONDAMENTALE QUI L'A ATTIRÉ VERS CE MOUVEMENT?
Répondez ici en quelques lignes, n'hésitez pas à développer le point de vue de votre personnage quant à la question. (si votre personnage appartient à plusieurs mouvements (illégaux ou résistants), vous devez tous les inscrire ici).

– QUESTION 4 ; QUELLES SONT SES AMBITIONS POUR LE MOUVEMENT ET SON FUTUR DANS CELUI-CI?
Répondez ici en quelques lignes, n'hésitez pas à développer le point de vue de votre personnage quant à la question. (si votre personnage appartient à plusieurs mouvements (illégaux ou résistants), vous devez tous les inscrire ici).
ALLÉGEANCE POLITIQUE
On l'a élevée autrement que pour devenir une mijaurée, une petite sotte qui ne comprend rien à rien et qui évente en tous sens ce qu'elle pense et ce qui se dit autour d'elle. Themyskira est à l'image des siens : droite, fière, impétueuse, rusée et avisée. Elle a entre les mains un jeu de cartes richement fournis, et pourtant, nul ne sait trop qui du valet ou de la reine elle abattra en premier sur la table de jeu. Pour l'instant, le joker semble tenir la corde, mais ce n'est sans doute que de la poudre aux yeux. Tout le monde s'en doute sans jamais vraiment pouvoir le prouver. Tout le monde s'en méfie sans jamais ouvertement pouvoir l'acculer dos au mur, car l'aspect pécuniaire pèse bien trop lourd dans la balance. Themys', elle a été élevée avec des idées de grandeur mérité, et on lui a toujours enseigné l'importance de continuer de creuser le sillon doré des siens, celui-là même qui accueille les fondations d'importants pans de l'économie et de l'influence d'Akkadia. Elle sait d'où elle vient, et connaît également la valeur du labeur, ainsi que le goût sucré des fruits récoltés. Et elle veut plus, toujours plus, car le sang des Iskander coulera toujours dans ses veines, une hémoglobine qui court, court, et alimente toujours plus la gloire, la fortune et l'influence. On ne peut se contenter de ce que l'on a, jamais. L'auto-satisfaction endort les sens et conduit à une perte obligatoire. Elle ne veut pas de tout ça. Si les siens bénéficient actuellement grandement du régime démocratique, elle a compris depuis longtemps qu'en demeurant aux côtés de ceux qui feront le futur, les retombées n'en seront jamais qu'éternellement plus profitables. Et si cela doit passer par l'effondrement de la monarchie et la ré-institution des monarchies, et bien soit. Après tout, la demoiselle ne sera jamais usurpatrice de noblesse, elle qui n'a point à rougir de ses ascendances nobiliaires et couronnées. Et puis, le constat n'est-il déjà point là ? Jamais il n'y a eu autant de troubles, de violences et de dissidences que depuis la naissance de la démocratie ... L'ordre et l'autorité se sont étiolés : il faut donc les réinstituer et replacer le troupeau à la bergerie.
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CHRONOLOGIE
ANECDOTES
TWO BODIES ONE SOUL ; N'ayant que 9 mois de différence, Themys' et son frère Aleksios partagent une très grande complicité, ainsi qu'une symbiose inexplicable, un lien dont tous sont conscients mais que personne ne parvient bien à saisir. Cela a pu faire naître des rumeurs, mais cela leur a toujours été bien égal. Eux connaissent la vérité, et leurs proches aussi, ce qui est le plus important. SELF-INJURY ; La jeune femme a toujours eu un rapport très particulier à son pouvoir. Être une Toxic sous-entend de flirter avec la mort et avec la dangerosité. Consciente de tout ça et très curieuse, elle a très tôt commencé à tester son pouvoir, avec l'aide d'Aleksios. Il n'était donc pas rare de les voir s'entraîner l'un sur l'autre. Aujourd'hui, c'est une Toxic redoutable, qui connait l'étendue de ce dont elle est capable et qui maîtrise très bien le spectre de son pouvoir, de la létalité à l'orgasmique. BLOOD ON HER HANDS ; Par amour et par profonde affection, Themyskira a tué son premier amour, à l'âge de 16 ans.  Il s'appelait Max', il avait 21 ans, et plus personne ne pouvait rien pour lui. La combinaison entre un système immunitaire réduit à néant et le toucher si particulier de la jeune femme n'avait eu d'autre issue que la mort du jeune homme, dans les bras de Themyskira. Rares sont ceux qui sont au courant, et nul n'en parle. LIFE ON CANVAS ; Pour lui éviter de passer par dessus le balcon de sa chambre à force de vouloir contempler le paysage, ses parents lui ont payés des cours de peinture et de dessin, qu'elle puisse réaliser elle-même des toiles qu'elle contemplerait en sécurité et à volonté. Elle n'a jamais cessé de peindre et de dessiner depuis. Très douée, elle ne vend cependant pas ses œuvres, les réservant pour sa famille et ses proches.  En parallèle, c'est elle qui a conçu les plans de sa chambre et de celle de son fils,  que ce soit concernant la décoration ou l'agencement. HOT AND COLD ; Themys' est à l'image de l'emblème de sa lignée et de sa contrée natale. Torride et glaciale. Très sensuelle, elle a déjà affolé bien des myocardes sur son passage. Très sarcastique, elle sait ériger une montagne de froideur et de distance, tout en sachant se faire cassante, quand elle a décidé d'être tout sauf sympathique. Se disputer avec elle est un vrai enfer, mais pour peu que l'on se trouve être son époux, les réconciliations valent le détour ! INTO THE WILDERNESS ; Née au sein de la plus hostile des régions, et issue de la lignée des Iskander, Themys' a très tôt développé un côté indomptable, de quoi la pousser à avoir souvent recherché le grand air, plus jeune, notamment en pratiquant très tôt l'équitation. De la même façon, elle s'entend très bien avec le tigre de son époux. Mais en règle générale, aucun animal ne lui résiste bien longtemps. Les gens voient ça comme un don, mais, en réalité, cela tient surtout de la façon dont elle utilise alors son pouvoir. SHE LICKED IT SO ITS HERS ; Elle est très possessive autant qu'elle est très généreuse. Mais ceux qu'elle considère comme étant siens sont sa chasse gardée. Elle a ainsi toujours eu beaucoup de mal avec les petites amies de son frère, et il est hors de question pour elle de laisser qui que ce soit faire du charme à son mari sans agir et réagir ...  ONE OF A KIND ; Sa position est tout aussi dangereuse que particulière. Elle a en effet intégré le Cercle grâce à son mariage avec Asher, lui conférant alors le titre de Duchesse parmi le mouvement rebelle. Cependant, elle n'en reste pas moins une membre de la lignée Iskander, et en tant que future bras droit de son frère, elle est parfaitement au courant des secrets familiaux. Autant dire que les mystères détenus derrière certaines portes closes n'en sont justement plus pour elle. Certains diraient qu'elle joue sur deux tableaux, mais les intérêts des deux familles auxquelles elle appartient désormais n'entrant pas en opposition, où est le mal ?  DING DONG THE WICKED BWITCH IS DEAD ; Peu éhontée et peu craintive, elle a toujours eu tendance, plus jeune, à faire le contraire de ce qu'on lui interdisait de faire. Cela l'a notamment poussé à mordre Garance Zarkari alors qu'elles n'étaient encore que des enfants. Une forte inimité est née à cet instant là, et, autrement dit, Themys' n'a absolument pas regretté la mort de la Zarkari ! CALL THE FIREFIGHTERS ; Parmi ses proches, Themys' s'est taillée une solide réputation de catastrophe en cuisine. Ce n'est pas tant qu'elle est mauvaise cuisinière, car après tout, quand elle s'y met, certains de ses plats sont excellents, pour peu qu'ils ne nécessitent aucune cuisson. Car la jeune femme étant très impatiente et faisant toujours tant de choses à la fois, elle laisse souvent involontairement griller ses plats, jusqu'au départ d'incendie parfois. Oops ... BLOOD, TOIL AND SWEAT ; Issue d'une très prestigieuse famille et naviguant dans les secteurs bancaires et industriels depuis sa naissance, on pourrait penser que tout lui a été offert sur un plateau d'or. Ce qui n'est pas entièrement vrai. En effet, chez les Iskander, tout se mérite, et tous comme les siens, Themys' n'oublie ni d'où vient sa lignée, ni ce par quoi elle a dû passer. Le labeur est toujours récompensé, tout comme le mérite. Elle n'a donc jamais adopté les atours d'une gamine pourrie gâtée, mais ne s'est jamais pour autant privée de profiter de sa richesse et des fruits de son propre travail pour parfaire son apparence et sa vie. INKED ON SKIN ; A ses 15 ans, la jeune femme s'est fait tatouer l'ancien emblème noble et héraldique des siens, à savoir un phœnix, et ce sur l'une de ses omoplates. Une tradition familiale auquel il ne lui est même pas venu à l'idée de déroger. Elle arbore également d'autres petits tatouages, plus discrets et sans lien avec les siens. LISTEN TO THAT LIFE'S SOUNDTRACK ; Si la jeune femme n'est pas la meilleure des musiciennes qui soient, elle se débrouille suffisamment bien pour pouvoir chanter des berceuses à son fils ou jouer avec lui à être un future mélomane. En revanche, elle ne peut vivre sans musique. Le bruit du silence l'exaspère, car pour elle, on n'entend jamais que le silence quand on est mort. Le moindre bruit devient alors comme une mélodie dans son esprit : le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les arbres, le craquement de la neige qui s'enfonce sous vos pieds ... Elle ne peut vivre sans musique et comprend difficilement les gens qui prétendent rester absolument insensibles face au son d'un piano ou à la complainte d'une guitare.
pseudo - Usually, it's Twix. Une sombre histoire de dispute avec mes frères, je vous expliquerais si vous êtes sages  with the taste of her lips you're on the ride (themyskira) 224588431 On m'appelle aussi parfois Alex', ou Lexa. Et pour compliquer le tout, mon blaze sur avatars, c'est CelticAddiction ! âge - Tout dépendra de quand vous lirez ces lignes ! 27 ans pour le moment, et soon to be 28 ! pays - Gallia. comment as-tu connu le forum? On m'a fait des propositions salaces pour que j'intègre le staff, alors, évidemment, je n'ai pas pu résister ! smiley préféré -  with the taste of her lips you're on the ride (themyskira) 224588431  with the taste of her lips you're on the ride (themyskira) 224588431 . gif qui décrit le mieux ton personnage -
Spoiler:
GODS WILL FALL - 2019


Dernière édition par Themyskira Sielle le Lun 30 Sep - 19:58, édité 16 fois

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STATUT CIVIL : Mariée depuis un peu moins de 4 ans à Asher Sielle, leur union se fait passionnelle et passionnée. Ils se sont choisis l'un l'autre, un privilège quelque peu rare dans leur milieu, et si leurs disputes sont légendaires, leurs réconciliations se font mythiques.

