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Ne manquez pas le second chapitre du deuxième tome de l'intrigue. Plusieurs sujets ont été postés, vous pouvez tous les retrouver dans la partie intrigue.

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La nouvelle période de sprint rp a débuté. Vous agnez le double de points pour tous les rp postés !

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Palier 3
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propagée par les Veuves: Alors que de nombreuses personnes ont été empoisonnées à Aureus ces derniers temps, il semblerait que la contamination des eaux ne soit pas une conséquence des manifestations de ce 5 septembre mais provient de la malveillance des Perles, par désir de vengeance suite à la perte d'une part du marché sur la Capitale suite à l'instauration de la république d'Aureus. Des hommes ont été aperçus la nuit, déversant des liquides dans l'eau d'Aureus, à la peau bien trop claire et au regard mauvais.
propagée par les Perles et la population d'Aureus: Il a été raconté par ceux présents sur la scène de crime qu'une rose avec des épines a été trouvée sur le corps d'Alexandre Shelby. Quelques minutes plus tard, à peine, un malheureux homme de main des épines rouges fut trouvé non loin de la maison de l'ancien dirigeant. Il se murmure que les épines rouges seraient à l'origine de cet assassinat, énervé par les contraintes qui leur étaient imposées par le nouveau gouvernement d'Aureus.
propagée par la population de Rezbia: Voilà plusieurs semaines que les apparitions publiques de la reine Nysa Sielle se font rares. Si la famille royale n'a pour l'instant pas offert d'explications à son peuple, cela n'empêche pas certains de spéculer sur la nature de cette absence. On murmure au sein du palais que la reine serait malade, et que c'est pour cette raison qu'on ne la voit quasiment plus sortir de sa chambre et qu'elle ne semble plus s'impliquer dans la vie du royaume. Cette rumeur commence à se répandre comme une traînée de poudre à travers le royaume de Valdierva.
Vous aussi vous voulez propager votre propre rumeur? Alors rendez-vous dans le recensement général pour remplir le champ "rumeurs et informations". Vous pouvez également consulter toutes les rumeurs et informations avérées au sein du registre des informations et rumeurs.
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 time after time. (phedran_#3)

 :: Rezbia :: Château des Sielle  
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Phèdre Nylander
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AGE : 21 ANS. La fleur de l’âge, à peine sortie de l’adolescence et déjà bien mature. Il n’y a pas de place à l’amusement volage chez les Nylander.
STATUT CIVIL : CELIBATAIRE. Mais pas pour le moins EPRISE, de cet homme du nord qu'elle se refuse pour ne pas donner satisfaction à ce géniteur à qui elle veut prouver sa valeur.

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time after time. (phedran_#3)  |  Jeu 16 Jan - 6:35

time after time
Kiran & Phèdre


Le passage entre les frontières s’était effectué avec plus de facilité qu’elle ne l’aurait pensé. Le plus difficile avait été de convaincre Catius de ses bonnes intentions : elle avait des affaires à régler dans son ancienne maison à Valdierva et après l’entente entre le cercle et les trinitaires, il était important qu’il envoie une personne de confiance pour espionner de l’autre côté, pour savoir ce qui se disait – il était tombé dans le panneau si facilement que s’en était déroutant. Pour le reste, l'accord entre le Cercle et les Trinitaires lui donnait un droit de passage, en tant qu'alliée du Cercle. Phèdre savait qu’elle jouait avec le feu, particulièrement depuis que sa couverture n’en était plus complètement une et en s’absentant trop longtemps elle prenait le risque que les rumeurs la concernant parviennent aux oreilles du nouveau dirigeant. Sauf qu’elle s’en fichait ; la Nylander n’avait qu’une obsession depuis quelques jours, c’était de savoir s’il allait bien - la perte de son frère lui laissait encore les yeux rougit des larmes qu’elle avait versé, alors l’ignorance dans laquelle elle s’était trouvée sur le sort du prince devenait insupportable. La simple pensée du corps de son frère emportait par les vagues du tsunami, par l’horreur qu’il avait sentir à ce moment, la laissait dans un profond mutisme ; son père lui avait annoncé la nouvelle par lettre, un putain de papier qu’elle s’était empressée de brûler – comme si c’est tout ce qu’avait mérité Thésée, l’annonce de sa mort par écrit, comme si ce n’était rien. Phèdre s’était retrouvée seule face à elle-même ce soir-là, à peine remise de son retour à Hiokuri ; elle avait l’impression de ne pas s’être arrêté de pleurer dès qu’elle avait été seule depuis des semaines – le palier de sa porte marquant chaque jour un changement de comportement, pathétique. Phèdre s’était surprise à être illusionniste douée, possédant la faculté  d’oublier la douleur que représentait la perte de son frère pour faire comme s’il ne s’était rien passé et pourtant, elle y pensait souvent à cette harmonie  qu’ils avaient eu, peut-être avait-il été celui dont elle s’était le plus rapproché au fil des années ; proche en âge, Thésée n’avait jamais été que celui du milieu pour leur père, celui qui n’a pas réellement d’importance mais tout de même, celui qui ne reste pas libre car son statut d’homme fait de lui un successeur potentiel face à un échec des deux premiers – ils étaient un peu pareil, Thésée et Phèdre. Sauf qu’il était mort, fugace souffle de vie qui s’était envolé ; un pouls  qu’elle ne sentirait plus jamais contre sa poitrine, des bras qui ne l’embrasseront plus jamais – c’est la boule dans la gorge qui se formait à nouveau et c’est la douleur difforme  qui s’installa dans son ventre, l’envie de vomir et les larmes qui coulaient, encore. Si elle tenait encore debout, c’est parce qu’elle savait Mérope à l’abris à Aureus, c’est parce qu’elle avait espoir pour ceux qui lui étaient chers, pour Keira, pour Kiran ; il lui tardait de poser les yeux sur lui et si c’est tout ce dont elle aurait droit, alors qu’il en soit ainsi – les dernières paroles encore brûlantes dans son esprit, un spectre  que de ses propres mots qu’elle regrettait et la mâchoire  qui se serrait au souvenir des mots qu’il avait lui-même prononcé. Une fidélité  qu’il ne méritait certainement pas, pourtant qu’elle lui donnait volontiers, fatiguée de se battre contre son cœur et particulièrement, contre lui ; elle se battrait pour lui dès à présent – elle venait de traverser une partie du continent. Calmant ses sanglots, la jeune rouge essuya ses yeux d’un revers de main alors qu’elle descendait du transport public qui la menait tout droit vers le château des Sielles qu’elle savait ouvert à la population depuis les événements tragiques qui avaient secoué Akkadia. D’un geste vif, elle rabattit la capuche de son manteau sur sa tête ne souhaitant pas qu’on la reconnaisse ; après tout, elle en connaissait des gens ici, cette terre était un peu la sienne, fief de sa famille maternelle – alors c’est d’un pas décidé qu’elle se mêla à la foule qui se pressait vers les grandes portes, se demandant comme elle allait le trouver. Ça l’effrayait de le revoir après tant de semaines, particulièrement après leurs dernières aventures et le souvenir de sa peau contre la sienne qui la faisait encore frissonner, ses aveux si sincères qui lui donnaient encore le rouge aux joues dès qu’elle y pensait. Peut-être en avait-il rien à faire, peut-être ne l’attendait-il même pas, peut-être ne s’était-il pas inquiété ; c’était si dur de savoir avec Kiran – chamboulée, elle l’était lorsqu’elle passa les portes de métal du château historique des Sielles. Jusqu’ici elle ne s’était pas imaginé l’ampleur des dégâts pour la population de cette région, Aureus était un terrain dangereux mais elle composait avec ce qu’elle connaissait ; Valdierva était devenue le spectacle d’une colère impossible à combattre, tant qu’elle bloqua ses pensées qui se tournèrent vers son frère. Se faufilant au travers d’une porte, dans un parc extérieur où il y avait moins de monde, elle commencé à avancer d’un pas rapide, ne sachant pas réellement où elle se dirigeait mais elle savait que Kiran ne trainerait pas près de l’hôpital ; il tenait trop à sa personne pour risquer une maladie. Soudainement, cachée derrière un mur en métal, elle se sentait terriblement ridicule ; qu’allait-elle lui dire, qu’allait-elle faire… elle verrait qu’il se porte bien et après, elle tournerait certainement les talons. Par le pur des hasards alors, ce sont des voix qui s’élevèrent pendant qu’elle prenait un tournant ; le choc fut extrêmement violent, tant qu’elle en sursauta, arrêtant immédiatement avant de faire marche arrière pour se cacher à côté d’une statue – parce qu’elle venait de croiser son regard. Il était là. Il était à quelques mètres seulement ; si près, si loin. Tétanisée, ce fut d’abord ses chaussures parfaitement cirées qu’elle vit apparaitre avant d’oser lever les yeux vers lui ; son premier réflexe fut de serrer ses lèvres pour remettre en place son rouge à lèvre, bénissant son habitude d’être au moins toujours parfaitement présentable malgré ses yeux bouffis dont le bleu devait ressortir encore plus que d’habitude. Son regard était un mélange choc et de colère, tant qu’elle ne savait pas réellement sur quel pied danser et si elle avait prévu de s’enfuir une seconde plus tôt, il venait de la rattraper avant qu’elle ne puisse faire un pas de plus. « Hi. » Qu’elle dit d’une voix cassée, accompagnant le mot d’une mimique maladroite et ridicule. Aussi, elle se força à reprendre constance, pour ne pas paraitre comme une petite fille face à Kiran. « I needed to see that you were alive. » Qu’elle murmure presque, hug me, qu’elle a envie de dire, please hug me, I need to feel that you’re alive. Sauf qu’elle se retient, say you’re sorry, say it, please, qu’elle a envie de dire. Sauf qu’il ne dit toujours rien et qu’elle ne sait plus si elle doit s’excuser, être en colère, partir, s’il est heureux ou en colère, elle fuit son regard pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, elle est perdue. Complètement perdue.

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Phèdre Nylander le Mar 21 Jan - 8:56, édité 1 fois

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Kiran Xi'Nora
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AGE : deuxième fils, trop jeune que diraient certains, VINGT-HUIT ANS seulement, légitimité à la couronne perdue à l'aîné.
STATUT CIVIL : l'engagement récent, censé gouverner sa vie, s'il est FIANCÉ kiran, c'n'est pas pour autant qu'il s'attend à tirer quoique ce soit d'autre que du profit de cette union.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Sam 18 Jan - 20:14
(Be in heavenly bliss)
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Parasites dans le château, l'invasion comme celle de la maladie qui remontait du Sud ; Valdierva devenu le repère d'un marasme d'humains à l'odeur de sang. Les murs devenus diaphanes frontières de protection, là où le moindre souffle pourrait s'avérer dangereux : des ennemis microscopiques flottant dans l'air avec chaque quinte de toux, chaque cri, pleur, gémissement pathétique s'échappant d'entre les portes de la salle du trône. Un spectacle de désolation qui le répugnait, lui ; mâchoires enserrées dans un mutisme au goût d'instinct de survie, le Xi'Nora essayait surtout de ne pas se faire remarquer. Il avait déjà fait assez, à sonder les masses d'une population dont il n'avait cure, à observer ces créatures rendues difformes par la misère et la violence de la vague qui s'était si brusquement abattue sur Akkadia. A écouter leurs minables complaintes sur les Dieux- Juges insensibles à leurs existences de rien. Il demeurait passage fugace dans la masse, si prompt à avoir mieux à faire en-dehors de ces murs qui n'avaient jamais été demeure : le Nord, fantasme de plus en plus lointain, les vents capricieux rendant les désirs toujours inatteignables. Ne restait rien d'autre qu'une rage à distiller, agacement à vif comme si on avait mis ses chairs en exergue : retourné la peau pour que chaque souffle d'air soit une agression supplémentaire à la carne. La patience, une faculté qu'il ne possédait pas, et amenuisée plus encore par les vastes sentiments d'impuissance qui le traversaient de part en part. Il avait traîné les pieds jusqu'au cœur du désastre pour satisfaire le Roi fantoche, ployant une échine rebelle avec un sourire obséquieux- les siens examinés plus près que jamais à cause des crimes de Nysa. Une ascendance soi-disant naturelle du Sielle, contre laquelle il était de plus en plus difficile de n'pas ouvertement se rebeller. Pas alors qu'on le forçait à aller faire le mariole, pion stratégique et politique sous les yeux des gueux. Pas alors que Chromin était aujourd'hui piégée en état de stase, les Perles au milieu. Quelle belle vision que celle-ci ; les ambitions ardentes de Sylar Nylander écrasées du point de ces autorités politiques qui se croyaient maîtres du monde. Ce putain de Pavel et son Roi, incapables de broyer l'Ordre sur leur chemin. Et de plus en plus d'obstacles-  et le songe pernicieux et traître, à Phèdre. Comme une cloque à l'âme, l'élan d'une ébullition dans les veines, grossissant et suintant avec les jours qui passaient. Fauve en cage, impatient, impertinent, un venin sur la langue, prêt à cracher le dédain à chaque fois que des doigts étrangers venaient courir sur le fil de sa patience. La fiancée Sielle revêtait l'habit de cette famille chargée d'aspérités ; ce sang qui n'était pas allié à lui mais bien à d'autres causes. Celles de Pavel, celles de Nysa. Celles du Cercle- une cage dorée qu'il commençait à répugner à en froncer le nez ; rebelle et défiant au point de rêver aujourd'hui que ce soit lui qui la mette à genoux, qu'elle ploie à lui plutôt que l'inverse.
L'arrogance fugace mordant la peau dès qu'il l'observait, si fière, si omniprésente dans une Valdierva clapier, là où la liberté des immenses terres sauvages d'Hiokuri devenait une utopie pour les rêveurs. Tant de crimes calculés en bordure des pensées, Kiran devenu illusionniste de cette politesse offerte avec de faux sourires, le miel d'assentiments qui n'étaient jamais vraiment les siens. A cela répondait toujours la litanie des jugements acerbes de la Rouge ; Phèdre et trop de vérités, Phèdre et trop d'audace : une rixe, dernière lucarne sur le passé envolé aujourd'hui. Elle avait fui peu après avoir reçu son courroux, et depuis régnait le silence. Le spectre de mots, de touchers, de sensations – traîtrises d'une peau sensible à des souvenirs invisibles. Le désavantage d'un éros déjà fiché dans sa cible; la chute symphonique dans les Mânes, de doutes qui ne trouveraient ni les lèvres ni moindre oreille. Phèdre n'était pas là, de toute manière- envolée comme un oiseau ayant brusquement déployé ses ailes, à la fuite, un instinct de survie quand il n'était que cruel acteur d'une destruction calculée. L'harmonie des pouls avait duré le temps qu'elle avait duré – fugace - de ces étreintes passionnelles qui n'avaient pas empêché le crash, n'avaient pas sauvé d'la fin. Ne restait que l'insomnie alors, nuits glacées même pour lui, d'affres auxquels il refusait de donner le moindre nom. Sa frustration alors, était celle d'un prisonnier : captif de convenances qui ne lui ressemblaient pas, la langue de bois imposée par le patronyme, les œillades insistantes qui hérissaient l'instinct dans sa nuque- la cause plus vaste, Hiokuri, le centre de gravité permanent.

