Madame la Première Ministre,
Vous avez sans doute été surprise d’ouvrir une lettre scellée du sceau de ma famille. Je l’aurais également été si les rôles avaient été inversés. J’aurais préféré pouvoir me déplacer en personne pour vous parler de la proposition ce que vous vous apprêtez à lire, mais je crains de ne pas encore être le bienvenu à Beniria.
Akkadia se déchire depuis plusieurs mois déjà, et je sais que les fautes sont partagées. J’aimerais cependant réinstaurer un semblant de paix aux abords de nos frontières communes. Vos soldats comme les miens sont épuisés de faire le pied de grue, plus encore depuis que cette nuit sans fin s’est installée au dessus de nos têtes. Le froid a fait de nombreuses victimes, autant de votre côté que du mien, et que de celui de nos ennemis communs. Car nous avons cela en commun: des ennemis au sud, au nord et partout ailleurs, et nous voulons protéger nos peuples. Notre but est le même : cesser la guerre.
Je pense qu’il est inutile de préciser l’évident : ni vous ni moi ne pliera sur ce que nous croyons juste. Aussi je vous propose de bien garder en tête ce fait établi : vous êtes dirigeante du pays d’Akkadia, et je suis le monarque du Royaume de Valdierva.
Il est indéniable que nos deux pays sont les plus grands du continent. Je ne suis que le monarque d’une contrée et je ne désire que son territoire : Valdierva. Je vous aiderai à récupérer les terres d’Akkadia qui ne tombent pas sous ma juridiction.
Cette nuit sans fin est un problème majeur pour tous les résidents du continent. Sans en connaître la cause, j'ai un intuition. J’ai de bonnes connaissances de l’organisation interne du mouvement installé au nord de Hiokuri. Ces femmes sont des adoratrices de la Lune, et leurs actions menées cet été ont contribué à jeter le feu aux poudres pour la grande manifestation du 5 septembre dernier. J’ai également appris de source sûre que ces femmes ne se contentent pas de flageller les hommes en public. Elle abhorrent les rouges, et plus encore les mutants.
Je veux vous aider à reprendre la main sur Sedri. En échange, j’attends de vous que vous acceptiez la volonté de mon peuple d’être un peuple libre. Valdierva réclame son indépendance.
En unissant nos forces armées, celles-ci seront invincibles, ou presque. Je ne sous-estime personne mais je ne pense pas m'avancer en vous promettant une victoire si nous marchons ensemble sur Primania. Cet état est composé de nombreuses argent, aussi mon armée composées d'argent habitués au combat de pouvoirs vous sera un réel atout. Les rouges qui composent notre armée pourront libérer les rouges sous le joug de ces fanatiques. Ces rescapés seront vos citoyens, à moins qu'ils ne désirent rejoindre Valdierva. Nous leur laisserons le choix.
Enfin lorsque Sedri sera de nouveau vôtre, j'entends obtenir votre aide pour libérer Aldion et ses alentours de l'oppression d'un autre groupe de fanatiques.
Je pense qu'une telle adoration des Dieux est dangereuse. Les hommes et les femmes qui peuplent cette terre ne doivent craindre ceux qui leur ont donné la vie. Ces pratiques dangereuses apportent sur nous des catastrophes que je n'aurais jamais imaginé.
Et lorsque Valdierva aura retrouvé sa puissance, Madame, j'entends vous accompagner afin de débarrasser Aureus de ceux qui vont ont chassé de votre capitale. La capitale est le berceau de notre civilisation et elle ne peut être fermée à ceux qui en sont les fondateurs, et ceux qui en seront les gardiens futurs.
Envoyez l'ordre à l'un de vos généraux de descendre les bannières de leur campement si vous désirez que nous discutions. Je vous rencontrerai avec plaisir à Meeri à la date de votre choix.
Mes amitiés les plus sincères,
Noah Sielle, Roi de Valdierva