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Re: with the taste of her lips you're on the ride (themyskira)  |  Dim 27 Jan - 23:29

Taste of a poison paradise
Maybe it's in us. It's in our phœnix blood. We live somewhere between life and death, waiting to move on. In the end, we accept it : we shake hands with devils and we walk past them.


Elle l’entendait pleurer comme un bébé à travers l’épais bois de la porte du bureau de son père. Mais si, intérieurement, cela l’agaçait fortement, elle n’en laissait rien paraître à l’extérieur. De toute façon, elle avait autre chose à faire que de se préoccuper de son cousin. S’il était une petite nature, et qu’il ne supportait pas rien qu’une toute petite douleur, tant pis pour lui. De toute façon, ce ne serait pas étonnant. Si sa mère, Nerea, était bien née Iskander, ce n’était pas son cas à lui, alors, évidemment, dans l’esprit de Themyskira, ça expliquait tout ! Mais encore une fois, elle ne voulait pas donner l’impression qu’elle se souciait de ce qui se passait. Elle ne devait de toute façon pas bouger. Certes, elle ne risquerait pas grand-chose si elle le faisait, mais ce ne serait pas sympa pour Aleksios. « Elle est toute douce ta peau. » Un petit sourire tira sur le coin de ses lèvres, et elle ne parvint pas à le cacher. « Je sais. » Elle lui avait promis de fermer les yeux, Themyskira, et de ne pas chercher à les rouvrir avant qu’il ne lui dise. Elle n’avait aucune difficulté à accepter de le faire, quand il le lui avait demandé. C’était une question de confiance, bien qu’elle n’ait pas besoin de lui prouver sa pleine et entière loyauté. Il parait que, comme disent les adultes, parfois, ça déboussolait les gens, cette proximité entre eux. Cette quasi gémellité, eux qui n’avaient que 9 mois de différence. Mais elle s’en fichait totalement, là, de ce que pouvaient penser les gens. De toute façon, officiellement, Aleksios et elle, ils étaient censés réviser leurs mathématiques, et non pas s’intéresser à ce qu’on pouvait bien dire et penser d’eux. Sauf qu’au lieu de ça, parce que leur cousin s’était élancé dans le couloir, loin d’eux, les fuyant, en pleurant tel un bébé cochon qu’on va tuer, maintenant, ils étaient obligés d’attendre que leur père s’occupe d’eux. Le tout en patientant, assis dans le canapé moelleux du bureau de la secrétaire de leur père. Themys’, elle était persuadée que la secrétaire les surveillait du coin de l’œil, tout en travaillant, mais comme elle avait les yeux fermés, elle ne pouvait pas vraiment vérifier … En revanche, en réaction, c’était comme si tous ses autres sens fonctionnaient très très bien, et encore mieux que d’habitude. C’était une constatation qu’elle avait déjà faite plusieurs fois avant, mais là, ça se confirmait.

Elle sentait que son frère s’appliquait, qu’il laissait traîner délicatement ses doigts le long de sa joue. Comme s’il touchait quelque chose de très fragile. Elle lui faisait une pleine, totale et entière confiance. Cela la picotait, un peu, mais pas trop, parce que son aîné n’était pas de ces garçons qui y vont à fond juste pour prouver quelque chose, alors que c’était ridicule et inutile. Non, lui, il y allait en douceur et la sensation n’était pas des plus agréables au premier abord. Cela lui piqua brusquement les yeux, qu’elle garda fermés, cependant. Mais elle n’eut pas besoin de le lui dire, qu’elle avait mal, là, et c’était comme s’il comprenait, comme si leurs pensées étaient connectées, comme s’il sentait au même moment qu’elle ce qu’elle ressentait. Alors elle ne put s’empêcher de laisser fuser un rire amusé en le sentant lui embrasser le bout du nez, comme pour la distraire. Même que ça chatouillait. Et puis, il dessina du bout des doigts la courbure de ses lèvres, et elle ne put s’empêcher d’entrouvrir la bouche et de soupirer d’aise. C’était si doux, si bien, si affectueux. De quoi lui faire en effet totalement oublier qu’elle avait un peu envie de vomir, là. Mais il y avait le silence, entre eux. Au final, l’un comme l’autre n’avaient pas besoin de la parole pour verbaliser l’instant présent. Les gestes parlaient d’eux même, et les réactions, aussi. Alors, ils étaient un peu dans leur monde, dans leur bulle, dans leur cocon, et Themyskira ne s’y était même pas sentie glisser, jusqu’à ce qu’elle sente les lèvres de son frère lui déposer une flopée de baisers sur les joues et dans le creux du cou. Combien de temps s’étaient-ils tous deux isolés dans le silence, sans que cela ne les pèse et sans qu’ils ne voient le temps passer ? Sans doute pas mal ... « Les enfants … » Rouvrant les yeux, son regard tomba sur la silhouette de son père, grande, charismatique, mais pas forcément aussi rassurante et bienveillante que d’habitude. Il avait l’air un peu préoccupé, avant qu’elle ne le voit quelque peu écarquiller les yeux, avant de se reprendre et de soupirer. « Allez, hop, dans mon bureau. Vous avez quelques explications à me donner. » Si le ton ne souffrait pas la contradiction, Themyskira, du haut de ses 7 ans, saisissait bien que son père n’était pas vraiment fâché. De toute façon, il n’était jamais fâché contre elle. Même si, là, il n’était pas ravi non plus.

Et ce ne fut qu’un cet instant là qu’elle réalisa qu’elle s’était vraiment plongée toute entière dans cette connexion avec son frère, car leur tante Nerea n’était plus là, et leur pleurnichard de cousin non plus. Se redressant dans la même fraction que son frère, elle lui attrapa l’une des mains, comme pour se donner du courage et, en même temps, lui en donner à lui aussi. Il ne parlerait pas, et il ne la dénoncerait pas, elle le savait. Mais il ne fallait pas non plus qu’il se dénonce à sa place. Un instant, elle fixa leurs mains jointes, tout en souriant : c’était comme si un serpent noir se faufilait en rampant sous la peau d’Aleksios. Alors, elle se pencha vers lui, pour lui murmurer à l’oreille. « Dis, Aleksios, je ressemble à quoi ? » Elle le vit réfléchir un instant, avant qu’il ne se lance. « On dirait que tu as mis le khôl de Maman, et que ça a coulé. Mais c’est très joli. N’est-ce pas Papa ? » Pour toute réponse, Themyskira vit son père toussoter discrètement et se tourner pour refermer la lourde double porte derrière, comme pour réprimer un rire, et cacher son sourire amusé, alors qu’il était censé s’apprêter à les punir. « Votre mère va encore se désespérer … Comment vais-je encore lui expliquer ça, moi ? » Silencieusement, il leur fit signe de s’asseoir dans deux des fauteuils de cuir positionnés face à son grand bureau, alors que lui-même faisait le tour pour prendre place dans son propre fauteuil. « J’ai reçu plusieurs plaintes dernièrement. … Surtout te concernant, Themyskira. » Elle sentit autant qu’elle vit Aleksios se redresser, à côté d’elle, mais malheureusement pour eux deux, leur père refusa de le laisser parler. « Inutile de me dire le contraire, je sais très bien ce qu’il en est. » Le visage de Themys’ prit un air mi-renfrogné, mi-attendrissant, et ce bien qu’elle comprenait très bien que, présentement, il était inutile d’essayer d’amadouer son père, car cela ne marcherait pas. Ou alors, pas tout de suite. « Votre cousin ne peut vous servir de cobaye sous prétexte que vous voulez faire honneur à la réputation de Toxics des Iskander. Cependant, fort heureusement pour vous, votre tante est suffisamment compréhensive pour reconnaître qu’à votre âge, vous n’avez tout de même pas pu lui faire bien mal, et que sa réaction a été un peu exagérée. » Quelque chose lui disait que ce n’était pas fini, et la suite lui donna raison. « Ce qui me dérange le plus, à vrai dire, c’est les échos que j’ai pu avoir de l’un de tes professeurs. J’ai eu vent de ton petit différent avec Garance Zarkari. » Oui, donc, en vrai, son père était bien au courant de tout. Enfin, pas de tout quand même, car Themys’ était suffisamment maline pour ne pas se faire prendre la grande majorité du temps. Mais là, on parlait de Garance Zarkari, alors, évidemment, inutile de dire qu’elle s’était empressée d’aller se plaindre auprès de ses cousins et cousines, au lieu de gérer ça toute seule comme une grande. Themys’, elle n’était allée chercher personne pour lui sauver les fesses, ça non ! « Je ne l’aime pas … Elle a dit qu’elle était plus intelligente que moi et elle a dit que j’avais pas le droit de l’empêcher de dire ce qu’elle veut. » Elle soupira, cachant à son père qu’en réalité, Garance avait surtout critiqué le fait qu’Alekios et elle étaient toujours proches, et qu’à cause de ça, personne ne l’épouserait jamais, alors qu’elle, elle se vantait de déjà avoir plein d’amoureux et qu’ils disaient tous que Themyskira était moche. Sans parler du fait qu’elle avait aussi très mal parler de sa tante Nymeria. « Et, donc, tu as essayé de la mordre … » « Oui. Je n’ai pas peur, moi. Elle, elle a dit que je devrais, mais c’est pas la reine de l’école ! … Et puis elle a dit de vilaines choses sur Tante Nymeria. » Oui, donc, voilà, finalement, elle en parlait quand même, rapidement, du fait que Garance avait critiqué Nymeria, et ce bien que Themys’ n’avait pas exactement tout compris à ce que lui avait dit la Zarkari. Elle essayait de rejeter la faute sur Garance, tout en se sachant en tort, mais, visiblement, cela ne fonctionnait de toute façon pas entièrement sur son père. « Je ne t’empêcherais jamais de penser ce que tu veux. Tu dois juste te contrôler, même si je sais que c’est difficile … Ton professeur nous a demandé, à Mica Zarkari et à moi, de faire le point avec Garance et toi. … On ne doit pas mordre les gens ma puce, ni même essayer de le faire … La prochaine fois, trouve un moyen plus discret de la remettre à sa place, si elle va effectivement trop loin. » Un pâle sourire éclaira son visage, alors qu’elle pensa avoir compris le message. Elle était née Iskander, après tout …