Et il était là, coincé dans ce château plus synonyme de rien, des relents de voix étrangères débordant dans les couloirs, à s'ulcérer silencieusement de chaque trace de leur présence. Le dédain plus évident peut-être encore que le total désintérêt qu'il avait toujours ressenti pour le petit peuple auquel il n'avait jamais appartenu. Auquel Ils n'avaient jamais appartenu : et pourtant, pour la bonne cause, il s'retrouvait à jouer les hommes d'affaires. Le rôle qui lui allait si bien, un gant à sa mesure, poigne autour d'un bourgeois qui pourrait ramener des ressources, soi-disant si indispensables pour les pouilleux qui pourrissaient dans le château même. Ç'aurait pu être un ordre du Roi mais avec le chauve, le business était facile : négociations habiles, portées par l'apparente fidélité de la belle-famille du Souverain de Valdierva. Une évidence aussi factice que le rôle que Nysa jouait désormais entre ces murs-là. Il n'y avait que Pavel, l'imbécile, pour être aussi aveuglément voué à une cause qui n'était pas la leur. Et franchement, entendre que sa propre sœur avait été actrice active dans une tentative d'assassinat contre le Roi Sielle l'avait presque impressionné. Un cachet à la gloire de l'inutile femelle qui pendant des années n'avait semblé que servir son rôle, asservie à un nom qui n'était pas le sien. Une poigne qu'elle avait elle-même essayé de desserrer autour de sa gorge ; et pourtant, tant d'erreurs de calcul que cela ne faisait que rendre la tâche plus compliquée encore. Maintenant il était celui qui devait surveiller ses arrières. A faire des rondes-jambes, un cadenas discret autour de son âme, et les Perles dans une situation bien inconfortable. Et Phèdre, crépitement dans le cœur en braise- la corde sensible sur laquelle il ne pouvait mettre de nom. Et pourtant, c'est comme ça, aussi simplement que ça qu'elle apparut : putain de manifestation au coin de son champ de vision, un regard ardent sur lui, chimère rapportée par les flots d'êtres insignifiants. Si la perplexité coula sur son visage, elle passa inaperçue à l'autre- et même à la Rouge elle-même, qui avait disparu en un cillement. Il aurait pu croire en un mirage, s'imaginer fou à cause des relents de critiques et de rogne qu'il devait retenir dans sa gorge. Mais il abandonna l'autre assez vite, concluant une affaire rondement menée avec une insistance dans le regard, une main serrée. Tant de manières obligées.
Et il n'y eut aucune nonchalance sur le chemin dangereux qui l'amena jusqu'à la brune- à couvert mais pas en sécurité pour autant : peut-être pouvait-il au moins se satisfaire du fait que la plupart des pantins du Cercle étaient à Chromin, occupés par un siège qui aurait peut-être leur peau à tous. L'agacement fut là pourtant, Phèdre et sa façon de chambouler l'ordre des choses- chiante au possible. You're a pain in the ass, girl. L'idée orgueilleuse de l'ignorer tout bonnement, n'lui était même pas passé par la tête, pourtant. Il vit qu'elle avait pleuré, et pourtant ses mains ne sortirent pas de ses poches quand il la dévisagea- insensible ou peut-être prudent à souhait, au moins assez pour eux deux. « The day I die it'll be far more dramatic than that. » qu'il releva, bien content de pouvoir jeter un énième regard autour d'eux, calculs incessants baignant ses muscles, jusqu'à sa voix maîtrisée. « What are you doing here ? » here, looking for me, ou peut-être était-ce le hasard ; it's not safe, et pourtant, un visage familier, ça faisait du bien. Son visage, une manifestation matérielle d'une illusion créée dans ces nuits trop courtes. Et la prescience de ce quelque-chose, quand il la voyait- didn't you have enough, the last time ? Assez de lui, assez d'eux ; assez de ces larmes tragiques sur sa peau d'ivoire? « Aren't we enough in a tough spot as it is ? Does Noah Sielle really want us to be exposed as his slaves or something ? » l'amertume trop évidente, les Perles, de trop nombreuses parsemées à Aureus, pour satisfaire les désirs de conquête de monsieur- et pourtant, voilà qu'il ramenait Phèdre jusqu'ici, proie, cible, alliée exposée sous l'attention d'un rapace rabougri à la capitale. Why does it have to be you ? L'interrogation, éclair de rébellion qui fusa dans les iris ; « With Valdierva and the Order circling each other like that, you shouldn't even be seen here. » une évidence, vraiment – l’impartialité d'un jugement qui ne laissait place à la négociation. Hiokuri pour eux, avait aujourd'hui l'arôme de ces quelques instants d'élysée perdue.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Dim 19 Jan - 5:40

time after time
Kiran & Phèdre


Le contraste de son sang argent et des lointaines origines de sa famille lui avait toujours donné un charisme particulier ; chaleur dans ce nord où tout était pâle – fournaise ardente dans les yeux de Phèdre qui ne se lassait jamais du spectacle. Son visage lui avait manqué, les expressions d’agacement même qu’elle lui procurait, lui avait manqué ; passe-temps favoris fut un temps que de provoquer quelques haussements de sourcils, un rictus sur ses lèvres qu’elle avait toujours fantasmé jusqu’à le goûter il y a de ça trois semaines – tous les deux enlacés, dans son souvenir. Au milieu de toute cette frénésie, de ces agitations qui ne semblaient pas avoir de fin tant la vie était devenue compliquée ; le rouge se sentait presque en sécurité si proche de ce visage familier. La verve déjà, langue fourchue toujours fonctionnant avant le reste chez le prince, maître de ses émotions, maître de ses gestes ; la blague qui ne fait pas rire pourtant, parce que la mort est bien trop réelle depuis les tsunamis dans l’esprit de la belle – une boule dans sa gorge qui semble revenir, comme si elle n’était jamais partie et les larmes au bord des yeux, à fleur de peau. Le triste sort de son frère encore trop fraîchement en mémoire ; l’image d’un océan qu’elle détesterait certainement pour le restant de ses jours de lui avoir enlevé peut-être l’un des seuls membres de sa famille à l’avoir réellement considérée, à avoir entretenu ce lien du sang qui doit lier deux frères et sœurs quand les deux aînés n’étaient que synonymes de compétition – une jumelle, encore vivante heureusement, qui était plus que tout puisque véritable partie de son âme. Si Mérope était morte, alors Phèdre ne pourrait même plus respirer ; rien que cette pensée lui donnait envie de vomir ses tripes. « Death is not a joke. » Le ton est plus froid qu’elle ne le voudrait, pourtant, il n’est pas dirigé vers lui et ça, elle sait qu’il le comprendra ; la rouge, énervée contre le monde entier depuis les tsunamis – ironique presque comme réaction, alors qu’elle en a été l’instigatrice si souvent. Pourtant, elle continuera à tuer Phèdre, insensible aux malheurs des autres tant que ce n’est pas le sien ou celui de ses proches ; elle n’a jamais tué par plaisir mais par devoir, juge de qui avait effectué une faute trop grave pour ne pas mériter l’ultime châtiment – c’est tout ce que son père lui avait appris, c’est tout ce dans quoi elle avait grandi. Coincée entre la statue et le corps de Kiran, elle se trouvait dans une situation inconfortable ; la princesse des rues pouvait voir qu’il observait le couloir les muscles tendus, elle souhaitait autant que lui ne pas être remarqué au sein du château, surtout avec sa peste de sœur par alliance qui y vivait – sauf qu’elle ne connaissait pas les lieux, alors tout ce qu’elle fut en mesure de faire, c’était de rester terrer contre le mur froid. Les interrogations dans le visage du prince eurent assez d’effet pour la perturber ; il ne comprenait pas ce qui se passait, il avait été apparemment bloqué ici depuis son retour, depuis que chacun pour soi est reparti après cette nuit à Hiokuri – ça fait déjà un fameux bail, pourtant la brûlure de sa peau contre la sienne était encore bien présente, encore plus consciente, trop même, d’à quel point il était ancré dans son âme. N’y tenant plus peut-être, il questionna, il exposa ses pensées le prince ; désireux de savoir la véritable raison de sa présence, refusant peut-être de croire à la seule réponse valable – elle était venu jusqu’à Rezbia pour lui, juste pour lui. Phèdre n’y avait véritablement plus tenu ; elle ressentait le besoin de voir les traits de son visage, elle ressentait le besoin d’entendre le son de sa voix – toutes ces années où les nuits n’avaient été que les leurs, après cette séparation de deux ans où chaque jour avait été un véritable enfer. C’était impossible à présent qu’ils s’étaient retrouvés et trouvés, d’être à nouveau loin, trop longtemps ; on s’est retrouvé, on s’est réchauffé, puis on s’est séparé, encore – insupportable pensée. Dans l’tourbillon de la vie, ils s’étaient perdus encore une fois et malgré toutes les péripéties, Phèdre avait décidé que cette fois, elle serait maître de son destin avec le prince ; elle ne laisserait pas le hasard décider de leur prochaine rencontre. La question l’agaça presque, parce qu’il revenait toujours au Roi qu’il détestait, il revenait toujours sur cet accord entre les perles et le cercle, comme si c’était le seul élément qui pouvait dicter la vie de la rouge. « Why do you always think that Noah Sielle want something from me? » Qu’elle demande en roulant des yeux, agacée par sa réflexion. « Yes, I might see him in a few days to discuss about Aureus, however he has nothing to do with me being in Rezbia. I did find a way to convince Catius that I could spy for him; he knows I can cross the border thanks to my fake identity card in Valdierva. He needed that, he wants to understand what’s going on here; I don’t know what to tell him yet when I’ll be back, and I’ll figure out later. » Qu’elle explique simplement, en murmurant la moitié de ses phrases pour que personne ne l’entende, anxieuse de qui pourrait espionner leur conversation ; ce qu’il ne savait pas, c’est que ce n’était pas le moment pour elle, d’être victime d’une rumeur après avoir été découverte à Aureus. Kane Faring savait qui elle était, son appartenance aux épines le rendait d’autant plus dangereux ; Sidonie, trop proche de Catius, semblait aussi avoir de grandes suspicions sur sa fidélité. Le prince sentirait certainement, qu’elle ne dévoilait pas toute la vérité ; sauf qu’elle ne souhaitait pas en dire trop dans un endroit public. Il avait toujours été plus réfléchi alors qu’elle se montrait souvent tête brûlée ; ce qui ne l’empêchait pas d’être fine stratège – cependant, ils fonctionnaient ainsi, l’un poussait l’autre toujours, une équipe gagnante. Une boule se forma dans son estomac, sachant pertinemment qu’elle n’avait pas réellement répondu à sa question et qu’il attendait, les mains dans les poches. La mauvaise habitude de se pincer les lèvres lorsqu’elle était anxieuse de l’avait quitté, aussi la jeune rouge n’arrivait à sortir les mots de sa gorge ; pas qu’elle ne pouvait pas, après tout, elle lui avait déjà avoué ses sentiments mais cette raison-là, provoquait encore cette boule dans sa gorge et Phèdre ne voulait pas passer son temps à pleurer face à Kiran, ça ne lui ressemblait pas. « I told you already. Is it that hard to think that I could cross the border in order to see you? » Une question en entraînant une autre, mécanisme de défense ; malgré tout, malgré ce qu’il lui avait dit, malgré ce qu’elle avait dit, elle était venue. Les blessures encore ouvertes, certainement autant pour lui que pour elle ; sentiment trop présent pour être ignoré entre l’électricité des deux corps. La rouge prit une grande inspiration, fermant les yeux quelques secondes pour avoir le courage de dire ce qu’elle avait sur le cœur, bien décidée de garder cette résolution d’être toujours sincère avec Kiran, de ne plus lui mentir comme par le passé, de ne plus dissimuler, de ne plus se cacher ; l’effort était immense pour celle qui ne disait jamais rien à personne, pour celle à qui on avait appris à être aussi froide que la glace. « I didn’t know if you were alive; my brother… – la voix se cassa, aussi, elle fit l’effort de ne pas verser de larmes, ayant besoin de prendre quelques secondes pour respirer, alors que le cœur se serrait si fort qu’elle aurait voulu l’arracher – Thésée died in the tsunami. I was thinking that… it got me crazy to think these words I said in Hiokuri were the last ones; I was hurt, and I wanted to hurt you back and that was wrong. » La dernière phrase fut dite si rapidement qu’elle n’était pas certaine qu’il l’ait comprise ; si elle faisait amande honorable, ses propres mots à lui étaient encore blessures dans son âme – elle ne se souvenait que trop bien de la manière dont il l’avait repoussé, tant qu’elle eut un mouvement de bras contre sa poitrine, comme pour se protéger encore une fois d’une humiliation. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer, de l’écouter, d'avoir toujours une attention ; sa voix fatale, son beau visage pâleelle ne pouvait pas résister.