Elle fulminait. Elle enrageait, même. « Tout ça est ridicule … Ils auraient dû cramer son corps. C’est ce qu’il voulait. Tout, plutôt que d’être enfermé entre quatre planches. » C'était pourtant pas si compliqué à comprendre, les dernières volontés d'un mort ! « … Themys’ ! » Elle ferma les yeux, un instant, se crispant quelque peu, avant de hausser les épaules et de contempler le bal des hypocrites défiler à quelques mètres d’elle. « Tu sais que j’ai raison. » La jeune femme le sentit se tendre à son tour, avant qu’il ne lui réponde. « Certes. Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. » Cela la fit réagir, brusquement. Sans doute plus qu’il ne l’aurait fallu, mais au point où elle en était rendue, elle n’était plus à ça près, n’est-ce pas ? « Et depuis quand, je te prie ? On nous a appris à mettre la forme, sans jamais cracher sur le fond, et tu voudrais que je commence maintenant ? Sous quel prétexte ? » Elle recula d’un pas en le voyant se rapprocher d’elle, ce qui ne le dissuada nullement. Elle fut parcourue d’un frisson au contact de sa main contre sa joue, et, instinctivement, en plongeant dans son regard, elle eut envie de le faire taire. De le frapper pour qu’il la ferme. De le gifler pour qu’il s’abstienne de lui répondre. Oui, elle eut envie de lui faire mal. Tout, plutôt que de lui laisser énoncer à voix haute la vérité. Et pourtant, elle n’en fit rien. Parce que c’était lui. « Il est mort, Themys’. Tu auras beau tous les vouer aux gémonies, ça n’y changera rien. » Elle trembla, alors que dans ses yeux naissaient déjà deux grosses larmes dont elle maudissait d’avance l’existence. « Regarde sa sœur. Regarde-la bien. Tu tiens vraiment à lui briser encore plus le cœur ? Regarde-la Themys’. » Il lui avait attrapé le menton d’une main, et tentait de lui tourner la tête en direction de la foule des convives. Elle, elle sera la mâchoire, et ferma les yeux aussi fort que possible, comme une enfant qui refuserait de voir le monde réel sous ses yeux. Mais dans la voix d’Aleksios, il y avait cette chose à laquelle elle n’avait jamais pu résister. Il était charismatique, son frère, un vrai Leader né. Nombreux étaient ceux qui lui prédisaient déjà un grand avenir, à l’instar de leur père, et qui se sentaient déjà assurés que la relève de la Lignée Iskander était bel et bien assurée. Mais ce que les autres pensaient, à l’instant présent, Themyskira s’en foutait éperdument. Ce qui la fit ployer, malgré tout, ce ne fut pas cette pointe d’autorité, qui l’enjoignait à lui obéir. Non. Ce fut plutôt ce flot d’affection, ce déluge d’amour, cette douceur qui la prit aux tripes malgré la douleur de la situation. Alors, elle ouvrit les yeux, posant son regard sur la frêle silhouette de sa sœur, à lui. Lui qui avait osé … Osé mourir. Osé lui demander ça, surtout. Elle était dévastée, sa sœur. Elles avaient le même âge, ou presque, et pourtant, on aurait dit que tout le poids du monde s’était abattu sur ses épaules, lui faisant aisément prendre 20 ans dans la gueule d’un coup … A cet instant, Themys’ se demanda à quoi elle ressemblait, elle-même. Une pointe d’orgueil la saisit à la gorge, comme pour qu’elle se remobilise et qu’elle ne se laisse pas aller à de telles pensées. Elle était belle, voyons. Belle et séduisante, en chaque instant, et peut-être même l’était-elle présentement un peu plus que d’habitude, si la tragédie lui allait bien au teint. C’était sans doute vaniteux et nombriliste de raisonner ainsi, et cela ne lui était pas coutumier, mais sur le moment, c’était comme si elle sentait qu’elle en avait besoin. Comme une sorte de bouée de sauvetage pour ne pas dériver, pour ne pas couler. Il fallait qu’elle reste droite et fière, forte, aussi. La tête haute, les épaules bien équilibrées. C’était ce que l’on attendait d’elle, et elle aussi, elle refusait qu’il en soit autrement. C’était une question d’égo tout comme une nécessité de se prouver à elle-même qu’elle savait endurer. Qu’elle était une vraie Iskander. Qu’elle ne sombrait jamais. Qu’elle chutait, certes, parce que la chute est humaine, mais qu’elle se relevait, plus forte et plus combattive qu’avant. Ce phœnix, cet oiseau de feu, tatoué sur sa peau l’an passé, c’était l’emblème des siens, son emblème. Une façon de rappeler à tous les Iskander qu’ils avaient failli ne jamais pouvoir voir le jour. Un leitmotiv les passant à continuer de se dépasser, jour après jour. Une menace dirigée contre quiconque tenterait de les exterminer et de les faire chuter. Ils étaient là, bel et bien là, et ils perdureraient. Alors, en cet instant tragique, qui l’atteignait en plein cœur, elle devait rester forte et fière. Ne pas s’abaisser à se lamenter et à larmoyer, encore et encore. Il y avait un temps pour pleurer et un temps pour prendre sa revanche sur cette salope de vie.

« Themys’, je t’en supplie, s’il te plait … » La supplique, lancinante, lézarda son esprit, produisant comme un électrochoc dans son cerveau, la piquant au vif, lui parcourant toute l’échine et la meurtrissant au plus profond d’elle-même. Mais personne ne voyait rien. Personne, sauf Aleksios, sans nul doute, et ce même si elle lui tournait le dos. Ensemble, ils s’étaient éloignés de la cérémonie, ou plutôt s’était-elle éloignée avant qu’il ne la suive très rapidement. C’était comme si … Comme si, brusquement, elle était comme prise au piège dans son propre corps, sans rien pouvoir dire et rien pouvoir faire. « Tu … Tu n’as absolument pas le droit ! Je te défends de me demander ça, c’est … Non ! » Elle n’avait sans doute pas réaliser, à l’époque, combien cela leur avait coûté, à tous deux. Combien cela leur avait coûté que d’énoncer ces paroles à voix haute. « Themys’, on s’était promis … » Oh que oui, ils s’étaient promis. Promis de se marier, un jour, alors qu’ils n’avaient que 4 et 9 ans. Promis de ne rien dire quand elle avait accidentellement tué la perruche de sa grand-mère à lui, et qu’il y avait mis le feu pour faire disparaître les preuves. Des promesses d’enfants, des promesses qui avaient fini par peser de moins en moins lourd à mesure du temps. Oui, ils s’étaient promis des trucs dans ce genre là, mais pas ça. Et là, tant et tant d’image lui revenaient en mémoire, comme un flot ininterrompu et sur lequel elle n’avait absolument aucun contrôle. Parfois, on disait qu’en mourant, les gens voyaient leur vie défiler devant leurs yeux. Themyskira, elle, était encore en parfaite santé et absolument pas sur le point de mourir, mais en cet instant précis, elle voyait tout de même tant de beaux souvenirs s’accaparer son esprit, l’entourer et l’enserrer, comme des visions fantomatiques qu’elle sentait presque sur sa peau, et qu’elle humait presque. C’était … C’était à la fois si vivant et si tragique, parce qu’elle comprenait immédiatement qu’une nouvelle bribe de souvenir ne pourrait venir s’additionner à toutes ces images-là. Parce que Max’ n’était plus là, qu’il ne respirait plus, qu’il ne bougeait plus. Parce que Max’ était mort, et que l’on ne revient jamais de la Mort. Ce qui n’empêchait en rien sa mémoire de la torturer, en lui faisant revivre en boucle ces fatidiques instants, ceux-là même qu’elle voulait plus que tout oublier. « Themys’, c’est chaque jour de pire en pire. Il n’y a pas d’issue possible pour moi, et tu le sais. Tout le monde le sait. » Elle l’entendait encore et encore, depuis, cette phrase, comme un vieux disque rayé et dont le son ne cesse de dérailler, en faisant de multiples bonds en arrière, incapable de progresser. Parce qu’il n’avait fait qu’énoncer la vérité, Max’, certes, mais avait-ce réellement été une raison pour faire ce qu’elle avait fait ? Et tous ces vautours, là, qui venaient se rassasier de sang, comme attirer par l’odeur de la mort et de la tragédie … Ils venaient tous présenter leurs condoléances, telles des petites fourmis bien en rang. Où ils avaient été, quand Max’ avait eu besoin d’eux ? Besoin de ses amis, besoin de tous ces proches qu’il connaissait depuis toujours ou presque ? Elle, elle avait eu l’excuse de la distance, du fait qu’ils ne se parlaient plus trop ces derniers temps. Mais eux, quelle était leur excuse ? Qu’est-ce qui les avaient empêchés de constater le carnage avant qu'il ne soit trop tard pour faire quoi que ce soit ? Et là, maintenant, ils venaient faire les beaux, vêtus de leurs plus beaux costumes. Ils prenaient des mines peinées, présentaient leurs condoléances à la famille, avant d’aller s’attraper une coupe de vin et de s’éloigner pour aller bavasser entre eux, à voix basse, des petits sourires en coin vissés aux lèvres.