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AGE : deuxième fils, trop jeune que diraient certains, VINGT-HUIT ANS seulement, légitimité à la couronne perdue à l'aîné.
STATUT CIVIL : l'engagement récent, censé gouverner sa vie, s'il est FIANCÉ kiran, c'n'est pas pour autant qu'il s'attend à tirer quoique ce soit d'autre que du profit de cette union.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Lun 20 Jan - 1:39
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Intruse dans le château, Phèdre, le secret qui avait capturé l'attention- matérialisation de songes égarés sur de rares instants vite à annihilés. Une discipline d'airain qu'il s'était forcée, à ravaler ressentiments et impressions à chaque pas qui avait dicté ces dernières semaines : la tortueuse réalité reprenant place de maître, tant d'événements qui s'étaient précipités comme une pluie acide sur la peau. Tantôt forcé à jouer les bons samaritains, spectateur des départs soudains d'une armée partie à la conquête de territoires fantoches- et les ordres de Sylar Nylander en glas dans le crâne. Au sein du territoire de l'Ordre, on attendait trop des Perles, l'alliance de chaînes devenue main instigatrice, écrivaine de dangers qui pourraient faire trembler la terre. La situation était toujours précaire, non-dit flottant sur l'horizon lointain ; il n'avait que trop peu été aux nouvelles, l'être distant des mésaventures qui pourraient remonter de là-bas. Et s'il s'en foutait de Pavel, s'il s'en foutait de l'armée de soldats de plomb du roi Sielle, des filins de loyauté secoués dans le noir demeuraient torture indicible : l'impuissance, un linceul suffoquant qu'il avait toujours détesté. L'apparition alors, avait quelque-chose d'un phantasme ; Phèdre parmi tous les autres qu'il aurait pu se lasser de voir déjà. Et le temps, une empreinte bleuie sur sa peau d'ivoire, sillons de rouge sur les traits capturés de la jeune femme ; il l'avait laissée partir avec ces mêmes stigmates là, marques de larmes en bordure des paupières, un givre glissant dans les veines et dans l'air. Il aurait presque pu frémir aux flammes dans les iris, l'idée qu'elle le déteste d'une quelconque façon- le miroir d'émotions auxquelles il était trop habitué ; dans ce château ou ailleurs, maître incontesté de la hargne de certains. Un chef d'orchestre d'une destruction calculée- et finalement, elle qui n'était pas si différente des autres. Un jugement de valeur pour supplanter le regret, une colère annihilante, des moments dérobés et dévorés par le néant. Dans l'oxygène figée de Valdierva, sous les lumières dorées des lumières qui déformaient les ombres, il était loin, le vent féroce du Nord, decorum d'une passion qui n'appartenait qu'à eux. Ici, il y avait trop d'yeux, trop d'âmes omniprésentes, menaces de lames insaisissables prêtes à se retourner contre eux. Tout le monde, consterné par les catastrophes et pourtant, architectes de plus encore- soi-disant pour une souveraineté offerte par les Dieux.
Et une Rouge au milieu, chemin tracé par le doigt ordonnateur d'un Roi Argent qui n'en aurait cure, si elle devait en payer le prix, chaque faux pas un égarement dans l'inconnu- et pour le Prince, quelque-chose d'une assurance désagréable qu'elle le commettrait tôt ou tard, l'acte fatidique qui lui coûterait tant. Qui leur coûterait tant. Les Perles clouées au piloris de vengeances plus vastes que l'univers même – deux entités bravant le réel, de ce qui n'aurait jamais dû être. Tout ça pour ça, une Rouge insolente et indolente – imprudente au point qu'il lui offre un ricanement chargé de jugements, une critique qui n'eut pas besoin de mots. « You're gonna tell me that the army is circling the Order and Aureus, and he doesn't need you and didn't ask anything of the Pearls, huh ? » qu'elle ne l'prenne pas pour un con- surtout pas quand il était question du jeu d'échec complexe où tant d'autres les traitaient comme de vagues pions à manipuler. Entre un tsunami et un Roi affamé de pouvoir, il savait quelle était la plus grande menace, le présage d'une main autour de leurs gorges ; des promesses loin de l'équité. « Please- I'm stuck here with a bunch of peasants, playing Prince and all, but I'm not deaf or stupid. Don't play games with me. » figure it out, now- il aurait voulu que ce soit un ordre. « Weren't you talking about that yourself, the other day ? How dangerous Aureus is ? All the sudden you have it all under control ? » et l'âpre d'un regard la dévisageant, jugement sans merci dès qu'elle confia le reste- un vibrato dans la voix, faiblesse avouée de ses lèvres rosées.

« If you came for me, you're even more stupid than I thought. » l'insulte réflexe, ton chargé pourtant d'aucune verve, la hargne balancée à tout sauf à elle ; il eut un rictus au contraire, moquerie retroussant les babines avec provocation. Don't worry about me, Phèdre- caméléon des rôles, un vrai cafard duquel tant voudraient se débarrasser ; Kiran demeurait l'imprenable observateur logé dans des couloirs qu'il exécrait. Pourtant, tiens, peut-être qu'il aurait préféré devoir disparaître, là ; avalé par le néant avec une cible d'ennemi public dans le dos. N'importe quoi qui l'éloignerait de la misère pitoyable qui imbibait les murs du château. C'était sa façon d'dire, don't do stupid things for me ; don't become that kind of person - trop, partout ailleurs qui dépendait de cette liberté qui était la leur. Ils ne seraient jamais qu'eux, carcan de solitude confortable abandonné à Hiokuri, des draps déchirés par le froid d'une incompatibilité qui brûlait la peau. Elle était Rouge, il était Argent, la première brique tranchante de la montagne de raisons pourquoi ils n'pourraient exister. L'ivresse volée pour des temps fugaces désormais révolus- et peut-être un élan de regrets, enclume à l'âme. Quand il soupira cette fois-ci, ce fut pour laisser choir une main trop bienveillante, la caresse d'un pouce pour avaler un tracé d'une larme naissante. La nouvelle qu'elle lâcha, restant un rien au cœur du Shiver ; good il aurait pu répondre à n'importe qui d'autre- le fils Nylander pendant si longtemps un concurrent dans l'ombre des Perles. Héritier dont Sylar se retrouvait privé, un cavalier balayé de l'échiquier et qui faisait contrebalancer le jeu. Good qu'il pensa alors, avec la gravité de l'affamé de pouvoir, orgueil fiché dans la carne. L'esquisse d'un toucher pourtant, pour alléger la peine- complaintes d'âme insondables. Qui sait ce qu'il ferait, si Pavel devait ne pas revenir de Chromin. Affection pour effacer l'évidence de son indifférence à lui, détachement glacé de celui qui, si longtemps, avait été adversaire de la plupart des Nylander ; Rouges dont il n'aurait dû avoir cure- tous dans leur entièreté, pantins devenus acteurs dans un monde qui n'était pas à leur hauteur. « Well-... next time don't get so worked up over mere words. » l'offense indispensable, morsure faraude alors que la main chutait dans ses tracés, retombait le long du corps tandis qu'il jetait un énième regard autour d'eux- we don't have time to talk. Pas ici, pas comme ça, séditieux à un ordre naturel écrit sur chaque parcelle de mur du domaine.  « Don't worry, it wouldn't have been the last thing I would have remembered of you. » charme dans le regard, sucre sur les lippes alors qu'il souriait, l'observait un instant. « It is what it is. Maybe it was all the truth. So be it. » simple conclusion sans pudeur- l'âpre jugement de la Rouge, une plaie encore suintante qui assombrit les yeux, un brouillard affaissant les traits. I'll take what I can take-... and you do you, Phèdre. Quelle soit crucifiée à une allégeance destructrice- qu'est-ce qu'il y pourrait, de là où il était ? C'était elle qui jouait au cœur de l'action, elle qui croyait tout maîtriser. L’ambiguïté d'un jugement jusqu'à la pulpe des doigts ; « You shouldn't linger around here. Next thing you know you'll catch some disease. » un gel à l'orée des lippes à nouveau, la distance pour ruiner une expectative de trop- Elle l'intruse, Elle le danger ; elle et ses mots revanchards qui revinrent comme un coup de tonnerre aux tympans. Plus aisément rancunier que coupable de ses propres torts, Kiran l'étranger au sentimentalisme qu'elle était bêtement venue chercher ici. L’enivrement mort sous les neiges froides d'Hiokuri ; et le réel en seul empereur incontesté. Water under the bridge, Phèdre, qu'il aurait voulu prétendre- vagues déferlantes lavant les terres et les êtres. Les faits étaient plus compliqués que ça, péchés conservés dans le granit de glaces épaisses, là où jamais la mer n'irait.  

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AGE : 21 ANS. La fleur de l’âge, à peine sortie de l’adolescence et déjà bien mature. Il n’y a pas de place à l’amusement volage chez les Nylander.
STATUT CIVIL : CELIBATAIRE. Mais pas pour le moins EPRISE, de cet homme du nord qu'elle se refuse pour ne pas donner satisfaction à ce géniteur à qui elle veut prouver sa valeur.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Lun 20 Jan - 6:32