Mais Aleksios avait raison. Themys’ ne pouvait pas exactement leur balancer leurs quatre vérités à la figure, par décence pour les parents de Max’. Ils ne méritaient pas ça. Cependant, une vague de honte la saisissait dès qu’elle posait les yeux sur eux. Et cela avait atteint son paroxysme quand elle avait laissé la mère de Max’ lui déposer un baiser sur la joue, avant que l’époux de cette dernière ne se saisisse de ses mains pour les porter à ses lèvres. Est-ce qu’ils savaient ? Est-ce qu’ils savaient que c’était elle ? Elle qui leur avait pris leur fils ? Officiellement, son cœur avait lâché, le laissant enfin en paix. Mais, officieusement … « Themys’, je t’en prie … » La voix de Max’, dans sa tête, la foudroya presque sur place. « Même les guérisseurs ne peuvent rien pour toi. Si je fais ça … Si je fais ça, tu vas mourir ! » Fort heureusement pour elle, son frère était là, près d’elle, et elle le sentit plaquer son corps contre le propre sien, comme pour lui servir de point d’appui, alors qu’elle avait reculé d’un pas en arrière. « C’est justement ce que je veux. Mourir. Et non pas agoniser. » Alors elle l’avait embrassé. Elle l’avait embrassé, comme elle ne l’avait encore jamais embrassé, et comme elle n’avait encore jamais embrassé qui que ce soit. Sentant le goût de ses larmes s’immiscer entre leurs bouches jointes, coulant sur la courbure de leurs lèvres. Elle avait commencé à le sentir partir, et cela l’avait terrifiée. Il avait souffert, à cet instant-là plus que jamais, et elle avait compris. Compris qu’elle devait achever son office, et qu’il serait honteux et cruel de sa part de le laisser agoniser. Il avait saisi son trouble, sa réticence, et tel un chasseur qui achève sa proie, il y avait asséné le coup de grâce. « Tout va bien, Themys’, tout va bien … C’est bien, c’est même très bien … Hey, j’en connais des tas, de gars, qui voudraient mourir dans tes bras … Je suis un putain de chanceux ! » Elle avait ris, malgré elle, avant de pleurer de désespoir. Il avait le visage si pâle, les lèvres si bleutées … « Je t’aime, Themyskira Iskander. Alors, c’est parfait. Périr sous tes baisers, c’est la plus belle fin que je prouvais trouver … » Elle se revoyait encore, poser l’une de ses mains sur sa joue et l’autre juste au-dessus de son cœur, avant de l’embrasser de nouveau. Et elle l'avait senti partir, de plus en plus. « Tout va bien Themys', tout va bien ... Je ne sens plus la douleur, il n'y a plus que toi ... Il n'y a jamais eu que toi ... » Et il était parti, comme ça. Dans ses bras. Max' … « Aleksios, je ... » Elle sentit sa main dans le creux de ses reins, protectrice et brûlante. « Chut, ne dis rien … Je sais … Je sais. Et c’est ce qu’il voulait … » Oui, c’est ce qu’il voulait. Max’. Et elle savait qu’elle ne pourrait jamais rien oublier de tout ça. On dit souvent que lorsque l’on tue quelqu’un sans que cela ne soit votre métier ou sans que cela ne fasse partie de vos prérogatives, on s’en souvient toujours. Elle, elle avait la sensation d’être marquée au fer rouge. Comme une empreinte calcinante et mortifère qu’elle porterait en elle pour le restant de ses jours. Et peut-être était-ce très bien qu’il en soit ainsi. Pour que jamais elle n’oublie que ce que la vie donne, elle vous le reprend. Et pour que jamais elle ne puisse banaliser ce qui s’était passé. Max’ avait été son monde, ou presque, pendant plusieurs mois. Parce qu’on est très con quand on est une adolescente et que l’on se croit follement amoureuse. Jusqu’à ce qu’un autre se pointe et ne vous fasse tourner la tête. Peut-être qu’elle avait déjà en partie commencé son office quand elle l’avait trompé, Max’. En lui mettant un coup de poignard en plein cœur. Pas entre les deux omoplates, parce qu’elle n’avait rien fait derrière son dos, qu’elle avait assumé, ce qui avait peut-être été encore plus pire pour lui. Et maintenant … Maintenant, elle l’avait achevé. Ouais, elle l’avait achevé … Par réflexe, sa main attrapa l'une de celles de son frère, lui broyant alors fermement les doigts. « Si je crève avant toi, tu auras intérêt à faire respecter mes dernières volontés. Ou je reviendrais te pourrir la vie. J’empoisonnerais ton existence frangin, ça oui … » Elle sentit autant qu’elle entendit rire Aleksios derrière elle. Et cela faisait du bien. Même si elle avait quand même envie de chialer. Tout passe, sans doute. La douleur comme la peine, la culpabilité comme les remords. Il fallait juste laisser le temps au temps …



S’appliquer. Se concentrer pour ne pas déborder. Themyskira n’avait nullement besoin des artifices du maquillage pour embellir ses lèvres, car celles-ci étaient déjà bien dessinées, et pulpeuses à souhait. Un héritage physique lui venait de ses ancêtres Iskander, ce dont elle n’était pas peu fière. De fait, donc, aucune utilité pour elle d’utiliser son rouge à lèvres pour agrandir ses lèvres. Dépasser n’était donc pas une option. Pour ne pas forcer le trait, autant que pour ne pas attirer l’attention sur elle. Ou plutôt sur le fait qu’elle avait été contrainte et forcée de se remaquiller. « Je me suis toujours demandé comment vous faisiez pour ne pas vous en mettre sur les dents. » Elle sursauta, car, concentrée à sa tâche, elle n’accordait pas une attention extrême à ce qu’il faisait. Après tout, elle l’avait chargé de ramasser ses épingles à chignon, pas besoin, donc, d’être une cerbère scrutant le moindre de ses faits et gestes. Sauf qu’évidemment, cela n’était pas censé signifier qu’il devait poser l’une de ses mains sur la cambrure de ses rein, sans la prévenir, et d’une façon quelque peu décidée et prédatrice. « Putain, Asher, va te faire foutre ! » Observant son reflet dans le miroir, elle ne put que constater qu’elle avait quelque peu dépassé en dehors de la courbure naturelle de ses lèvres, la poussant alors à fouiller dans sa pochette, y cherchant de quoi annihiler les dégâts. Non sans chasser, agacée, la main baladeuse d’Asher. « Du calme ! Je posais juste une simple question … » Et bien évidemment, il fallait qu’il joue les innocents, ce qui ne fonctionnait absolument pas. Il n’y avait qu’à voir ce petit sourire en coin qui le trahissait, dont le reflet se projetait dans le miroir face à Themyskira. « Me faire foutre, hmm ? N’inverse pas les rôles … » Elle mourait d’envie de le faire taire, de lui envoyer dans les dents une réponse bien sentie, ou encore de lui administrer la fameuse technique du « casse-noisettes », en lui envoyant un coup de genou dans les parties. Mais elle se doutait que cela ne ferait que nourrir ce petit jeu avec lequel il semblait fortement vouloir la voir renouer. Et il était hors de question qu’elle lui fasse ce plaisir. Elle préféra donc se concentrer sur la finition de son make up, en ôtant la petite virgule de rouge à lèvres qui avait dérapé au-delà de ses lèvres. « Tu vas donc rentrer les griffes si rapidement ? Voilà qui me déçoit … » Levant les yeux au ciel, elle secoua négativement la tête, de gauche à droite. « Mon pauvre Asher … Tu comprends donc enfin que je ne suis pas là pour accéder à la moindre de tes requêtes. » Ce n’était même pas une question de sa part, mais bel et bien une affirmation. Et aussitôt, elle regretta d’avoir parlé, comprenant, trop tard, son erreur. C’était comme si elle avait rajouté du bois dans un brasier qui n’attendait rien de plus pour s’embraser de nouveau.

Cependant, elle dût bien le lui reconnaître, il n’enfila pas les gros sabots habituellement typiques des dragueurs et autres gros lourds qui en voulaient après son cul. Sans doute parce que, malgré tous ses défauts, il n’était pas de cette catégorie d’hommes là. Et ce même si ça coûtait énormément à Themyskira de le reconnaître. Mentalement. A son dernier anniversaire, de la part de Leonidas, le cousin de sa mère, Ilithya, elle avait reçu un magnifique collier issu des orfèvreries Kolikowski. Ce soir, puisque la maîtresse de maison et de cérémonie se trouvait être Devona, la sœur de Leonidas, la jeune femme avait pensé qu’il était de bon ton qu’elle arbore fièrement ce fameux présent. Mais voilà que cela se retournait contre elle. Et elle eut beau porter la main à son cou, c’était trop tard. Elle sentait déjà le bijou louvoyer contre sa peau, glissant tel un serpent en direction de son décolleté. Et elle eut beau essayer, elle ne put retenir les frissons qui lui parcoururent l’échine. Mordant un coin de sa lèvre inférieure, elle tenta de changer de pied d’appui, comme si cela allait changer quoi que ce soit à l’affaire. « Ça t’amuse, hein ? » Elle s’en voulut à elle-même de tant sembler manquer de conviction dans ses propres, et elle le regretta presque encore plus à captant cette lueur triomphante et orgueilleuse dans le regard du jeune homme. Oh, oui, cela l’amusait beaucoup, et il semblait même être très très satisfait de lui-même. Cependant, elle s’accrocha à sa propre fierté, en tentant au mieux de ne pas réagir encore plus que ne le faisait déjà son propre corps, ce sale traître. Brusquement, replacer le capuchon sur son bâton de rouge à lèvres lui sembla d’une complexité incroyable, l’obligeant à se concentrer. Et évidemment, pendant ce temps-là, Asher en profitait amplement pour s’approcher encore plus d’elle, collant son torse contre son dos, et continuait ses petites manigances de Magnetron. Ou de Sielle. Pour le coup, Themyskira ne savait pas trop quelle facette du jeune homme elle devait affubler de la principale part de responsabilité … En tout cas, il avait vraiment l’air très très heureux, et elle le sentait très bien. Ce qu’elle sentait, aussi, c’était ses lèvres dans le creux de son cou, et ce collier qui continuait sa course louvoyante au sein de son décolleté, et désormais le long de son ventre.

Cependant, ce ne fut que lorsqu’il tenta de glisser une main le long de sa jambe, pour remonter un pan de sa robe, qu’elle décida finalement réagir. Pour de vrai, cette fois, en reprenant réellement les commandes et en faisant taire cette foule de sensations aguichantes qui la parcouraient. L’une de ses mains s’abattit sur l’imprudente aventurière, sans grand ménagement. Sans force de réactivité de sa part, sans doute aurait-il pu se retrouver avec un poignet cassé. « Doucement la tigresse ! » Fronçant le nez, elle se retourna, sans lâcha sa prise. « Je ne suis pas une Sielle. » Une simple constatation, dénuée de tout ressentiment envers l’ancienne famille royale, mais avec un petit côté tout de même bravache. « Pas encore … » Qu’insinuait-il par-là ? … « Themys’, Themys’, Themys’ … Toujours enflammée … » Que faire, que faire, que faire … Raffermissant encore un peu plus sa prise, Themyskira observa les veines de la main d’Asher se noircirent quelque peu. Mais il ne semblait pas broncher. Sans doute parce qu’il avait plutôt s’agit là pour elle d’un geste réflexe plutôt que d’une réelle intention de s’en prendre à lui. « Tu me rends ma main s’il te plaît ? » L’intervention la poussa à relever les yeux vers lui, et à constater que quelques perles de sueur commençaient à perler sur son front, sans qu’il ne semble laisse transparaître quoi que ce soit de la petite poussée de fièvre qui le saisissait. « Quand tu me rendras mon collier. » Le ton était incisif, et ce même si un sourire carnassier prit naissance sur ses lèvres. « Ton collier ? Quel collier ? … » Il l’agaçait, sérieusement. Et pourtant, elle savait qu’elle n’avait qu’à lui asséner la technique du « casse-noisettes » pour pouvoir se débarrasser de lui ou, à défaut, l’éloigner suffisamment d’elle pour qu’elle puisse s’en aller et quitter la salle de bain. Oh, qu’elle enrageait … L’attrapant par le col de sa chemise, elle l’amena presque à plaquer son visage contre le sien. « Va te faire foutre Asher ! » Et alors qu’il n’était plus qu’à quelques millimètres de ses lèvres, comme prêt à l’embrasser, elle le stoppa. « Interdiction de m’embrasser, je viens de me remettre du rouge à lèvres. » Il éclata de rire. « Promis. » Et finalement, ils se chargèrent de se rappeler l’un à l’autre que si, tout à l’heure, ils avaient été excellents, ils pouvaient faire encore mieux. Ou encore pire. Et sans doute ni l’un ni l’autre ils ne songèrent au fait qu’ils avaient quitté la salle à manger depuis longtemps, et que cela allait peut-être éveiller les soupçons. Dans les faits, elle, elle n’avait rien à se reprocher. Elle n’avait pas quitté la table comme une voleuse, arguant discrètement d’une envie urgente. Et puis, elle, elle était célibataire, majeure et vaccinée, après tout. Tandis que lui, il avait une petite amie. Qui l’attendait même à la table de réception, sans nul doute … Et lorsqu’ils furent visiblement enfin satisfaits et rassasiés, que la tension sexuelle cessa d’être à couper au couteau, ils durent se rendre à l’évidence : ils ne pourraient pas rendre la salle de bain dans l’état dans laquelle ils l’avaient trouvée. C’était qu’ils avaient viré, sans le vouloir ou pas, plusieurs objets, flacons et autres ustensiles typiques des lieux. Mais Asher allait s’en charger, n’est-ce pas ? Car, après tout, n’ayant pas respecté sa parole, il l’obligeait à de nouveau se remettre du rouge à lèvres, à réenfiler sa robe et à se recoiffer. Soudain, on frappa à la porte, doucement, et à un rythme un peu claudiquant. « Themys’ ? J’ai envie de faire pipi … » La jeune femme ne put y résister. La voix enfantine de Nathanael la fit sourire jusqu’aux oreilles, avant qu’elle ne vérifie une dernière fois son reflet dans le miroir, pour ensuite ouvrir la porte. Et pour tomber sur le garçonnet, hissé dans les bras de son père. « Noah … » Sans doute rougit-elle quelque peu, à moins que l’énergie et l’ardeur qu’elle avait déployées ne colorent encore quelque peu ses joues. En attendant, il ne lui posa aucune question … Partant retrouver les autres convives, elle porta sa main à son cou, par réflexe. Oops, pas de collier …
GODS WILL FALL - 2019