time after time
Kiran & Phèdre


Le couloir devenait inconfortable ; trop de gens passaient de l’autre côté, elle pouvait entendre les voix dangereusement proches – son pouls était rythmé autant de l’adrénaline que procurait le fait d’être dans le château que du soulagement d’avoir le prince en face d’elle. Phèdre sentait sa prudence, lui qui lançait quelques regards par-dessus son épaule ; pourtant, autant que possible, il ne la quittait pas des yeux – son regard essayant de percer son esprit était déstabilisateur. Ses interrogations étaient légitimes ; la princesse des rues aurait envoyé balader n’importe qui d’autre pour mettre le nez dans ses affaires mais pas lui, après tout, ils avaient toujours été une équipe, ils s’étaient toujours fait confiance – c’était inexplicable, mais c’était naturel pour eux de discuter ensemble de complots concernant les perles. Chaque fois qu’ils avaient ces échanges, Phèdre ne pouvait s’empêcher de penser aux temps où il n’y avait qu’eux et la nuit, qu’eux et leurs missions ; chaque semaine, une présence si familière – devenue vitale, presque. Tout l’aura du prince ancrée autour d’elle ; le manque lorsqu’il n’était pas à ses côtés, la brûlure de ne pas pouvoir le toucher lorsqu’il l’était – sans cesse, la douleur des sentiments. Gouffre de l’âme qu’elle aimait autant qu’elle détestait ; elle, toujours indépendant, empreinte d’une attitude sauvage que personne n’avait su dompter – sauf lui, seul gardien de ce cœur qui n’avait jusqu’alors appartenu qu’à elle. Les yeux plissés elle l’observait avec intensité, sondant son esprit pour essayer de comprendre l’état dans lequel il se trouvait ; fatigué, essoufflé, de devoir jouer aux pantins pour son frère – feignant, d’être l’homme qu’il n’était pas sous couvert de quelques bonnes manières qui devaient écorcher chacune de ses respirations. Des détails insignifiants aux autres dont la Nylander captait toutes les attentions, parce qu’elle le connait trop bien pour ignorer, mimiques de son visage qu’elle avait mémorisé à la perfection avec le temps. Les lèvres pincées, elle observa les couloirs pendant plusieurs longues secondes ; les pensées toujours tournées vers les mots qui venaient d’être prononcés, révélant la lassitude d’une impuissance qu’il supportait mal – au milieu de ces paysans. Sans l’ombre d’un avertissement alors, c’est le rire de Phèdre qui résonna dans les couloirs ; c’était la première fois qu’elle riait depuis des semaines, ignorant presque le propre rictus du prince, la forçant à rester silencieuse – retenant quelques envies frémissantes de sourire encore. D’une émotion à l’autre, la Nylander se fatiguait elle-même depuis quelques temps ; tantôt pleurant à chaude larmes, tantôt riant aux éclats – et c’est certainement ce qu’ils appelaient le deuil dont elle faisait l’expérience. C’était le fait de l’imaginer coincé au milieu de ces paysans, de l’imaginer forcé de supporter cette odeur infernale toute la journée ; il détonnait tellement avec l’ambiance du château des Sielles que s’en était comique – aussi, lèvres pincées, elle ne le quitta pas des yeux de son regard amusé, jusqu’à reprendre contenance pour répondre à ses questions. Ne sachant pas réellement si c’était par pitié de son enfermement, par simple habitude ou par totale confiance, peut-être un peu des trois, elle se risqua à parler politique dans ce couloir aux oreilles trop indiscrètes. « Alright. Some Pearls were ready to clean the border back in Chromin; but that never really happened as you know. He might need more men later… maybe you know more about it, you’re the one in the Circle? » Qu’elle dit et demande à moitié, curieuse de savoir les informations que lui possédaient, si ça pouvait aider d’une quelconque manière. « I’m not playing games; we’re not in the safest place to talk about that. Things are complicated enough in Aureus… » Un regard à droite, un autre à gauche; elle n’aurait pas de débat sur ce qu’elle dirait à Catius au milieu du couloir et si pendant quelques secondes, Phèdre avait pensé demander son avis à Kiran, elle ne pouvait pas non plus prendre le risque de faire dans cet endroit. « I have to be very careful with everything I say in public, Kiran. Some people are looking over me to closely in Aureus… one of the Faring sons knows who I am. That girl too, near Catius, I’m not sure of what she knows but she is suspicious; I can’t blame her, I wasn’t here before and suddenly, he is trusting me with everything, especially right after Shelby death. » L’intimité partagée alors, face aux dilemmes des secrets. « I mean, obviously Catius knows for the Pearls; the danger is if he discovers my collaboration with the Circle or if he is forced to punish me for Shelby death, he’ll protect himself – which, is not the case for now. That’s why I need to figure out something solid to bring back in Aureus. Plus, they can’t even learn how to deal with each other; the city became too small for too many groups, it’s almost a civil war over there. » Qu’elle confie aussi, ne sachant réellement pas combien de temps la ville allait tenir avec toutes les pressions auxquelles elle faisait face ; ce qui était certains, c’est que la rouge se retrouverait au milieu. Phèdre se rendait compte qu’elle ne lui apportait que mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles ; seulement voilà, elle avait hérité à l’un des territoires les plus difficiles d’Akkadia – parce qu’Aureus était un centre que tout le monde s’arrachait. Quelqu’un aurait dû s’en occuper de toute manière, si ça n’avait pas été elle, ça aurait été une autre personne ; son père préférait que ce soit l’un de ses enfants qui soit à Aureus même si elle s’y était placée sans son aide et dans son dos.
Pas un mot de plus ne sortirait de sa bouche sur les affaires des Perles tant qu’ils seraient dans un lieu public ; n’importe qui pourrait entendre ou avoir l’idée d’espionner à tous moments – c’était trop dangereux. Si elle avait accepté d’en dire autant, c’était pour qu’il se rende compte de la complexité de la situation dans laquelle Aureus se trouvait et du risque qu’elle prenait à se rendre à Valdierva ; maintenant qu’elle y était, c’était trop tard pour faire marche arrière et elle y resterait dix jours, comme convenu avec le dirigeant du Cercle – elle n’était pas prête à s’éloigner de lui, de toute manière. Tout revenait toujours à Kiran, dans son cœur trop épris de sentiments qu’elle n’assumait encore qu’à moitié même si elle les avait avoué. Il y avait tant de choses qu’elle n’osait pas encore s’avouer, qu’elle n’osait pas encore lui avouer ; à quel point elle avait de lui dans sa vie – inexorablement amoureuse, à s’en écorcher la peau de son toucher d’Hiokuri qui était devenu véritable flemme de l’enfer, indélébile. L’oreille presque sourde aux phrases du prince alors que la complexité de ses sentiments se mélangeaient à la douleur de la perte de son frère, c’est sa main tout contre sa joue qu’elle sentit soudainement ; relevant les yeux avec surprises dans un souffle chaud qui faisait du bien. Évidemment qu’elle était stupide avec Kiran, stupide d’amour, stupide de le laisser être cette personne qui arrivait à percer son cœur, à lui retourner la tête ; ça, elle l’avait accepté il y bien longtemps, préférant être stupide que de ressentir une nouvelle fois ce vide qui avait failli la détruire – avant ou après, il n’y avait eu que les années en sa compagnie qu’elle avait véritablement elle-même, par quelques magies, lui qui s’imbriquait parfaitement à son caractère, à ses ambitions, lui, qui ne la comprenait que trop. Lui, qui s’imbriquait parfaitement à son corps à présent ; souvenir des chairs qui faisait encore rougir ses joues. L’expression, peut-être crédule face à ce qui semblait être des excuses, face à ce qui ressemblait à amande honorable du côté du prince aussi ; déjà, l’effort avait dû être immense pour lui, qui ne s’excusait jamais – aussi, elle n’en demandera pas plus. Ce qui fait mal encore, comme si elle s’enfonçait elle-même ses poignards dans la poitrine, ce sont ses yeux qui semblaient blessés, toujours, des paroles prononcées cette nuit-là, quoiqu’il dise ; malgré le sourire qui venait de la faire fondre, malgré les gestes doux, malgré les mots pour essayer de rassurer – elle voyait son expression, elle comprenait. Ses doigts voulurent se porter à son visage mais elle se ravisa au dernier moment ; persuadée qu’il n’apprécierait pas le geste, trop indiscret au milieu de ce couloir – sauf qu’elle ne pouvait pas se décider à faire retomber complètement sa main alors elle eut un mouvement rapide vers sa main pendante près de son corps pour y emmêler ses doigts dans une pression réconfortante, là où le geste était caché par la statue de métal. « Still. Everyone else doesn’t matter; but we shouldn’t hurt each other, at least. I wish I wouldn’t have hurt you; I won’t forgive myself for that. » If you can’t say you love me, if you don’t know what love you have for me, at least, we should respect each other; dans les yeux la tristesse peut-être, la certitude de ce qu’elle éprouve et le doute sur ses sentiments à lui – la sensation que son cœur allait se briser face à la probabilité grandissante qu’il la rejette un jour. Phèdre, perdue, complètement, face à ses dernières paroles à Hiokuri ; plus encore maintenant, face à son comportement contraire. Tantôt charmeur, tantôt affectueux, et voilà qu’il la renvoyait presque chez elle ; ou peut-être était-il véritablement inquiet. Pourtant, elle voulait y croire à cet amour, elle voulait y croire à ce cœur qu’elle avait entendu battre sous sa poitrine ; au fond elle savait la vérité sur l’affection que lui portait Kiran, ça devenait simplement de plus en plus dur de se convaincre, de l’imaginer, alors qu’il mettait lui-même toutes ses forces pour l’ignorer. Encore et encore. C’est pour toutes ces croyances, en lui, en eux, qu’elle entra dans son jeu, souriant à son tour de ses yeux trop abimés par les pleurs du deuil. « What would you remember, then? » Taquine, la question ; rameutant des souvenirs qui faisaient mal au cœur et à la peau face à la vérité qui était trop présente, là, cachés derrière une statue de métal comme deux enfants immatures. La réalité qui heurte Kiran autant que Phèdre et soudainement, la main qui se sépare alors, laissant de nouveau un brasier enflammé sur la peau ; contact trop long et trop rapide à la fois. « Already sending me back? » Qu’elle demande, une boule dans la gorge, l’espoir d’un refus dans la voix, le regard tourner vers la sortie qu’elle n’avait pas envie de prendre du tout; surtout pour retourner dans cette maison de Valdierva dans laquelle elle était restée enfermée trop longtemps. Peut-être qu’il la rejoindrait là-bas, peut-être qu’il l’amènerait et comme une enfant, Phèdre, après lui avoir tout révélé, après avoir traversé les frontières pour lui ; elle attendait, elle espérait, encore. Ça faisait presque aussi mal que ses mots à Hiokuri.

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mais non, regarde j'étais inspirée, même si j'ai l'impression que la fin est nulle time after time. (phedran_#3) 3152213724 time after time. (phedran_#3) 2186484611
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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Mar 21 Jan - 2:37
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Plan précis de toute une vie, les filins d'ambitions entremêlés les uns les autres ; parfois des nœuds ici et là, sinueux chemins où il avait frôlé les dangers et manqué de s'exposer. Tantôt du Cercle, à devoir vendre quelques mots de miel à des oreilles attentives. Tantôt acteur chez les Perles, Sénéchal affamé de pouvoir, désireux d'écrire des desseins dans le marbre. Un nom rien qu'à lui, immuable aux mémoires. Et ces dernières semaines, devenues ralentissement aux désirs, un frein dans le cosme écrit de la main des hommes. Certains priaient déjà des Dieux invisibles, demandeurs d'un pardon dont on ne les gracierait jamais ; trop tard, indolentes créatures humains qui ne tombaient à genoux qu'au dernier moment. Quelle ironie- l'homme toujours enchaîné à la condition d'esclave qui plaisait si bien aux faibles. Un jugement à l'orée des lippes dès qu'il les voyait tous : les miséreux accueillis par la bonté calculée d'un monarque au sang de platine. Et toujours la haine pour nimber les terres, toujours la différence pour sculpter le monde- preuve indéniable, l'absence des Rouges dans la salle du trône. La masse boueuse des oubliés, laissés ils ne savaient où. Tant d'interrogations et de tracas desquels il n's'encombrait pas- distant Xi'Nora, Shiver dans chaque filament de chair ; l'esprit loin de ces murs-là. Et la faim qui n'en avait cure, des nécessiteux qui demandaient à l'aide. Une comédie de consternation plus frustrante que jamais, et trop d'actes chargés de mensonges, ordonnés par une couronne qu'il aurait voulu voir couler dans le néant : et Hiokuri, la terre sauvage, repère des secrets qui était de plus en plus inaccessible. S'il était murmuré que l'armée avait déserté le Nord, qu'elle s'était dévouée à ces terres détruites au Sud- la nuit éternelle avait gelé le pays natal. Peut-être y ferait-il trop froid, même pour lui ; le royaume figé dans l'asphalte transparente sous une lune blanche. Et trop peu d'étoiles dans le ciel, de ces astres de plus en plus lointains, clartés ténues- à ces souvenirs qui crevaient dans le silence. L'apparition de Phèdre alors, l'âme baignée de miel confortable- lui aussi nécessiteux pour quelques secondes à peine, une faiblesse dans le myocarde qui l'avait lancé à la poursuite d'un quelconque réconfort. L'agacement, pas son fort, un talon d'Achille tendant muscles et chairs : et la passivité, celle d'une bête en cage qui n'demandait qu'à mordre la chair. Même à l'Ouest, même à Chromin, il n'pouvait rien faire ; un rôle jugé inutile alors qu'il n'était ni soldat, ni stratège de guerre. Ni même le soi-disant héritier d'une couronne irréelle. Une Perle exilée dans un océan de solitude – et tout le désintérêt qu'il avait pendant si longtemps voué à Aureus, qui s'retournait contre lui subitement.
« We're not in the safest place, you're the one who chose to come here, tho. » un I told you à l'abord des lippes alors qu'elle décrivait trop de dangers, trop de menaces. C'est le feu d'une spoliation muette qui le fit soupirer, un regard brûlant la dardant. « They have two fucking armies against the Order. If they're not able to take the city, maybe these Kings don't deserve the victory. Spare your energy, don't bet on the wrong horse. » un paradoxe qui lui faisait presque mal- un orgueil coulé sur les nerfs, l'idée que des Rouges puissent gagner. Qu'ils puissent être meilleurs ; peut-être alors que Noah Sielle, et Pavel et tous les autres tomberaient comme les plus pitoyables Argents qui aient un jour existé. Certains disaient que c'était ça que murmuraient ces Démiurges si méchants, les soi-disant justiciers qui faisaient pleuvoir le chaos. « I don't know anything else. The King has become rather cautious with my family ever since my sister became the Queen B of this castle. » et un autre roulement d'yeux à la mention de Nysa- l'erreur fatidique qui participait à épaissir plus encore l'air dans leur carcan aux allures de prison. Valdierva où ils étaient trop scrutés, trop analysés – et Pavel, l'idiot de service qui laissait faire. Then yes, maybe here isn't the safest spot possible ; un autre coup d’œil autour, un frémissement d'expectative en entendant des voix à l'autre bout du couloir. Et la roue stratégique qui se stoppait subitement, la langue sèche de mots qu'il n'pouvait prononcer- déjà les calculs d'une échappée. Et dans les lumières jaunies qui léchaient les murs, il n'y avait que l'extérieur, vaste liberté chargée de froid qui pourrait les sauver. Une distraction qui serait bienvenue- et même, provocateur qu'il était, le goût du risque un acide bienvenu sur les parois de son esprit. Et l'arrogance d'un Xi'Nora qui n'avait que trop joué- las d'un faux rôle qui ressemblait à un fardeau ; cette putain de prison dorée qui le condamnait là, piètre Prince quand son frère jouait au Roi- une vraie farce. Et tellement d'échecs pathétiques pour prouver encore et encore que Pavel n'était pas à la hauteur.

La rixe de plus en plus tentante- offense du frère cadet pour un Patriarche qui n'en avait que le nom. Nysa serait devenue statue de sel et de peur à l'idée de défier les Xi'Nora sous son emprise à lui- et l'aîné demeurait c'qu'il avait toujours été : la putain de blague de la famille, déception évidente aux attentes du pater. Des abysses de frustration qui abîmaient l'âme ; un Kiran piqué à vif, bombe à retardement qui tournait et retournait sa langue dans sa bouche. Le vœu, quelque part, qu'il y ait encore des traîtres à s'mettre sous la dent, quelques idiots à faire saigner si ça n'tenait qu'à ça. N'importe quoi pour échapper aux complaintes misérables qui imbibaient le château d'une omniprésence indésirée. N'importe quoi pour le goût d'une exemption complète. Comme un vide, fissure qui s'étendait dans les os et sur la peau- lancinant calvaire dont la piqûre avait quelque peu cessé sous les yeux cristallins d'une Phèdre inattendue. « That's nice and all. The way you keep me in your thoughts-... » qu'il choisit de s'moquer à ses confesses de parjure- à la recherche d'une communion qu'il n'pouvait lui donner. Pas lui- ce s'rait le summum de l'ironie ; prescience de doigts entremêlés pour quelques secondes à peine. « I would have taken you for the kind of girl who never feels guilty. » et peut-être serait-ce plus amusant comme ça ; le baiser sucré d'une dérision à la commissure de la bouche, une pique chargée d'un dédain difficile à refréner. Stop talking about this- les tempêtes qu'ils avaient laissées au Nord- trop peu de concessions qu'il n'pouvait faire à ce niveau-là. Don't ever talk about my family- don't ever say these things again. L'avertissement trop profondément ancré dans l'évidence d'un battement de cœur, une conviction comme arrogance- s'il s'en fichait éperdument de sa fiancée, il s'en fichait tout autant que la Nylander ne comprenne pas la gravité de calculs qui n'appartenaient pas à son rang. Il n'y avait nulle liberté ici- c'était bien pour ça qu'il était c'qu'il était – Perle, traître ; et c'était tout c'qu'il avait à lui donner à elle. Qu'elle s'en contente ou qu'elle s'en aille. I won't say I'm sorry darling, because I'm not. Allait-elle seulement s'y faire ? Acclimatée à un réel qui n'demandait rien d'elle- il s'plaisait à prétendre qu'il pourrait faire comme si de rien n'était si elle baissait complètement les bras. L'acte de libération qu'elle n'pouvait commettre ; il le voyait dans ses iris, l'attention qu'il avait sondée à de si nombreuses reprises. La Rouge qu'il connaissait depuis si longtemps- sous son joug, l'aimant de sentiments auxquels elle donnait des noms démesurés.
« I'm pretty sure you know what I was thinking about. But I'm a gentleman, Miss. This is nor the place nor the time. » l'accent irrévérencieux, l'acte où le decorum était celui-ci – le stupide château où il n'avait ni titre ni place désirée. « What is it, huh ? You missed me that much ? Can't have enough of it ? » une autre moquerie, maligne en apparences seulement- le déguisement des cordes vocales à la mélodie provocatrice. Maybe it's too soon, yes ; la chimère d'un vœu de trop quand il l'observa encore, imprudent et impudent. Avant que la réalité ne s'ancre à nouveau. « Yes, I'm sending you away. If you're so keen yourself to say how unsafe it is here, you know it's for the best- » am I not looking out for you ? « No one should ask you anything if you blend in the crowd. Get out of here- head for your place. I'll meet you on the way there. » peut-être un vœu de trop il semblait, la promesse audacieuse ; pourtant, il savait qu'il la tiendrait. Il savait qu'il n'avait rien d'mieux à faire- rien d'mieux, rien d'plus ardent et excitant que le désir de la suivre. Le prédateur lupin affamé d'un air frais, l'arôme du parfum qui s'était ténu dans la nuit, au Nord. « Unless you have better things to do, that is. » une autre rixe, pique le temps d'un cillement, un souffle de ricanement dédaigneux- the others don't matter, elle l'avait dit elle-même. Alors malgré tout, quand il s'écarta d'elle, ce fut sans la lâcher des yeux, rétines brûlantes sur la peau d'ivoire de son visage- pour de longues secondes avant qu'enfin, il y arrive. S'retourne sans un regard en arrière, aucun signe de faiblesse si ce n'est le décompte dans le crâne- savante machination à l'évasion.

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STATUT CIVIL : CELIBATAIRE. Mais pas pour le moins EPRISE, de cet homme du nord qu'elle se refuse pour ne pas donner satisfaction à ce géniteur à qui elle veut prouver sa valeur.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Mar 21 Jan - 7:15

time after time
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Haussant un sourcil, elle se retint de lancer une rixe pour répondre à la sienne ; certes, elle avait choisi de venir, où voulait-il donc qu’elle aille pour le chercher – alors, elle s’était dirigée vers l’endroit le plus logique, bravant le danger. La Nylander se sentait chanceuse qu’ils ne puissent pas lire ses pensées, qu’il ne puisse pas comprendre à quel point il s’était infiltré dans son cœur ; elle-même n’osait pas dire l’imprononçable, osant traverser les frontières pour s’assurer qu’il se portait bien, alors qu’elle aurait dû le faire pour sa jumelle, ou son père. D’une oreille distraite par ses propres pensées, elle écoutait ce qu’il disait sans manquer de retenir ses remarques ; l’envie de répondre qui picotait le bout de sa langue – le lieu, trop dangereux cependant, elle espérait avoir l’occasion de donner son avis plus tard, ce soir, dans quelques jours. Silencieuse, c’est de ses yeux bleus perçant qu’elle l’observait ; tentative veine de faire passer les messages par le biais d’une communication non verbale et l’envie de dire, other things are to consider, it’s just a one time victory for the Order. Une discussion beaucoup plus longue et tortueuse les aurait attendu à ce sujet s’ils n’avaient pas été coincé au détour d’un couloir, entre un mur et une statue de métal d’un homme dont elle ne connaissait même pas l’identité – dont elle se fichait bien d’ailleurs. Cependant, c’est autre chose qui attire véritablement l’attention de Phèdre ; un sentiment dans le regard du prince, des traits changeants sur ce visage dont elle connait chaque parcelle de peau – un agacement qui commençait à le rendre fou sous couvert du nom de sa sœur. La curiosité piquée à vif, la patience même difficile à supporter pour une Phèdre qui aime tout savoir ; il le sait, tant ça peut être dérangeant pour elle d’ignorer – pourtant, elle se le doit, particulièrement ici, dans ce couloir. La nouvelle qu’il venait de lui apporter ne l’étonna pas tellement cependant, elle avait l’habitude des systèmes politiques qui se déchiraient de l’intérieur ; c’est pour cela que c’était mieux d’appartenir aux Perles, d’être plus libre – puisqu’ils étaient tous des enfoirés de toute manière. Phèdre avait ça dans le sang, ce n’était pas une voix qu’elle avait choisi contrairement à Kiran ; son père était grand-sénéchal, la famille de sa mère était des géants mafieux, comptant au moins un autre grand-sénéchal par le passé – la liberté qu’il connaissait au sein des Perles était sa propre cage, même si ça lui convenait mieux que celle dans laquelle vivait le Xi’Nora. Doucement, elle gigote, consciente que les voix se rapprochent dangereusement puis s’éloignent et que d’autre voix enchainent ; n’importe qui pourrait se décider à traverser n’importe quand et les surprendre si proche – ce serait aussi mauvais pour le prince que pour elle. La dure réalité de leur situation était trop pesante pour qu’elle s’y prête à y penser souvent, trop douloureuse alors qu’elle préférait se perdre simplement dans ses iris foncées, diamétralement opposées aux claires des siennes ; ne plus y penser.
Ce fut alors la douceur de sa peau contre la sienne ; une sensation qui lui avait terriblement manqué et elle pouvait voir dans le regard brûlant de Kiran que c’était son cas à lui aussi – même s’il ne dirait rien. Pourtant, Phèdre s’en contenterait pour l’instant, ne connaissait que trop bien les tempêtes nordiques qui naissaient au sein de l’esprit du prince ; son esprit toujours trop lié à la toundra glaciale qui régnait en maître de ces paysages blancs si différents de ceux de la rouge. Ça ne la dérangeait pourtant pas, parce qu’elle était empreinte la nuit Phèdre et que son univers était trop proche du sien pour qu’elle puisse en ignorer le sens ; forgé dans un même moule si ce n’était que le sien était argent – là était l’insupportable différence, l’importante note de qui ne fonctionnait pas dans les traditions akkadiennes. Face à elle, ce n’était que le visage disparu depuis trop longtemps qui comptait ; l’instant présent effaçant toutes les peines puisqu’elle le voyait enfin – comme de la soie sur les pupilles. La rouge eut un sourire à sa réflexion moqueuse, aussi elle ne put s’empêcher d’y répondre ; et pour quelques secondes, au diable les oreilles indiscrètes. « You should feel lucky, I’m the kind of girl who has a heart only for a very few amounts of people. Take a warning; keep it for you, it’s supposed to be my little secret. » D’humeur taquine Phèdre, l’avertissement qui n’en était pas un; parce qu’elle n’avait rien à craindre et qu’elle s’en fichait éperdument – Kiran, talon d’Achille qui pouvait se défendre par lui-même, elle était plus craintive qu’on attaque sa sœur que le prince. L’électricité face à ce sourire que le Xi’Nora ne donnait pas souvent ; l’ardeur des sentiments face à ce jeu qui s’installait et qui était si simple – comme une évidence que les âmes s’imbriquaient si parfaitement. Évidemment, qu’elle savait ce qu’il avait voulu exprimer ; c’était plus par désir d’entendre les mots osés sortir de sa bouche qu’elle avait demandé – étouffant un rire, ses yeux recommencèrent à pétiller, soulageant ses larmes pour quelques instants. « Didn’t you miss me, too? It should be a relief for you to see me; all these peasants, it might have been very hard being all alone in this castle. » Qu’elle enchaîne la rouge, dans sa voix, seulement la quiétude de la plaisanterie si facile en sa compagnie; le nez retroussé d’amusement – l’attitude revêche des Perles incessamment présente. La suite, moins drôle, l’inquiète plus qu’elle ne la rassure aux premières paroles ; puis elle se rend compte, que derrière son attitude soudainement sérieuse, se cacha une profonde inquiétude à son égard qui lui réchauffe le cœur – de la préoccupation. L’idée alors, sans qu’elle n’ait eu à proposer de la rejoindre dans son ancienne maison ; Phèdre qui ne dit mot, prend tout ce qu’elle peut prendre ou ce qu’il se sent capable de lui donner, rencontre après rencontre, le prince qui devient plus assuré quant à ses sentiments. La rixe alors, la fait rire de bon cœur cette fois; laissant échapper ce son cristallin et sincère si rare dans sa gorge ; comme si elle pouvait avoir quelque chose de mieux à faire – la rouge qui ne se sentait jamais aussi vivante qu’entourée de la présence de l’argent. « Everyone is going to be so disappointed not to see me; jealous of you. It’s such a privilege to spend some hours with me, you know. » Le rire qui se dissipe alors doucement, pendant qu’il la fixe d’un regard brûlant, pendant qu’il n’arrive pas à détourner ses yeux ; électrisant son corps. « I’ll be waiting for you. » Qu’elle prononce, un brasier dans la voix, dans le cœur.
Le cœur qui n’en finissait plus de battre fort dans la poitrine depuis qu’il l’avait regardé de cette manière. Sans surprise, Phèdre était passée tout à fait inaperçue parmi la foule, alors qu’elle se rendait dans son ancien appartement ; tout le monde était si occupé avec les blessés, la population si nombreuse, nécessiteuse d’une aide se bousculant dans les rues – elle n’était qu’une femme au milieu des autres. Sa peau, trop colorée par rapport à celle des autres cependant, ne lui donnait plus tant de mal depuis que les frontières avec le territoire des trinitaires étaient ouvertes. Dès qu’elle franchit la porte d’entrée, la Nylander enleva son blouson et ses talons, pour n’avoir plus que sa robe patineuse sur elle ; aussi c’est un gilet en laine fine qu’elle attrapa dans l’armoire pour se protéger du froid. La rouge ne verrouilla pas la porte d’entrée, sachant pertinemment que le Xi’Nora ne devrait pas être très long et quelque part, la pointe d’anxiété qu’il ne viendrait pas ; parce que ça ne serait pas la première fois qu’ils se rataient ainsi. Doucement, elle se dirigea vers le bar où se trouver les bouteilles de whiskey, péché mignon dont elle manquait terriblement à Aureus alors qu’elle savait une ou deux bouteilles provenant du nord dans cette modeste demeure ; elle pouvait au moins se prévaloir de boire face au prince comme une véritable femme du nord. Le soulagement dans son estomac lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir et qu’elle sentit immédiatement le parfum qu’il dégageait ; préparant deux verres et la bouteille, elle se retourna en tenant fièrement le tout dans ses mains. « Wanna get a drink? » Le son de cloche des verres qui s’entrechoquaient résonna dans la petite pièce. Confortablement alors, elle s’installe sur les poufs qui se trouvent sur le sol, ceux-là même où elle avait eu son rendez-vous avec Keira il y a quelques semaines ; se demandant si Kiran viendrait lui aussi la rejoindre. Sans attendre plus de réponse, elle s’empressa d’ouvrir la bouteille pour remplir les deux verres ; elle se souvenait de ces soirées qu’ils avaient passé tous les deux à discuter politique des perles autour de quelques verres – si simple à l’époque, si simple encore aujourd’hui. Un manque qui se comblait dans son cœur avec le délicieux sentiment d’être entière. C’est un sourire qu’elle afficha en buvant la première gorgée, et pendant qu’elle attendait essayant d’oublier l’attirance, l’envie de le serrer contre elle – quelques verres d’alcool aideront, ou pas. Quoiqu’il en soit, elle brûlait d’envie de poser la question qui était suspendue sur ses lèvres depuis trop de temps déjà ; pourtant, elle attendit encore des longues minutes pour le laisser prendre ses aises, pour le laisser libre de ses mouvements. « Why is your sister suddenly Queen B? » N’y tenant plus, comme avant, comme lorsqu’ils se racontaient les ragots d’Aureus ; elle devait savoir. « I thought the King and your brother are like best pals or so. Did something happen? » Curiosité piquée au vif.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Jeu 23 Jan - 22:14
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Visite imprévue, délation dans les couloirs même de l'ennemi ; le simple acte d'être allé jusqu'à elle, un défi dangereux. De ces mauvais coups stratégiques où il n'se perdait pas, d'habitude ; cavalier solitaire dans les murs épais du château de Rezbia, le flou de quelque énigme sans nom dans son aura. Tant de secrets maniés sur la langue de velours, une provocation à un univers qui gravitait si proche de lui- la famille aveugle à l'empire, les arrogants aveugles à la liberté qu'il avait acquise dans leur dos. Le pouvoir qui était sien, loin d'eux – sans eux. La mascarade devenue obligation pesante ces dernières semaines, un boulet à la jambe, enclume sur le poitrail à chaque fois qu'il avait dû prétendre. Le myocarde à Hiokuri, piégé dans les épaisses glaces du pays natal, et l'apparition de Phèdre pour lui rappeler ce qu'il avait imprudemment laissé derrière. La frustration en forme de limbes sous ses pieds, les oreilles traînant à la recherche d'indices qu'on ne lui disait pas de vive voix ; Kiran et le douloureux mariage d'une impuissance pulsant dans les veines. Un spectre d'indépendance dans le sillage de la Rouge- une accusation qu'il s'lançait à lui-même, feu ardent d'une rancœur tenace contre les comédies qu'il devait continuer de jouer. Xi'Nora gonflant encore d'estime avec le nom ; l'appartenance d'un lignage qui était sien bien plus qu'il n'était à d'autres. Pavel, et la maladresse avec laquelle il asphyxiait les leurs dans un carcan d'ordres et d'obligations qui n'auraient jamais dû leur tomber sur le dos- patriarche à la poursuite d'une couronne qu'il n'était pas plus près d'obtenir, à moisir à Chromin. Et Nysa et Shila, néants sur lesquels s'écrasait l'héritage du patronyme ; les épouses qui avaient rempli là leur seul but, celui d'embrasser une autre branche d'un arbre Argenté, faire prospérer quelque progéniture geignarde. Ne restait que le cadet, électron libre insatiable écrivant sa propre histoire- d'une plume d'or, dans les terres glacées du pays qui était leur. Et Phèdre, spectre d'un mieux inaccessible- la liberté au-delà des murs hermétiques, le paysage pitoyable de Valdierva devenu martyr quotidien : de cet horizon qui lui délavait la rétine, ces faciès inintéressants qu'il croisait à longueur de journée – les jeux politiques disgracieux qui faisaient vibrer les voix. Et le sort des Perles, plus instable que jamais ; un rôle élémentaire qu'il n'pouvait se permettre de jouer, distant spectateur d'un jeu qui pourrait devenir Ouroboros autour de leurs gorges. Et Phèdre, l'actrice au milieu de tout ça- vendeuse de trop de rêves, trop de promesses, loyautés flétries aussitôt avaient-elles franchi ses lèvres : soi-disant résultats de calculs précis et prudents. Une cage d'acier épais qui se refermait autour d'elle désormais ; le spectacle d'une superbe qu'elle s'essayait encore à avoir- la prétention de bonnes paroles en lesquelles il n'croyait pas.
« Oh, really ? Because from what I see, you seem to offer your loyalty to anyone who crosses your path. And yet somehow everything is under control. If I didn't know better I could believe that I'm nothing but one among many. » le velours d'une voix rogue, l'accusation silencieuses d'yeux de jais qu'elle ne connaissait que trop bien : réminiscences d'un temps frais encore, où ils n'avaient été que vide glacé. La confiance usée jusqu'au sang- et les secrets venus en coups de hache trancher les chairs à vif. Une taquinerie soudainement devenue poison aux arômes trop réels- une offensive qui n's'en donnait pas la forme. C'était un vrai talent obséquieux qu'il avait dû développer dans ces murs-là, la rixe d'une lame en guise de langue, qu'il adoucit d'un rictus n'atteignant pas les iris. « If you're so keen to play smartass, maybe we should switch roles. Let me have my fun back there and you can stay here and try and survive among this bunch of people. » après tout, n'avait-elle pas déjà de bons amis dans cette cour ? Ce roi pour lequel elle faisait déjà trop- soi-disant Perle, soi-disant Sénéchal, surtout soumise aux mots ordonnateurs d'un monarque de pacotille. And what will you do for Noah Sielle this time, huh?, l'interrogation si tentante, à la pioche d'une réponse qu'il n'aimera pas de toute manière. Et dire qu'elle avait été la première à critiquer si avidement sa prison dorée, le carcan de politesses qui le forçaient à faire certains choix- à demi-consciente seulement qu'elle naviguait dans des eaux troubles, terriblement similaires. « And you know-... I certainly don't want to impose. If you have better things to do, be my guest. You're right, there are some people here who wouldn't like the idea of being second. » l'ironie d'une insulte à peine voilée contre le Roi qui se couronnait de toutes les gloires- la critique si facile, si innée quand lui revenaient sur les yeux des images trop fraîches de l'influence des Sielle sur sa famille. Soi-disant pour des raisons légitimes ; en réalité, parce que Pavel était trop faible pour tenir par lui-même. Et aux oreilles, toujours les mêmes mots, toujours les mêmes vœux d'un service indéfectible envers une cause qui le faisait doucement ricaner – l'utopie grandiloquente d'une Akkadia qui s'était délitée ; les Rouges avaient été permis de pulluler, et malheureusement maintenant, ils étaient trop nombreux pour simplement être ignorés. Un fait absolu qu'on n'acceptait pas ici ; tous prêts à croire qu'il n'y avait que la servitude pour réponse, l'oppression quand le pays tout entier était trop vaste pour de basses vendettas de ce genre.