Dernière édition par Themyskira Sielle le Lun 30 Sep - 19:35, édité 7 fois

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AGE : Du haut de ses 26 ANS, elle brille au firmament. Sa jeunesse et sa grace ne doivent cependant pas vous leurrer : la demoiselle sait ce qu'elle fait, et ne s'est jamais faite damoiselle en détresse.
STATUT CIVIL : Mariée depuis un peu moins de 4 ans à Asher Sielle, leur union se fait passionnelle et passionnée. Ils se sont choisis l'un l'autre, un privilège quelque peu rare dans leur milieu, et si leurs disputes sont légendaires, leurs réconciliations se font mythiques.

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Re: with the taste of her lips you're on the ride (themyskira)  |  Jeu 11 Avr - 5:20
Taste of a poison paradise
The phoenix hope can wing her way through the desert skies & still defying fortune's spite, revive from ashes & rise.


Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer. Elle essayait de garder le rythme, ou tout du moins s’efforçait-elle de ne pas être trop irrégulière. Ce qui était tellement plus facile à dire qu’à faire. Mais lorsqu’elle avait un objectif en tête, elle refusait de l’abandonner et de le laisser passer. C’était une question de fierté et d’égo. Une question d’entêtement aussi sans doute. Et plus que jamais, elle refusait qu’on lui prédise qu’elle était incapable de faire certaines choses. Elle était enceinte, bordel, pas sur le point de crever ! Ce que, visiblement, nombre de ses proches avait toutes les difficultés du monde à comprendre. Alors, c’était en partie pour évacuer sa frustration et en partie pour rester en forme qu’elle se donnait à fond, pédalant avec volonté sur son vélo d’appartement, le tout en regardant une émission consacrée à la finance. Du moins, c’était son programme, jusqu’à ce qu’on vienne la déranger. Pour le coup, l’intrus s’élança à travers la pièce, venant percuter la table basse en renversant au passage tout ce qui se trouvait dessus. « Haan ! Mauvais garçon ! » Elle fronçait les yeux, mais évidemment, cela n’y changeait rien, l’animal faisait sa fête aux cookies à présent répandus sur le sol, et Themyskira n’eut pour toute réponse qu’un rugissement à mi-chemin entre la protestation véhémente et le bâillement lassé. « Allez, on arrête ça tout de suite! » Avec tout ça, elle avait perdu le rythme, et, soudainement, en réaction, ce fut comme si une grande partie de la fatigue jusque-là occultée lui retombait sur les épaules. En plus, le félin n’écoutait absolument pas ce qu’elle disait, réduisant en miettes les précieux gâteaux dont la jeune femme ne pouvait plus se passer dernièrement, à toute heure du jour et de la nuit. Vaincue, Themyskira pencha la tête et cessa ses mouvements de pédalage. « D’accord, tu as gagné … » Elle descendit avec prudence du vélo d’entraînement, avant de couper la télévision et d’attraper au vol une bouteille d’eau posée sur la table basse, et qui, miracle, avait survécu à la chute. Et bon sang ce qu’elle avait soif, ce dont elle ne se rendait finalement compte qu’en buvant la moitié de la bouteille, quasiment d’une traite, sans pause. Cela ne présageait rien de bon … Déjà qu’elle avait envie de faire pipi toutes les 30 secondes ou presque, mais alors là ! Refermant la bouteille, elle ramassa au sol sa serviette de bain, au sol, non sans difficulté, car s’accroupir ne lui était plus aussi aisée qu’avant. Elle avait chaud, très chaud, et laisser toute cette sueur continuer de perler sur son corps n’était pas une option. Mais son attention était majoritairement tournée vers la boule de poils qui jouait désormais aux grands innocents, alors que Themys’ plissait les yeux en l’observant. « C’est ça, prétends que tu n’as rien fait, vilain ! » La protestation féline ne se fit pas tarder, alors que le tigreau se roulait sur le dos, écrasant un peu plus les miettes de cookies, tout en feulant comme pour s’insurger de la si terrible et injuste accusation qui le frappait. Mais quand Themys’ eut fini de s’éponger quelque peu et qu’elle décida de regagner le salon, elle le vit bien, le vil gredin, se redresser brusquement et la suivre comme si de rien n’était, et non sans adopter des atours de protecteur. Ce qui la fit lever les yeux au ciel en souriant, avant qu’elle ne soupire, ne regagnant une posture neutre, ou presque, qu’en se retrouvant dans le grand salon. Le tout pour constater que la pièce n’était pas vide d’occupants.

« Regardez qui voilà ! Ma chère petite sœur ! » Sa joie n’était pas feinte, car en dépit du fait qu’aucun membre de sa fratrie n’arriverait jamais à outrepasser l’affection qu’elle avait pour Aleksios, son frère aîné, la jeune femme éprouvait un fort attachement pour ses autres frères comme pour son unique sœur. La prenant dans ses bras tout en veillant à ne pas trop la coller, rapport au fait qu’elle venait de faire une bonne session d’exercice physique sans avoir encore eu le temps de prendre une douche, elle lui déposa une bise affectueuse sur la joue, avant de se reculer et de faire face à l’autre femme en présence. « Mère … » Cette fois-ci, le ton était un peu moins engageant. Mais après tout, cela n’avait rien à voir avec elle. La relation mère-fille que Themyskira partageait avec sa génitrice était quelque peu particulière, sans doute chargée de non-dits, tout ça parce que … Parce qu’aux yeux d’Ilithya, Aleksios était l’enfant chéri que, depuis tous jeunes, Themys’ ne cessait de pervertir. Sans parler du fait que dès la pré-adolescence, la seconde née de la fratrie Iskander avait commencé à montrer de très prometteuses dispositions physiques, qui détournaient alors bien trop les regards vers elle plutôt que vers sa mère. Une certaine tension était donc née entre elles et subsistait depuis lors, sans qu’aucune ne fasse vraiment quoi que ce soit pour la faire disparaître ou pour l’amplifier. Ce qui n’épargnait cependant en rien la jeune femme des regards quelque peu réprobateurs de sa mère. Et ça, elle le savait très bien ! « Themyskira ! Ne me dis pas que tu as fais du sport ?! Dans ton état, ce n’est pas raisonnable voyons ! » La jeune femme jeta un regard en coin à sa cadette, qui dissimula avec peine un petit sourire. Que c’était prévisible … « Dans mon état quoi, Mère ? Tu es déjà passée par là 6 fois, alors dois-je réellement te rappeler que lorsque l’on est enceinte, on n’en devient pas pour autant handicapée ou défaillante ? Et puis l’obstétricienne m’a confirmée que je pouvais encore faire un peu de sport pour le moment. » C’était l’une des choses que Themys’ détestait : n’être reléguée qu’au rang de future mère, en occultant tout le reste, et être traitée comme si, désormais, elle était d’une très grande fragilité et qu’elle se révélait d’être incapable de faire quoi que ce soit sans aide. Mais visiblement, sa mère avait des préoccupations plus importantes que le simple fait de continuer à se disputer avec elle à ce sujet, car elle ne releva pas, se contentant de soupirer un grand coup, alors que Themys’ se posait dans l’un des canapés, vite rejointe par le tigreau qui se frotta à elle. Dès qu’elle se mit à passer les doigts dans son pelage, jouant quelque peu de son pouvoir, elle l’entendit ronronner comme un gros bébé chat. Les effets de ces fameuses toxines du bonheur et du bien-être, sans doute, soit un pan entier des capacités des Toxics que tout un chacun semble se plaire à oublier.