« Hey, you do you, hm ? » une dernière ruée avant de se retirer, disparaître dans le couloir sans regarder en arrière. Phèdre devenue constance dans l'océan de désintérêt – un prétexte idéal pour conquérir la nuit au-dehors. Les minutes de flottement alors, il les passa à se faire remarquer dans les couloirs, arpentant ces sillons de vie commune qu'il ne connaissait que trop bien, à se confronter encore à ces visages quotidiens. La démesure d'une démonstration d'une fidélité sans faille, offerte à une Rezbia si généreuse qui s'était grande ouverte à un public puant la mort. Quitter l'atmosphère rance de l'endroit fut bénédiction bienvenue, le linceul de neige et le vent lavant le derme ; maybe if we would have known, we would have stayed North- aussi loin que possible de la contamination de masse, la peur frémissant sur les corps et l'insipide d'un altruisme feint. Il avait déjà retenu tous les pas l'amenant jusqu'à la maison visitée- le refuge reclus, synonyme de la longue solitude de la Nylander. Un trou dans lequel elle n'aimait peut-être pas se retrouver – pas alors qu'elle avait son cosme de pouvoirs à Aureus, ou quelque-chose y ressemblant. Un centre de gravité qui lui forçait la main plus qu'autre chose. Conviction ardente malgré le manque de confessions de la brune- la ferveur avec laquelle elle se prétendait encore étendard de séparatisme à la gueule d'un monde noyé par la politique. Les Perles, blagues de ce qu'elles avaient été autrefois- marionnettes enchevêtrées dans d'épais filaments qu'ils n'avaient jamais choisi. Une crispation aux nerfs, constamment rappelée par chaque présence Sielle qu'il se devait de supporter. Par chaque murmure qui remontait du siège qui avait gelé tout l'Est. Un soupir, volute sur l'encre du ciel avant qu'il ne pénètre dans la maison trop petite et trop simple pour lui ; la dichotomie de son toujours d'avec un paysage de ce genre, un pathétique qui ne serait jamais ce de quoi il s'contenterait. La tanière d'une autrefois fugitive, aujourd'hui surtout esclave d'ambitions qui n'étaient pas totalement siennes. Phèdre, presque trop similaire à Pavel ; un jugement rude qu'il lâchait sur elle sans l'ombre d'une culpabilité. Elle l'avait habitué à mieux. A plus. « Hm. Still so-... cozy. » le piquant du dédain- encore alors qu'en quelques pas à peine il avait déjà retrouvé la Rouge, dans le décor d'un désarroi matérialisé partout autour d'elle. L'ombre de ce que les Nylander avaient été depuis si longtemps, c'qu'ils s'escrimaient encore à être, ambitieux jusqu'au bout. Mains dans les poches, bien content de garder son manteau sur le dos compte-tenu du froid qui régnait sur l'habitation – pour rajouter une couche de misère – il resta là, simple visiteur trop fier pour prendre ses aises. S'il tendit la main, ce fut pour prendre le verre qu'elle avait rempli pour lui ; le tout, non sans une moue guindée à l'arôme. Loin du prestige des alcools du Nord, l'ivresse glacière qui pulsait dans ses veines avec l'ardeur d'un palpitant conquérant. La question qui fâche, pourtant, pointa son nez ; interrogation mordante comme une lame de poignard entre les côtes- Kiran, le regard dans le vague quelques longues secondes. Il n'avait cure des histoires de Nysa, les minuscules drames qui pouvaient déchirer le cœur de Noah, ces pathétiques mascarades à l'amour qui ne faisaient sens pour lui. Mais- « I don't know much. Some drama happened. Apparently the poor King discovered that she tried to kill him. Or wanted to, several times, for several years. » l'onde de choc dont les effets l'avaient atteint lui- menottes au poignet en plus du reste, pour alourdir l'agacement. « I could admire her if him being here wasn't proof of the half-assed job she's done. » le roulement d'yeux réflexe, impossible à réprimer maintenant qu'il pouvait laisser tomber les masques. « I doubt it's something you can use to gain points with your friend Eberstark tho. It was clearly months if not years ago. » impossible de n'pas rétorquer contre elle, une guerre ouverte dans les yeux, un défi à c'qu'elle fasse, elle aussi tombé les masques, si elle en avait. If you ever think about using my family in any way-..., la menace en suspens sans être dite, souvenir du nord et de leur séparation encore récente. My family is mine to hate. His to destroy, s'il devait en arriver là. Un pacte immortel comme les rivières d'ichor dans les venaisons. L'appartenance qui était sienne et sienne uniquement ; Phèdre, étrangère à cet univers ; elle l'avait prouvé déjà. Une évidence qu'ils n'pourraient jamais effacé, quoiqu'il en soit.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Ven 24 Jan - 23:00

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Kiran & Phèdre


Amusée qu’elle était encore de sa tirade du château ; ça aurait été marrant d’échanger de place avec ce prince si précieux et de l’observer tenter de faire son chemin au milieu des rouges à Aureus – comme s’ils pouvaient échanger. Son obsession pour son accord avec le Roi de Valdierva commençait sérieusement à lui taper sur le système cependant ; les nerfs en mis à rude épreuve à chaque qu’il roulait des yeux concernant cette affaires, comme si elle avait eu le choix, comme si elle avait voulu se lier à un autre homme que son père par volonté – cette situation, elle la subissait autant que les autres perles même si elle admettait que les quelques privilèges qu’on lui avait accordés étaient plaisants. La rouge s’en était bien gardé d’en faire la réflexion au Xi’Nora mais le Sielle était homme de parole jusqu’à maintenant, rien ne montrait qu’il en serait autrement dans le futur ; peut-être que ces accords seraient au final une aubaine pour les Perles Noires même s’ils étaient chaînes déplaisantes pour l’instant – le futur était trop changeant, ces derniers temps. Sauf qu’elle connaissait la haine de Kiran pour cette autre famille si proche de la sienne ; il y avait des mots qu’il valait parfois mieux garder pour soi-même, d’attendre de voir où ces alliances mèneraient avant de s’avancer à faire quelques spéculations – alors elle avait simplement haussé les épaules à sa réplique, profitant du regard enflammé qu’il lui avait lancé, incapable de détacher ses yeux de les siens. Des frissons, qu’elle sentait sur sa peau comme s’ils étaient encore dans ce couloir. Pourtant, ils ne l’étaient plus et l’homme du nord se tenait la carrure droite dans le petit salon qui avait été sa prison pendant plusieurs semaines ; l’attitude princière qui l’abordait alors qu’il prenait son verre de whisky avec de grandes précautions, gardant son manteau sur le dos, provoqua une moquerie sur les lèvres de la Nylander. Prenant une gorgée de son verre, Phèdre ne bougea pas, écoutant attentivement ses dires alors qu’elle haussait un sourcil surpris à l’annonce de la nouvelle ; jamais elle n’aurait imaginé une telle chose du couple royal et pourtant, elle n’était pas la dernière à être entouré de meurtrier – de la manière dont il roula ses yeux, elle comprit l’agacement que la situation provoquait chez lui. Par les actes stupides et manqués de sa sœur, toute la famille se retrouvait certainement sous étroite surveillance, sauf qu’ils étaient tout de même privilégié, n’importe qui d’autre n’étant de pas de la noblesse se serait vu exécuté sur le champ – toute la famille, l’aurait été. Parfois Phèdre se mettait à penser à tous les actes commis pour les Perles ; puis à toutes les injustices des familles argent et à ce moment, elle se disait qu’ils étaient au final tous pourris jusqu’à la moelle – the world is falling apart anyway, qu’elle avait l’habitude de dire à Mérope dès que celle-ci se mettait à vomir. La rouge aurait voulu que sa jumelle le comprenne, qu’elle soit moins surprise par la violence, ça aurait été plus facile pour elle de supporter son héritage, ça aurait été plus facile pour Phèdre de la protéger. Une boule se forma dans son ventre à la pensée de sa fratrie ; le souvenir de son frère encore trop imprégné dans son esprit et c’est une gorgée beaucoup plus grande qu’elle avala, le feu de l’alcool lui faisant oublier la douleur – une deuxième encore, de frustration, en finissant son verre beaucoup trop vite à cause de Kiran cette fois. Le bruit du verre raisonna violemment sur la petite table alors qu’elle détourna complètement les yeux de l’homme du nord ; elle n’avait aucune envie de répondre à sa critique, à sa suspicion, well-... next time don't get so worked up over mere words, qu’il avait dit plus tôt – sauf que c’était difficile, étant donné tout ce qu’ils lui disaient ces derniers temps. « I’m a real brat, aren’t I? Just a stupid red that does not understand a thing, right? More entertaining when you fuck her? » La voix de la Nylander était étrangement calme – douloureuse du souvenir, certainement. C’était ça qui avait fait le plus mal. Ce sont tous ces mots qu’il lui avait balancé à la gueule. « Now, what could I be? A traitor probably that’s the word; using your family against you. Nice. » Attrapant la bouteille, c’est un autre verre qu’elle se servit en l’apportant avec elle, se levant de son siège ; prenant soin de ne toujours pas le regarder, pour ne pas exploser de colère peut-être, pour ne pas lui montrer à quel point ça faisait mal à l’intérieur. Énervée, levant la main pour lui signifier qu’il ferait mieux de se taire, elle se dirigea dans une autre pièce avec l’espoir qu’il restait quelques bûches de bois sec à mettre dans la cheminée ; quelques secondes plus tard, un feu crépitait pendant qu’elle passait ses nerfs sur les outils en fer – sur toutes les poignées des radiateurs, il voulait du chauffage, il allait avoir du chauffage pour l’enlever son putain de manteau. C’est la moitié de son verre qu’elle vide, se retenant de le boire cul sec encore une fois pour s’en servir un troisième ; le cœur bondissant dans sa poitrine d’énervement contre le Xi’Nora. D’un soupir violent, elle se retourne alors – sa vision lui donne immédiatement le tournis, parce qu’il est toujours aussi attirant, parce qu’elle est toujours aussi amoureuse, foutue attraction. Un instant, elle se pince le nez d’une de ses mains, à la fois fière de ne pas s’être mise à pleurer et usée de ressentir cette colère envers lui, de devoir se justifier toujours – alors elle s’approche, doucement. « The room will be warm soon enough, please, you should get comfortable. » It’s just me, Kiran. Alors qu’elle joue avec la fermeture de son blouson, ne voulant pas le forcer à l’enlever mais signifiant que ce serait mieux. Elle avait parfaitement conscience qu’il était habitué à mieux et elle aussi ; mais elle n’avait pas mieux pour l’instant et le souvenir d’avoir été enfermé ici pendant des semaines était suffisamment pénible pour qu’il ne le lui rappelle par son attitude condescendante. Plus encore, la rouge souhaiterait tellement qu’il puisse être à l’aise en sa présence ; au moins quelques minutes. « I’m sorry your sister did a mess. She did not succeed and she got caught. It must be so annoying to be watched all the time; I get why you’re so tense now. » Qu’elle commente, signifiant qu’elle comprenait. « Is your brother doing anything to deal with that? Get things better? » La curiosité, surtout de savoir si Kiran était en sécurité; trop consciente qu’il n’était le Xi’Nora dont le Roi avait le plus confiance. Consciente aussi, qu’elle ignorait complètement sa dernière phrase, qu’elle ignorait complètement son énervement d’un peu plus tôt ; faisant comme s’il ne s’était rien passé, comme si tout était normal – excepté la tension dans la pièce qui lui donnait le tournis. Sirotant son verre, alors que sa gorge brûlait d’en avoir bu autant en si peu de temps, la rouge soupira d’exaspération. « Y’know. » Qu’elle murmura à moitié entre ses dents. « It might be hard for you to understand it, or believe it, or hear it. But I am completely aware of the words I told you, I was not drunk, I was not on shock, I was not anything of that; just tired of fighting the fact that I’m in love with you since so many years and if you don’t answer it back, or feel it back… it’s fine, I know you don’t do that, I know you, I know the complication, our life’s, your duties, everything, ok. At least, start respecting it, Kiran, and don’t be mad if I want to care or fight about that love, because that’s not stupid, that’s one the only good thing that happened in my life; maybe the better actually, maybe the most difficult too. » Les mots l’effrayaient, sa réponse l’effrayait, son cœur faisait mal ; elle ne demandait rien Phèdre, même si elle aimerait, même si elle voulait, elle ne demandait rien d’autre qu’un peu moins de souffrance venant de sa part, plus de simplicité – comme avant. Elle comprenait tout ce qui pouvait se bousculer dans sa tête, ça se bousculait dans la sienne aussi ; elle aimerait que ce soit plus simple, elle aimerait qu’ils soient simplement capables d’être ensemble et elle espérait, et elle y croyait, elle voulait se battre pour ça, elle ne voulait pas le laisser tomber, lui. « I won’t use your family; I won’t use your name; I’ll protect it instead. Eberstark is not my friend, he is a business partner and even if he is one day, even if I have a friend that is not yours; you’ll be the first and the Pearls will be first too – no matter how hard it hurts me. I’d rather die than betraying the Pearls, or even you. I just crossed a fucking border, for you. Can you stop doubting about my loyalty, now? » And please, come sit down with me. Qu’elle demande, sincèrement, le regard plongé dans le sien, le cœur battant à la volée et dans sa voix, la colère avait disparu pour une douceur agacée ; elle ne voulait pas de dispute, pas aujourd’hui alors qu’elle ne l’avait pas vu depuis trois semaines. Comme pour le calmer ou l’attirer, c’est une main près de son oreille qu’elle passe, un regard rassurant sur le visage, puis sa main tombe contre ses doigts, qu’elle tente de tirer dans le coin du salon, près de la cheminée, de la bouteille, des coussins et des couvertures, là où ils passeraient une soirée normale.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Dim 26 Jan - 17:19
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Phèdre agaçante, l'avalanche d'une épaisse couche de neige appelée réalité. Le vibrato d'un parjure qui n'existait que sur sa bouche à elle. Et des justifications qu'il n'voulait pas entendre, des nerfs tendus dans le silence de calculs qui n'appartenaient qu'à lui : un territoire qu'il choisissait peu à peu de conquérir solitaire, rares alliés parsemés de filaments de secrets. Et réminiscences d'autrefois, les Perles qui n'étaient plus que l'ombre d'elles-mêmes. Revenaient les âpres jugements de Sylar, le Grand Sénéchal invisible trop souvent, éparpillé à jouer le loyal avec le Gouvernement qui régnait toujours. Ne restait qu'eux, incompatibles électrons qui entraient en friction – à l'explosion prochaine, un fracas vrombissant dans la terre pour étaler plus encore le chaos. I don't know what game you think you're playing here – Rezbia qui n'était guère terre d'accueil, plutôt prison qui pourrait à tout moment se refermer sur eux deux. Sur lui, un Xi'Nora enchaîné à la gorge par le patronyme qui ne faisait plus sens de rien depuis la mort du seul patriarche légitime. We're nothing but lapdogs now, Seigneurs attendant leur heure, forcés de ployer l'échine, de baisser le regard – d'abdiquer encore et encore à chaque gravitas s'effondrant sur eux. La liberté, finalement plus vaste autrefois : trop habitués qu'ils avaient été à cracher à la gueule de c'qui avait été, le Rouge assis à la première place d'un Gouvernement branlant. La mascarade d'une égalité qui n'avait jamais été véritablement : ils auraient pourtant pu continuer d'en jouer pendant bien longtemps. Une existence prospère qui tournait au ralentis aujourd'hui – et soi-disant le courroux du Ciel pour alourdir les crimes. La réalité du nouveau monde auquel il aurait voulu pouvoir se dérober : une prescience comme une poigne autour de la gorge, à qui appartiendrait ces doigts. Tantôt son propre sang, tantôt un Sielle ; tantôt Sylar Nylander et des promesses qui n'faisaient plus sens. Une loyauté qui n'avait jamais été foi, esquintée depuis des années maintenant – le filin d'une bonne volonté qui s'effritait à la vitesse de l'éclair. Et finalement, pas même les apparitions mystères de Phèdre qui pouvaient aider. Elle était parasite au crâne, un putain de faciès magnétique vers lequel il gravitait – de gré ou d'force, une erreur fatidique, celle d'un boulet à sa cheville qui l'entraînerait vers ces abysses d'oubli qu'il avait tant cherché à fuir, toute sa vie. Comment attendre mieux d'une Rouge ? A cela répondait l'évidence d'une froideur qui le poussait à la fuite- une résistance de béton armé qui enserrait le myocarde. L'oubli n'avait été possible que dans le manteau neigeux d'une zone à demi-morte, une présence non-officielle dans un territoire qui avait regardé ailleurs le temps de quelques heures. Sous le couvert de la nuit, un début et une fin ; partout ailleurs en Akkadia, un trop réel qui n'laissait plus de place à rien. Qu'elle soit venue alors, c'était une énième putain d'erreur – un autre faux pas qui déteignait sur lui qui l'avait suivie jusque-là : l'acte qui allait à l'encontre de toute raison. Cette maison, une autre zone oubliée, un autre rien à Rezbia même. Mais partout sur les murs l'aura d'autres présences – orbites d'yeux qui les sondaient invisible. Le machiavel d'un jeu des trônes qu'ils pourraient perdre en un claquement de doigts. Et tant d'accomplissements qui deviendraient cendres, tant de luttes intestines qui n'rimeraient plus à rien. Dix et quelques ans d'un destin écrit de ses mains, l'ichor pour encre, dissolu en un rien de temps.
Elle faisait chier alors, l'insatiable Perle qui croyait gouverner son p'tit monde – ce cosme qu'elle n'avait que trop cédé à d'autres ; l'expansion de son être en des camps opposés qui finiraient par la déchiqueter toute entière. Aussi âpres ces mots lâchés semblaient-ils, ils étaient porteurs d'un souci qu'il ne réservait qu'à elle. D'une préoccupation, lovée dans la gorge, à chaque fois qu'il la voyait. At least you're still alive, somehow ; écho d'un désespoir glacé qui l'avait fait lui sauver la vie, à Hiokuri. Autour d'elle, trop de vautours qui se disputeraient se carcasse sans l'ombre d'une hésitation. Et Phèdre trop arrogante pour le voir, Phèdre trop emportée pour y croire : une putain d'idiote qui s'y lançait à corps perdu, jugeait la méfiance pour jalousie- de soigneux calculs faits depuis longtemps, qu'elle croyait haine viscérale d'un rancunier biaisé contre un Roi qui avait trop tout à coup. Pour qui est-c'qu'elle le prenait, franchement ? La rixe vengeresse au coin des babines déjà, alors qu'il la dévisageait et qu'elle se fondait dans un silence coléreux. Un putain de caprice porté par la brune vexée, qui croyait encore qu'elle lui faisait payer quelque-chose avec son attitude de peste. Il en roula des yeux, encore, l'acte réflexe inscrit dans la carne quand c'était avec elle : elle lui tapait sur les nerfs comme personne d'autre, une gamine qui s'prétendait femme, mais adoptait des attitudes immatures au moindre mot déplaisant. Yeah, you really are a brat ; dans la relation en dents de scie, c'était là la seule certitude qui persistait. With your fucking attitude, des mots qu'il baigna de l'âcre dégueulasse de l'alcool, une autre grimace livrée à la fenêtre par laquelle il observa le décor. « Are you fucking done ? » qu'il demanda enfin alors qu'elle avait allumé son p'tit feu, qu'elle se la jouait maline dans chacun de ses gestes habillés d'une rancune qu'elle ne disait pas à haute voix. Comme s'il l'avait trop souvent prise à faux, exposé des erreurs qu'elle n'pouvait contredire et qu'finalement, ça la foutait en boule. Peut-être était-ce autre chose. Sûrement croyait-elle encore en une quelconque injustice dans la réplique, son sale caractère qui ressortait en guise d'attaque. Why should I care? Elle le faisait déjà trop chier pour qu'il s'en donne la peine. You've used more than my family against me, and you know it- la persistance d'une conviction fichée en lui depuis deux ans maintenant ; Kiran et la force de sa propre rancune, celle qui le fit s'dérober à ses doigts dès qu'elle vint si près de lui, ses doigts aventureux à chercher une intimité qui n'aurait jamais dû exister entre eux. I can take my fucking jacket off when I choose to – est-c'qu'ils allaient vraiment s'lancer dans un débat, d'orgueil à orgueil, sur c'qu'il devait faire des fringues qu'il portait sur son dos ? If you came all this way just to prove I shouldn't miss you, I guess you did the job already. « Why would you care about what my brother does ? » planning on having a deal with him too?- c'était trop facile. C'était trop réflexe ; la brûlure sévère d'un regard qui dura trop longtemps sur le visage blanc de la brune avant qu'il ne cille. Pose son verre vide, abandonne là le peu de confort qu'il s'était octroyé. Don't push me. Est-c'qu'elle n'savait pas déjà ? S'ils avaient tous leurs propres raisons d'être à vif alors, qu'elle le lâche sur les siennes.