S’amusant de la scène, la jeune femme fut brusquement tirée de ses pensées par la voix passablement irritée et impatiente de sa mère ! « Themyskira, tu m’écoutes ?! » La principale intéressée souffla, quelque peu plus irritée et irascible qu’à l’accoutumée. La faute à sa grossesse, justement. « Mais bien sûr que oui ! » Mais bien sûr que non, en fait … Mais nul besoin qu’on lui fasse un topo sur la situation, car elle constata immédiatement que sa mère se tenait devant plusieurs portants emplis de diverses robes de mariée, accompagnées de plusieurs jeunes femmes qui devaient être des stylistes ou quelque chose dans le genre. Ce qui ne signifiait sans doute rien d’autre qu’une séance d’essayage à domicile. Génial … Absolument pas ce dont elle avait envie maintenant. En vrai, là, maintenant, elle voulait manger une bonne pièce de bœuf bien saignante, avec de la purée, oh, et avec de la sauce chasseur aussi ! Et en dessert, quelque chose avec du chocolat fondu à l’intérieur, et … « THEMYSKIRA !!!! » « QUOI ?!!!! » Au même instant, voilà qu’elles étaient interrompues par l’arrivée impromptue d’Asher. Sur le moment, la jeune femme ne savait trop si elle devait pleurer de bonheur d’être sauvée par son apparition, ou si elle devait le maudire de l’empêcher de continuer de faire sa mauvaise tête. En tout cas, son regard à lui alla des robes à Themys’, puis de Themys’ à Ilithya, pour ensuite se diriger vers sa belle-sœur, et enfin de nouveau vers son épouse, alors que, oh, non, en fait, il y eut un arrêt sur image lorsque son regard tomba sur son tigreau, encore à ronronner, les quatre pattes en l’air, allongé sur le canapé, et l’air un peu stone. « Qu’est-ce que tu as fait ? Tu me l’as cassé ? » Oh oui, bien sûr, c’était connu, elle se révélait être une véritable tortionnaire animale ! « Et qu’est-ce que tu fais dans cette tenue ? » Elle n’eut même pas le temps de s’insurger contre ce que son esprit un peu déphasé par les hormones qualifia sans doute un peu trop aisément de misogyne, car sa mère prit la parole. « Elle a fait du sport. » … Carrément ?!!! « Sérieusement ?!!! Tu fais dans la délation maintenant ?! Contre tes propres enfants ?! » Très maligne, sa jeune sœur sembla s’esquiver en direction du grand dressing attenant, sans rien dire et sans se faire remarquer, emmenant avec elle les stylistes et les portants chargés de robes de mariage. Themys’ ne releva pas, bien trop concentrée sur son époux et sa mère. « Mon amour, ce n’est pas sérieux … »

Woo, alors là ! Il avait bien de la chance qu’elle tienne si ardemment à ce vase posé tout prêt d’elle, présent de sa grand-mère paternelle pour ses fiançailles, sinon, son cher époux se serait retrouvé sous le feu de son courroux de façon très frontale ! Et ce au sens propre comme au sens figuré ! « Vous m’emmerdez sérieusement ! Elle est finie ma séance de sport, okay ?! Et c’est très bon pour ma condition physique, et pour le bébé aussi ! Maintenant, finissions-en avec ses essayages stupides, que vous puissiez rentrer chez vous et me foutre la paix ! » Elle l’entendit venir avant même que la réflexion ne vienne. Sans doute parce qu'elle le connaissait bien, ou qu'elle était à fleur de peau et donc persuadée de se faire contredire juste pour le plaisir. « Themys’, j’habite ic… Okay, j’ai rien dit, j’ai rien dit ! » Elle vit Asher lever les mains en l’air et faire un pas en arrière, alors qu’elle serait les poings et lui présentait un visage qui ne devait guère laisser de place quant à l’interprétation des émotions qui la traversaient. Alors elle commença à se dévêtir, là, tout de suite, dans le salon, en enlevant d’abord son haut, sous les regards effarés de sa mère et de son époux. ! « Themyskira ! » « Mon amour, tu vas vraiment faire ça là tout de suite ? Nous ne sommes pas seuls ! » Pour toute réponse, elle lui envoya son legging dans la figure, après s’en être défaite. « Quoi encore ?!!! Personne ne va me prendre en photo ! Il n’y a que toi, ma mère et ma sœur !! Il n’y a donc rien que je fasse qui vous plait à tous les deux?! J’en ai marre qu’on me donne des ordres ! C’est quoi la prochaine requête, hein ? Que j’arrête de travailler ?! Que j’arrête de respirer parce que c’est trop extrême pour le bébé ?!!! Vous savez quoi ? J’en ai plus qu’assez ! Grande nouvelle, mais je ne suis pas faîte en porcelaine ! Je ne vais pas me briser au moindre mouvement, et je suis capable de tout gérer sans avoir sans cesse besoin d’aide ! Vous me prenez pour une incapable ou quoi ?! Non, je ne vais pas arrêter de faire du sport ! Non, je ne vais pas prendre un congé au travail ! Oui, je veux toujours me marier, mais, merde, moi, j’ai juste supra faim, là, et j’ai envie de faire pipi, et vous me prenez la tête sur tout ! … MERDE !!! » Elle quitta le salon en trombes, suivi du tigreau, alors qu’elle imaginait bien que sa mère devait déjà se confondre en excuses inutiles auprès d’Asher … Génial !!!! Merde !!! Et en plus, voilà qu’elle se mettait à pleurer ! Que quelqu’un la tue, s’il vous plait !



Sans doute fallait-il s’y faire, au début. Cela requérait probablement de la pratique, mais comme on le lui avait dit tant de fois, quand on veut, on peut. Ce qui facilitait grandement les choses, c’était que personne, ici, n’oserait réellement la contrarier sur ce point. Officiellement, elle occupait tout de même une position suffisamment élevée pour qu’on lui fiche la paix et que l’on ne se permette pas de s’immiscer dans sa vie ou dans la façon dont elle faisait son travail. Et encore moins à ce sujet, car tous ici savait à quel point Themyskira savait sortir les crocs et se faire des plus cassantes dès lors que l’on s’aventurait à critiquer le choix qu’elle avait fait de reprendre le travail tout en ne confiant pas tout le temps son fils au soin d’une nourrice. Elle savait à quel point il était important pour un enfant de rapidement se familiariser avec son milieu. Et même si Isaiah, en tant que Sielle, n’était pas destiné à reprendre le flambeau de l’empire familial qu’était F.I.B., il n’en demeurait pas moins qu’il avait du sang Iskander dans les veines et que, de toute façon, c’était ici que travaillait Themyskira. Certes, elle pourrait travailler de chez elle, mais … La jeune femme se refusait à devoir sacrifier quoi que ce soit de ses habitudes sous prétexte qu’elle était devenue mère. Elle pensait pouvoir parfaitement tout gérer de front et, après tout, jusqu’à maintenant, qui pouvait bien venir la détromper à ce sujet ? Elle avait repris ses fonctions sans que la qualité de son travail ne se trouve perturbé par le fait qu’elle était devenue mère, et, dans le même temps, quand elle sentait qu’Isaiah était ronchon ou qu’il était un peu patraque, et bien elle l’amenait avec elle au travail. C’était aussi simple que ça. Sauf quand il était vraiment ronchon, comme c’était le cas aujourd’hui. Là, évidemment, cela compliquait un petit peu les choses … « Chut mon petit chéri … C’est un gros chagrin tout ça ! » Comme à son habitude dans des moments comme ceux-là, Themyskira avait passé une écharpe de portage par-dessus ses vêtements, ce matin, afin de pouvoir garder son fils le plus proche d’elle possible. Si Isaiah n’était pas un bébé capricieux, il avait quand même son petit caractère, et quand il pleurait, il n’acceptait de s’arrêter que quand on le portait. Et comme la jeune mère n’avait pas exactement envie de se pencher tous les 5 minutes au-dessus du cosy, elle n’avait pas trouvé d’autres solutions. D’une certaine manière, de toute façon, cela lui rappelait quelque peu Hiokuri, où de tels stratagèmes étaient assez souvent employés. Pas forcément par les familles les plus aisées, mais pour le coup, Themyskira se fichait bien de savoir si tout ceci ne convenait pas à son rang. Certes, il ne faisait pas froid dans son bureau, et aucun loup ne risquait de venir manger son fils, mais elle ne changerait pas pour autant sa décision. De toute façon, sa préoccupation actuelle était de faire cesser les pleurs de son fils, tout le reste lui passait présentement bien au-dessus de la tête ! « Je sais, tu as mal mon bébé, mais ce n’est qu’un mauvais moment à passer … » Non, en réalité, rectification : ce qui chiffonnait le plus Themyskira à cet instant-même, c’est que, pour une fois, elle voulait être celle qu’elle n’était pas, à savoir, une Shiver, comme sa grand-mère Sheeva, ou bien encore comme Nysa ; ou Pavel, ou sa tante Roma … Parce que son fils avait mal aux gencives, en ce moment, et que ses premières dents poussaient. Elle se souvenait bien de comment sa grand-mère Sheeva calmait leurs maux de dent, petits. En posant ses deux mains sur leurs joues, ou en leur enfonçant un doigt dans la bouche, s’ils étaient encore en âge de boire au biberon. Et alors la magie opérait, et ce bien qu’elle savait que cela n’avait rien à voir avec de la magie, et que cela tenait entièrement en la capacité de sa grand-mère de produire du froid. Ce froid bienfaisant et salvateur qui endormait la douleur. Mais Themys’ était une Toxic, pas une Shiver. Et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était d’instiguer certaines toxines apaisantes dans l’organisme de son fils. Mais si elle faisait ça, elle se doutait bien des résultats : Isaiah serait tout assoupi, somnolant, comme s’il avait pris une bonne cuite. Et si par malheur Asher débarquait à cet instant là …

Bon, techniquement, il n’y avait aucune raison que son époux vienne jusqu’ici. Il avait un emploi du temps bien chargé, et ne semblait jamais trop mécontent de laisser Themyskira ou la nourrice gérer Isaiah pendant la journée. Ce n’était donc pas comme si la jeune femme lui coupait l’herbe sous le pied en emmenant leur fils sur son lieu de travail à elle. Asher était amené à beaucoup plus bouger qu’elle, dans la journée, et puis, Themyskira savait à quel point l’univers politique était machiste. Or, il était tout autant hors de question pour elle que pour son époux de laisser les malveillants vouloir entacher ou trop adoucir la réputation de Noah en utilisant le moindre argument en lien avec Isaiah interférer dans la balance. A plus d’un égard, la jeune femme savait parfaitement que la politique était une vraie arène, et que tous les coups étaient permis. Et puis, même, de toute façon, le boulot de son époux, c’était de seconder et d’épauler Noah, pas de changer des couches sur son bureau en devant pousser tout un tas de dossiers histoire d’avoir la place pour tout ça ! Ni même de devoir donner le biberon tout en parlant travail avec son cousin ! Quoi qu’il en était, l’option apaisement de la douleur via des toxines était hors du paysage. Isaiah n’était pas en âge de donner son avis, et Themys’ ne voulait donc rien lui imposer. Ne lui restait donc plus que l’option du jouet à mâchouiller. Certes, cela ne calmerait en rien entièrement la douleur, mais au moins, Isaiah aurait la bouche trop occupée pour pleurer, et il aurait de quoi se faire la ou les dents sur autre chose que sur le doigt de sa mère, car elle avait quand même besoin de ses deux mains pour pouvoir continuer à travailler. Piochant dans le gros sac à langer posé sur l’un des canapés de son bureau, elle en tira un tigre en caoutchouc, non sans en sourire, quelque peu mesquinement amusée. Asher se voyait donc épargner les pleurs de douleur de leur fils ? Et bien Isaiah s’en donnerait à cœur joie de mordiller dans l’emblème familial de sa lignée paternelle ! D’ordinaire, les bébés se voyaient offrir la traditionnelle girafe, mais là, comme Isaiah était un Sielle, la tradition avait bien dû s’adapter, ce que la jeune femme ne regrettait absolument pas, sur le moment ! « Et bien voilà, tu vois, tout va bien … Mords bien dans le tigre mon chéri ... Je te promets que bientôt, tout ça sera derrière toi. Et puis, dis-toi que tu pourras bientôt imiter le cher tigre de ton père en mordant tout ce qui bouge et te déplait ! » Progressivement, les plaintes de son fils diminuèrent effectivement, jusqu’à être totalement réduites à néant, remplacer par ces petits bruits de sussions et ces petits sons typiques des nourrissons. Ce qui rendait Themyskira fière. Fière d’elle, fière de son fils, fière de ce qu’elle avait accompli, de cet équilibre qu’elle parvenait à trouver même si, certains matins, elle avait quand même encore l’impression d’avancer sur un sol mouvant qui lui donnait parfois la sensation qu’elle allait se faire engloutir vivante. Mais elle savait combien tout ceci était important pour elle. Son mariage. Son fils. Son travail. Sa famille. De quoi la faire un peu contempler tout ça, comme en faisant une pause dans sa journée de femme active, en reprenant place dans son siège de bureau si confortable. Quelques minutes avant qu’Isaiah ne se mette à pleurer à cause de ses premières dents, la jeune femme avait appris aux informations qu’un nouvel attentat avait eu lieu, un acte une nouvelle fois revendiqué par l’Ordre Écarlate. On ne savait pas encore l’étendue des dégâts, ni même le bilan final des victimes. Mais quoi qu’il en était, Themyskira était préoccupée, car tout ceci était survenu à quelles rues du siège du Sénat. Elle n’avait encore eu aucune nouvelle de son époux, et même si elle se doutait bien qu’il n’avait rien, parce que les journalistes n’auraient pas manqué d’évoquer le fait que l’attaque avait touché l’un des lieux du pouvoir, si ça avait été le cas, cela ne l’empêchait pas d’être très préoccupée. Mais elle ne devait rien en laisser paraître, et elle ne pouvait pas non plus se ruer sur le téléphone pour avoir des nouvelles d’Asher. Son fils n’avait nullement besoin d’avoir pour exemple une mère effrayée par tout et incapable de se tenir droite et fière face à l’adversité. Et ce même s’il appartenait à la lignée des Sielle et qu’aucun d’eux ne permettrait qu’il lui arrive quoi que ce soit. Tout comme il en allait de même concernant ses ascendances Iskander, et, plus largement, Kolikowski, ou plus largement encore, Xi’nora.

Mais il fallait vivre avec ça. Et la Mort était un fragment de la vie à part entière. La mort … La mort, elle était partout. C’était un paramètre qu’on lui avait enseigné depuis toute petite, sans nul doute en partie parce qu’elle devait prendre très tôt conscience de la dangerosité de son pouvoir. Etre une Toxic incombait de savoir garder la maîtrise de soi, car en cas d’impulsivité trop exacerbée, les conséquences pouvaient être néfastes. Et l’on ne revient pas de la Mort. C’était une constante : quand on meurt, on meurt. La résurrection ne survient jamais, sauf dans les mythes. Elle avait lu quelques légendes à Isaiah, tout à l’heure, quand elle avait dans un premier temps essayé de le calmer rien qu’avec sa voix. Des légendes originaires de Hiokuri, pour qu’il n’oublie pas d’où elle venait, elle, lui qui, en tant que Sielle, ne manquait déjà jamais qu’on lui rappelle que les siens venaient de Valdierva, et qu’en tant que fils d’Asher, lui aussi était prétendument un descendant de Valdios. Positionnant un peu mieux Isaiah face à elle, Themys’ soupira, avant de glisser ses doigts dans les cheveux fins de son fils. « Quand j’étais petite … Quand j’étais petite, j’avais très peur de la Mort. C’était comme un gros mot pour moi, tu sais, comme quand je mets ma main devant la bouche de ton père quand il a marché sur un de tes jouets et qu’il était pieds nus … Pour moi, c’était un gros mot, quelque chose dont on ne devait pas prononcer le nom sinon ça porterait malheur et des choses vraiment très graves arriveraient … » Attrapant l’une des petits mains de son fils entre ses doigts, la jeune femme marqua un silence, avant de reprendre. « Il y a eu cette fois où ma mère, ta grand-mère Ilithya donc, m’a fait vraiment très peur, parce qu’elle était enfermée dans sa chambre pendant des heures et que beaucoup de gens entraient dans la pièce et en ressortait, un peu blancs. J’ai compris plus tard qu’elle était en train d’accoucher du plus jeune de tes oncles maternels. Mais j’avais très peur, moi, alors ma grand-mère Sheeva s’est assise à côté de ton oncle Aleksios et de moi. Elle nous a expliqué que la Mort fait partie de la Vie, et que c’est même elle qui lui donne un sens. Je ne sais pas si ma mère était vraiment en danger de mort, ou si ton arrière-grand-mère a juste voulu nous expliquer les choses comme si nous étions déjà des grandes personnes, Aleksios, et moi, mais … Ce que je sais, ce que j’ai appris et compris avec le temps, c’est que nos jours sont comptés, et que le simple fait de le savoir est une énorme richesse, pour peu qu’on le comprenne. C’est comme ça qu’on prend conscience de la préciosité et de la fugacité de chaque instant. » Isaiah continuait de mâchouiller dans son tigre en caoutchouc, nullement impressionné par les propos de la jeune femme, et si celle-ci savait très bien qu’il n’y comprenait absolument rien, sans doute faisait-elle tout ça pour elle-même. Pour se rassurer. Et comme, aussi, pour évacuer cette bouffée de terreur qui s’était saisie d’elle en entendant le mot « Sénat » être prononcé, et ce même si, encore une fois, l’attentat l’avait épargné. C’était plus fort qu’elle. Alors tous les moyens étaient sans doute bons pour faire redescendre toutes ces fortes émotions. Certes, des gens étaient peut-être morts, mais elle ne les connaissait pas. Et même si cela avait été le cas, alors ça n’aurait pas été la première fois pour elle qu’elle devait faire face à la Mort. « Il ne t’arrivera rien à toi, je te le jure. Ton père et moi ne laisserons personne te faire du Mal. Tes oncles et tantes non plus ! Tous, nous t’aimons bien trop pour cela, mais des fois … Des fois, les coups durs arrivent quand même. Mais toi, toi, tu seras fort. Tu es un Tigre, comme ton père, et un Phoenix, comme moi. Tu dévoreras tes ennemis vivants, et si tu chutes, tu sauras te relever plus fort et plus redoutable qu’avant. Tu es mon petit Prince à moi. Et j’en crèverais si on t’arrachait à moi. Tout comme je crèverais tous ceux qui s’en prendront à toi. Maman est très dangereuse quand elle a envie, et ses doigts ne lui servent pas qu’à être mâchouillés … » Étrangement, cela fit rire Isaiah aux éclats, comme s’il s’agissait de la plaisanterie la plus amusante au monde. « Ouais, on va les bouffer tout cru tout cru tout cru, tous autant qu'ils sont ! Ça te plait ça mon chéri, hmm ? Tu es bien le fils de tes parents va ! » Avait-il seulement compris la portée et le sens des propos de sa mère ? Sans doute pas, mais le fait est que cela l’amusait. De quoi faire exploser la bulle d’angoisse qui couvait encore un peu au-dessus du cœur de Themys’, à l’instant même où sa secrétaire entrait dans son bureau pour lui dire qu’Asher essayait de la joindre. Tout rentrait donc dans l’ordre, finalement. Mais pour combien de temps ?


7 AVRIL 2677

I know you’re not ready, but no one ever is
We don’t get to chose our time, it just … happens

Il jouait gaiement, assis sur le tapis, dirigeant son tigre en peluche sur son armée de petits soldats de plomb, comme pour que l’animal les dévore. Rien ne semblait pouvoir l’inquiéter, rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Ce qui n’empêchait en rien Themyskira de veiller sur lui telle une mère louve. Il lui était tout simplement impensable de ne serait-ce que penser qu’on puisse vouloir faire du mal à son fils, et qu’on y parvienne. Jamais elle ne laisserait une telle chose se produire, et Asher et elle avaient beau avoir de nombreuses disputes et un certain nombre de différents, elle savait très bien qu’il en allait de même pour lui. Et que leur fils pouvait également compter sur la protection du reste de leur famille. Mais bien qu’elle sache parfaitement tout ça et qu’elle ne doutait absolument pas que son époux et elle obtiendraient tous les soutiens qu’ils pourraient un jour réclamer s’ils en avaient besoin, Themyskira ne pouvait s’empêcher d’être effrayée. Et même presque terrorisée. C’était plus fort qu’elle, comme un instinct qui battait la chamade, affolant son myocarde et se fracassant contre ses certitudes et sa logique de raisonnement habituelle. La jeune femme n’avait rien d’une angoissée permanente, et elle n’avait jamais besoin qu’on la rassure réellement sur ses capacités. Car elle savait ce qu’elle valait, et qu’on lui avait appris très jeune à ne pas douter, à ne pas se laisser inquiéter ou rabaissée par les qu’en dira-t-on de la société, ou bien encore par les clichés et les idées reçues. Elle était née Iskander, après tout, première fille d’Aslan, et elle était mariée à un Sielle, une lignée qui n’était absolument pas connue pour sa modestie feinte et ses propensions à prétendre être ce qu’elle n’était pas. Mais dernièrement, bon nombre des certitudes de la jeune femme étaient comme chamboulées, et mises à rudes épreuves face aux tourments de la vie. Et il lui était alors difficile de s’en ouvrir à qui que ce soit. Par fierté et parce que, aussi, elle savait que le moment n’était pas exactement propice à l’ouverture d’un nouveau front d’inquiétude, surtout auprès de son époux. Alors, c’était très compliqué. Et ce n’était pas tant qu’elle était incapable de demander de l’aide quand elle avait besoin, c’était juste que … « Il va bien, Themyskira. Ton fils va même très bien. Alors, ma chérie, cesse de le regarder comme si, à tout moment, le sol allait l’engloutir … » La jeune femme allait pour répliquer avant de se raviser, comme réduite au silence rien qu’en observant la physionomie de sa grand-mère paternelle. Celle-ci savait très bien se faire entendre, et elle n’avait pas besoin de faire grand-chose pour ça. Alors, oui, face à ce regard si pénétrant, à ces yeux bleus si particuliers, Themys’ ne put rien dire sans avoir réfléchi à sa réponse avant, loin de son instinct et de son impulsivité habituels. « Il est encore si jeune Grand-Mère … Et je l’aime tant … » Dans sa voix, il y eut tout un tas d’émotions, alors qu’une boule d’angoisse lui obstrua brusquement la gorge. Assise à côté d’elle sur le canapé, Sheeva Iskander, née Xi’nora, demeura quelques instants silencieuses. Dans sa lignée, Sheeva était comme une institution, un personnage clef, une femme à qui tous accordaient beaucoup de respect. En la regardant, c’était comme si vous retourniez au stade de l’enfance, et qu’à tous moments, elle pouvait vous infliger une punition que vous redoutiez. Et ce peu importe votre âge. Combien de fois avait-elle vu son père, ou bien l’un de ses oncles, baisser la tête et murmurer quelques mots d’excuses, tout en rougissant quelque peu, tout ça parce que leur mère les avait regardés en fronçant les yeux ? « Nous avons tous eu son âge, un jour. Toi comme moi. Et à moins que l’on ne me prouve le contraire, nous sommes encore toutes deux en vie. Mais je ne te juge pas, ma chérie. Je comprends tout à fait qu’en ce moment plus qu’auparavant, tu puisses vouloir le protéger plus que jamais. Je suis passée par là, moi aussi. » Un instant, Themyskira fut comme happée par cette révélation. Parce que cela ne cadrait pas du tout avec l’image qu’elle avait de sa grand-mère, une femme forte et déterminée, une force tranquille qui ne tremblait pas et ne se montrait jamais frêle, hésitante ou soucieuse. De quoi visiblement poussée son aïeule à préciser les choses. « Je suis devenue veuve à l’âge de 37 ans. Et si ton père et ta tante Nerea étaient déjà majeurs, ce n’était pas le cas de mes 4 autres enfants. Nikaïa avait 7 ans et Caspian n’avait que 5 ans, à peine un an de plus qu’Isaiah. Et il m’a fallu accepter pour belle-fille la sœur du meurtrier de ton grand-père. J’avais peur, j’étais même terrorisée à l’idée de devoir élever mes plus jeunes enfants sans avoir Balian à mes côtés. Il était ma force, ma montagne, même. Et brusquement, il n’était plus là. »

Tout ça, Themyskira ne l’avait évidemment pas oublié. Bien qu’elle n’était pas encore née à l’époque, elle était tout de même le fruit de cette union arrangée et destinée à faire mourir dans l’œuf toute querelle de sang qui aurait à juste titre pu naître de l’assassinat de Balian Iskander par Liram Kolikowski. Elle était la fille d’Aslan et d’Ilithya. Le second enfant venu cimenter l’alliance matrimoniale et empêcher la vérité d’éclater au grand jour. Mais jamais elle n’aurait pensé que cela ait pu à ce point affecter ce monument de force et de courage qu’était sa grand-mère. D’une certaine façon, cette confession venait accentuer encore plus l’immense respect qu’elle éprouvait envers Sheeva. « Je suis désolée Grand-Mère … » Aussitôt, la main de Sheeva vint se poser sur l’une des joues de Themys’, qui ne put alors s’empêcher de fermer les yeux d’aise, sous cette vague d’amour qui semblait se dégager de ce geste. « Ne le sois pas ma chérie … Balian et moi n’avons pas eu votre chance, à Asher et à toi. Nous ne nous sommes pas mariés par amour, mais par devoir. Mon oncle avait choisi pour moi, puisque mon père n’était plus de ce monde. J’en aimais un autre, mais … Mais je n’aurais pu espérer meilleur époux que ton grand-père. Il était bon, loyal, généreux, et juste. C’était un père aimant et un époux attentionné. Et il est mort comme il a vécu, en homme honorable. C’est son honneur qui l’a tué. Son honneur et son amour inconditionnel pour ses enfants. Sois fière de lui comme je l’ai toujours été depuis : rares sont les êtres qui périssent parce qu’ils sont restés droits et honnêtes jusqu’à leur fin. » Elle avait été fière, ça oui. Comme tous ses frères, comme sa sœur, et comme tous leurs cousins et cousines. Les garçons s’étaient même parfois battus pour faire taire des petits plaisantins qui se croyaient malins et qui parlaient mal, sans savoir. Elle en avait elle-même parlé à son fils, pour qu’il n’oublie pas d’où venaient ses ancêtres maternels, qui ils étaient, ce qu’ils avaient fait. Et peut-être que, dans le fond, en agissant ainsi, la jeune femme n’avait fait que reproduire des traditions ancestrales solidement ancrés chez les Iskander. Eux qui propageaient encore aujourd’hui les instants de vie qui avaient été ceux de leur ancêtre Aurion. Comme toujours, son fils avait été très intéressé, jusqu’à ce qu’il lance brusquement son tigre en peluche en l’air, et là, ce fut le début de la fin, avant qu’il ne se précipite sur ses soldats de plomb pour leur régler leur compte. « Comment as-tu fais, pour surpasser ta peur et ne plus te torturer avec de sombres pensées ? Je ne crois pas un jour être prête à … Je crois que je ne serais jamais prête. » Sheeva soupira un instant, comme pour se donner le temps de la réflexion. « On ne cesse jamais de s’en faire pour ses enfants. Pas même quand ton fils est maintenant devenu lui-même un grand-père. Mais à l’époque, je n’avais pas le choix. Ton père avait besoin de moi, car il était encore si jeune, alors que de grandes responsabilités lui échoyaient brusquement. Sans parler du fait qu’il ne pouvait pas encore s’appuyer sur ta mère … Quand à être prête … Personne ne l’est jamais. Je te l’ai déjà dit, mais la Mort fait partie de la Vie. Une Vie qui peut s’arrêter à chaque instant. » Un instant, Themyskira jeta aux oubliettes tous ces préceptes qui vous enjoignent à tourner le dos à ces réflexes et à ses habitudes qui étaient les vôtres enfant. Elle se rapprocha de sa grand-mère, jusqu’à venir se blottir contre elle. Plus jeune, c’était l’un de ses instants préférés. Comme ces fois où, parce qu’elle avait mal aux dents, Sheeva appliquait ses mains contre ses joues, gelant alors la douleur. « Parle à ton époux Themyskira. Ne repousse pas indéfiniment ce moment, car on ne sait jamais ce qui nous arrivera demain. Même si c’est dur, même si le moment n’est pas forcément bien choisi, fais-le. Peut-être pas aujourd’hui, pour ne pas ruiner la soirée qu’il est en train de te préparer, mais parle-lui. Il le faut. Une telle épreuve ne peut se vivre seule ma chérie … » Themyskira se redressa quelque peu, fixant Sheeva avec une certaine incrédulité dans le regard autant que dans la voix. « Je … Je ne comprends pas … » « Ma chérie, je suis passée par là, moi aussi. Un peu après la naissance de ton père et de ta tante, je suis de nouveau tombée enceinte. Et j’ai perdu l’enfant. » Tétanisée de peur, la jeune femme se figea, n’osant plus bouger, alors que son souffle se fit brusquement plus erratique. « Comment tu … Comment tu as su ? » Elle sentit l’une des mains de sa grand-mère venir se glisser dans les cheveux, pour les lui caresser avec infiniment d’amour et de douceur. « J’ai eu 6 enfants, je sais reconnaître les premiers signes d’une grossesse. A l’enterrement de Neela, il a fallu que tu fasses un peu réajuster ta robe au niveau de ta poitrine. Tes cheveux étaient également plus brillants. Et puis, les légendes ne disent-elles pas que, nous autres les Xi’nora, nous avons des capacités psychiques anormales ? »

Themyskira ferma les yeux, quand sa grand-mère l’attira de nouveau contre elle. Sans trop savoir comment l’expliquer, elle se sentit brusquement encore plus en sécurité. Elle savait que ce qui venait d’être dit ne quitterait pas les murs de cette demeure. Elles étaient ici chez les parents de la jeune femme, absents pour l’instant, et ce alors que Sheeva logeait ici depuis quelques mois déjà. Elle était arrivée d’Evunski pour assister aux funérailles de Neela, la petite se trouvant être l’arrière-petite-fille de son cousin germain. Depuis, elle n’était plus repartie, et maintenant, Themyskira comprenait que c’était pour eux, pour elle, en partie, aussi. Sheeva avait ce don pour pressentir les choses, un instinct qui ne la trompait jamais et ne lui donnait jamais tort. Et une fois de plus, la jeune femme se sentait comme retombée en enfance, incertaine et ayant besoin d’être couvée et protégée. « Je … Je voulais le dire à Asher. Ce n’était pas exactement prévu ou voulu de ma part, car tu sais combien je tiens à mon travail et à quel point je refuse de n’être définie que par mon rôle de mère ou par celui d’épouse. Mais quelques jours après la disparition de Neela, je … Je … Je n’ai pas fait exprès, je … Je voulais vraiment cet enfant qui s’annonçait, et … Je … » « Chut ma chérie, ne dis rien … Ce n’est pas de ta faute. Cela arrive plus souvent qu’on ne le croit, et ce n’est jamais la faute des femmes … Ce qu’Ankura offre, elle peut le reprendre, sans qu’on ne puisse bien expliquer ou comprendre pourquoi … » Themyskira se sentait démunie, tout autant que complétement vidée de ses forces. En effet, elle avait sans cesse imposé une réponse négative à Asher chaque fois qu’il lui demandait si elle était enfin prête à ce qu’ils donnent un petit frère ou une petite sœur à Isaiah. Mais là, rien n’était prévu, aucun piège n’avait été tendu, et pourtant, un nouvel enfant s’annonçait. Comme la flamme d’une bougie sur laquelle quelqu’un aurait brusquement soufflé, sans prévenir. Cela faisait mal, très mal. Pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Surtout mentalement d’ailleurs. Et est-ce qu’Asher avait vraiment besoin d’apprendre ça maintenant ? Il avait perdu son oncle, après avoir perdu la fille du cousin duquel il était le plus proche, celui-là même qui était comme un frère pour lui. Si en plus Themyskira lui annonçait que, hey, surprise, il avait failli être de nouveau père avant que tout ne se stoppe brusquement, la jeune femme n’osait pas imaginer le poids supplémentaire qu’elle ferait peser sur ses épaules, niveau deuil et douleur de l’âme. « Je me souviens avoir eu très peur, quand ta mère nous a annoncés être de nouveau enceinte, après avoir à peine donné naissance à Aleksios … Au début, j’ai même cru qu’elle mentait, pour nous adoucir tous. Mais non. Alors j’ai eu peur qu’il lui arrive ce qui m’était arrivé. Peur, aussi, que tu naisses en mauvaise santé, ou que cela emporte ta mère. Peur, aussi, que tu nous quittes avant de nous être arrivé. Et finalement, regarde-toi ! Tu es belle, forte, intelligente, trop entêtée à mon goût, aussi, et pas toujours raisonnable, mais tu vas bien ! Et moi, j’ai eu 4 autres enfants après avoir eu ton père et ta tante Nerea ! Tu retomberas enceinte ma chérie. Et tout ira bien. Et Isaiah ira bien. La pauvre Neela était née mutante, ton fils sera donc épargné de ce qui l’a fauchée … » Mais Max’, lui, n’était pas mutant, et pourtant … Themyskira se garda bien d’en parler à sa grand-mère. Parce qu’elle voulait juste se laisser persuader du fait que Sheeva avait raison. Que tout irait mieux, bientôt.
GODS WILL FALL - 2019


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