« My brother is the same spineless weakling he's always been. He doesn't do shit except bending the knee to his King and doing his bidding. » like you. Les deux derniers mots dans les iris uniquement – le message qui n'avait pas besoin de verve pour qu'elle le saisisse. If I'm alive, it's thanks to me and me only ; it's always been this way and I never expected it to change : presque une loi universelle à l'existence qu'il avait construite en presque vingt-huit ans. C'était un spectacle marrant, au moins, d'le voir essayer ; essayer de jouer le roi d'cette famille, ordonnateur d'un équilibre qui n'avait jamais existé chez les leurs. Forceur d'une fidélité qui n'existerait jamais dans les miettes de l'unité qu'ils avaient été, à une époque. Pavel doesn't know his family one bit- yet pretends to be its ruler ; surely the biggest joke of the century. Mais Phèdre était pire encore- presque ; assez pour lui arracher un soupir à sa diatribe de bons sentiments. Loyalty ; quelque part le mot le fit ricaner. « Please- » et déjà sur la langue, sur la façon dont son sourcil s'arqua, l'évidence d'une rixe brûlante comme la lave qui allait couler sur elle. « If you think any of this is about loyalty or friendship, you just don't know what you got yourself into. If there's one thing I can give them, the equalitarians is that : the reality that wether we're Argents or Reds, the same desires pump through our veins. I want power, you want power. » Noah Sielle wants power. Catius Eberstark wants power. « I'm not Noah Sielle's friend. Heck, I'm not even my brother's friend. Not because I'm a backstabbing jerk who would take whatever I have to take from their dead bodies before they're even cold. But because I always knew how things were-... » sometimes, I even wonder if we are able to know what friendship, love, loyalty- what all of it is ? Le doute devenu assurance de granit avec les années. « And neither Noah nor Catius would ever be your friends. » isn't it obvious, love? Maybe we've never been either ; maybe that's why it's easier just to fuck you and call it quit when it's done. « You're  a pawn. Trouble is-- see, you're taking the Pearls down with you. You're taking me down with you. » so don't talk about you protecting me, because it's never been more false than today. « And know this-- maybe repeat it to your father and see what he thinks of it. If I have to burn down the Pearls just to get out of this mess you've put us in... I will do it. » and it sure won't hurt me. It sure shouldn't hurt you. Hiokuri isn't mine because your father gave it to me – it's mine because I always deserved it. L'ancestrale terre d'où il avait ses racines- le droit inné des Xi'Nora qui ne dépendait d'aucun Nylander, d'aucun Sielle, d'aucun Gouvernement. « Don't mistake logic with jealousy. The Order you're supporting would want me dead the moment we bend the knee to them. The Circle does not serve my interests. Therefore, your loyalties are neither smart nor on my side. » so you can keep your sweet words, your vows of eternal protection- these aren't true and if you can't see it. Well. « You say- you don't have a choice. That's exactly what the Pearls should never be. » ce qu'elles n'avaient jamais été. And you want to lead us all, huh ? You pretend it's your birth right? Elle les condamnerait tous à des chaînes à tous les membres, une destruction systématique de tout c'qu'ils avaient été. Une frustration qui avait gonflé depuis de trop nombreux jours – d'trop nombreuses mascarades à porter un rôle qui n'était pas le sien. Une cellule capitonnée dans laquelle il deviendrait fou bien assez tôt ; s'il devait créer sa propre sortie, à feu et à sang alors il le ferait.

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AGE : 21 ANS. La fleur de l’âge, à peine sortie de l’adolescence et déjà bien mature. Il n’y a pas de place à l’amusement volage chez les Nylander.
STATUT CIVIL : CELIBATAIRE. Mais pas pour le moins EPRISE, de cet homme du nord qu'elle se refuse pour ne pas donner satisfaction à ce géniteur à qui elle veut prouver sa valeur.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Lun 27 Jan - 18:52

time after time
Kiran & Phèdre


Le geste de retrait l’exaspère ; comme s’il regrettait ces moments d’intimités dans le nord de Hiokuri – chaque désintérêt qu’il montre face à ses confessions n’est qu’un poignard qu’il enfonce plus profondément dans sa chaire. Kiran, seul prénom capable de provoquer damnation et salvation, privilège qu’elle s’est vue obligée d’embrasser par les caprices du cœur. Yes I’m fucking done, qu’elle répond avec un regard glacial en sa direction ; fatiguée d’essayer de se rapprocher, comme un animal blessé trop souvent par des tentatives veines de douceur qui se transforment toujours par un jeu des verves – à qui exposera le cœur à vif de l’autre par quelques mots éloquents. Imitation parfaite des gestes, c’est un soupir et un roulement des yeux chez Phèdre, d’une main elle se pince le nez comme si une migraine commençait à apparaître alors qu’elle se trouve si proche du prince – trop proche. Le monde s’effondre et pourtant, dans le chaos reste quelques règles immuables et avec un tiraillement dans le cœur elle pense aux paroles de son père, à celle de sa préceptrice ; que l’amour ne pouvait causer que sa perte, que les sentiments n’avaient pas leur place dans l’ordre immuable des escrocs et par malchance, elle s’était éprise, de ce myocarde qui battait à tout rompre sans qu’elle ne puisse le contrôler – sauf que c’était du parfait imitateur, de celui qui ressemblait trop à ce père, de celui qui causerait sa perte certainement. Malgré toutes les volontés qu’elle y mettait, c’était un autre geste de refus qu’elle recevait, le cœur saignant, béant d’une ouverture qu’elle avait ouvert elle-même, permettait au loup d’y déposer sa patte ; comme une débutante, comme une idiote – alors elle a un mouvement de recul la Nylander, tandis que son visage se ferme comme à l’époque où elle ne le connaissait pas encore. Buvant de la liqueur qui se trouve dans son verre, elle se fige et écoute ce qu’il a à dire ; sur le business, de sénéchal à sénéchal peut-être puisqu’elle n’était plus certaine de ce qu’elle représentait pour lui. Dans sa voix pourtant, c’est une inquiétude qu’entend Phèdre ; parce qu’elle sait, avec une conviction inébranlable, qu’elle choisit pourtant de refouler, qu’il agit ainsi parce que lui aussi ressent la même chose qu’elle – sauf qu’il ne lui a jamais vraiment montrer que par quelques regards, que par cette nuit à Hiokuri et encore, alors qu’elle lui avait tout offert, il disait You're taking me down with you (…) If I have to burn down the Pearls just to get out of this mess you've put us in... I will do it. (…) your loyalties are neither smart nor on my side. Toutes ces phrases qui résonnaient si négativement à ses oreilles ; comme s’ils étaient en train de parler seulement d’affaires, comme s’ils refusaient complètement d’entendre ce qu’elle lui avait confié avec tant de confiance – la gorge serrée, elle suffoquait presque. Parce qu’elle ne l’avait jamais obligé à rien ; il n’avait pas été obligé de passer la nuit avec elle, il n’avait pas été obligée de la sauver et il n’avait pas été obligé de la suivre jusqu’ici. Phèdre ne le contredisait pas, tout ce qu’il disait était vrai et ça la heurtait de le dire elle-même, qu’elle avait déconné au début, puis que tout s’était enchaînée mais elle essayait et elle avait récupérer le territoire d’Aureus – peu de Perles Noires pouvaient s’en prévaloir. Elle savait, pertinemment, le danger dans lequel elle s’était mise et elle savait aussi, qu’elle allait devoir à un moment ou un autre faire un choix qui la mettrait en position délicate ; parce que les Perles ne pouvaient pas être attachées pour toujours à quelques dirigeants, même si son père avait toujours eu des accords avec ceux qui gouvernaient – elle se devait d’obtenir une certaine liberté. Ou elle serait poussée dehors par ses paires, comme d’autres sénéchaux avant, comme d’autre Grand-Sénéchaux ; sauf que ça prenait du temps et que l’état d’actuel d’Akkadia ne lui permettait pas cette marge de manœuvre – les Perles étaient déjà mieux lotie que beaucoup. Là, d’une stupidité sans nom, en collant sur le carrelage froid, sans ses talons, avec une grosse veste en laine ; elle se sentait humiliée – parce que Phèdre était jeune, certainement l’une des plus jeune sénéchal que les Perles aient connu et face à Kiran, aux grands airs, alors qu’il venait de repousser sa main, alors qu’elle était obligée d’admettre des erreurs pour ne pas paraitre faible, elle venait de subir une humiliation de la bouche de celui qu’elle protégeait tant dans son cœur. La Nylander pinça des lèvres en fixant son regard dans celui du sénéchal ; si elle avait envie d’être toujours elle-même avec lui, si elle avait envie de ne pas porter ce masque, de se permettre d’ouvrir son âme et ses peurs, alors elle ne l’osait plus, ayant trop peur d’un nouveau refus – c’est un entre-deux qu’elle choisit, quelque chose entre la distance et l’attitude qu’elle aurait avec n’importe quel autre sénéchal, quelque chose d’un peu plus, une sincérité un peu plus profonde que ce qu’elle aurait eu avec une autre personne mais laissant derrière elle son laisser-aller de ces dernières semaines – ignorant la douleur lancinante dans sa poitrine.
Phèdre croise les bras sur sa poitrine, posant en même temps son verre sur la petite table à ses pieds ; elle se tient toujours bien droite face à Kiran – il lui paraissait grand et imposant ainsi, sans ses talons. « Spare your energy; don’t feel like you have to teach me what the Pearls should be. » Puisqu’elle avait baigné dans la culture des Perles Noires dès sa naissance ; elle avait une plutôt bonne idée de quoi il ressortait, de ses propres devoir en tant que sénéchal à présent. « Neither what loyalty means, nor friendship. » Les yeux brûlants du brasier dans son cœur, elle l’observe attentivement ; parce qu’elle sait que dans le froid glacial du nord, ces deux mots n’ont jamais réellement fait partie de son vocabulaire – qu’ils n’auraient pas dû faire partie de celui de la Nylander non plus. Que c’est pour ça, qu’il avait tant de mal à exprimer ses sentiments, tant de réticence ; parce qu’il savait ce qu’il pourrait perdre – une effrayante réalité. « The words I shared with you a minute ago; they were something different, something just for you. It looks like business never stop tho, it always comes back to money, power and plots. Alright, then. » Dans sa voix, la lassitude du combat ; la fatigue du cœur qui commence à se faire sentir après ces trois semaines et peut-être que son père avait raison, peut-être que ça la détruirait trop de ressentir. Elle déglutit lentement la Nylander ; prête à dire à voix haute ce qui ferait le plus mal – cette phrase, qu’on avait presque gravé au fer dans sa chaire. « Money, Power, Glory. » Hymne des Perles Noires. « All the Money of the world is never enough; it does not matter how dirty it smells; it always feels the same way. You’ll only understand its true meaning when it’ll turn you into the one that has the Power and then, still, you’ll have Glory only when you’ll be the last one standing. All the Money of the world is never enough; but don’t worry, you’ll learn you can always find more in every corner. » Qu’elle récite par cœur, cette phrase que Kiran devait probablement reconnaître ; il était du peu de privilégié à l’avoir entendu. Ses yeux s’étaient certainement perdus dans le vide, parce qu’elle se souvient toutes les fois où son père lui avait donné ce récital, lui-même appris de l’ancien Grand-Sénéchal et ainsi de suite ; seulement appris à ceux capables de prendre le poste, seulement appris à la famille proche – dès ses quatre ans, elle s’était endormie avec cette idée en tête. Là était la véritable essence des Perles Noires : faire de l’argent, idée de ceux qui n’avaient au départ pas étaient véritablement reconnus dans la société, de ces bâtards nés d’un argent influent et d’une rouge, ayant une certaine légitimation sans l’être vraiment – des entre-deux qui avaient choisi de ne plus l’être. Quelque part, Kiran trouvait sa place en tant que second fils, relégué au second plan et elle comprenait Phèdre, ce que son père avait vu en lui. « Playing chest is the perfect way to learn how to become the best puppet master; and the shadow will be your best friend, embrace it more than anything else, more than anyone else. » Qu’elle continue de réciter ces phrases qu’on n’apprenait pas à l’orphelinat, seulement avec les meilleurs précepteurs des Perles Noires, alors que ses yeux reviennent vers le prince du nord. « I failed one of the simplest rules, don’t you think I know? » Qu’elle hausse un sourcil. « I have a target on my back since I’m born just by being who I am. I still had some choices back when the government discovered as was a member of the Pearls; Noah Sielle was maybe not the person I could trust the most, but he was one of the persons that could lose the most. The deal was simple: if he wouldn’t have helped me to escape Aureus, he would have gotten down with me. I would have never turn on you for that. » I wouldn’t have made you get down with me, as you said so, qu’elle garde en silence, les mots n’ayant pas besoin d’être révélés. « I got trapped here and I got crazy, I needed to get out; it looks like something you can understand. What would you think I could have done? Call my father? » Elle rigole Phèdre. « You? You were gone for two years and I know, I have my part of responsibilities on this one. » Qu’elle admet, il en avait déjà discuté ; si elle ne s’était jamais servie de lui, elle avait été autant victime que lui dans les plans de son père mais elle aurait pu au moins lui dire la vérité sur son identité, parce qu’ils étaient si proches. « So, I made a deal with Noah Sielle; I was doomed anyway because of my step-sister. » Satyne qui avait révélé l’identité de Sylar au Roi ; son père qui avait lui aussi placé sa confiance dans la mauvaise famille – les Nylander, qui avaient tous fait en quelques mois, un mauvais calcul. « Don’t you think I realized afterwards that I almost sold the Pearls? That my dad played fool for the first time of his life? » Qu’elle avoue en s’énervant sur elle-même ; c’était dur pour celle qui descendait d’une des plus puissantes familles de mafia du côté de sa mère et d’au moins deux Grand-Sénéchaux – comme une trahison à son sang. Ce sont les larmes presque qui coulent et la voix qui se brise alors qu’elle refoule tous les sentiments en elle avec violence. « That’s why I did that deal with Catius Eberstark, I wanted Aureus, I wanted power; the Pearls are all that I had in my life and all that people allowed me to have. At least, I am not stuck here anymore; I have more choice than before, that’s for sure. Neither Noah nor Catius are my friends, I know that very well. » Un instant de pause, elle le scrute avec intensité. « You’re right, I am a pawn for them but the Pearls are not; because Money is still around the corner and if I get down, the Pearls won’t because they are back on track in Aureus – they will just need another Sénéchal and I already gave some names to my father. » Qu’elle précise, parce que les Perles avaient dû fuir Aureus avant qu’elle ne prenne ses accords avec Catius, au moins, elles y étaient de retour – au moins, le business était de retour, sa manière à elle de se faire pardonner de les avoir vendus. « I don’t support the Order as you seem to believe so hard, I am using them as much as they are using me. I know, everyone is dealing with their own interest; however Akkadia is changing, the Pearls are made for money, we don’t care about blood as long as we have money and power; so what the Pearls need is access everywhere, being able to cross every borders to keep doing business – I am trying, Kiran. » Qu’elle termine. « I guess the difference, is that as much as I want power, I want it for the Pearls, because that’s my life since I’m born. So, I’ll gladly get down for them. » Une vérité immuable dans son sang. Ce n’était pas les perles qui étaient sa prison, c’était son père ; c’est pour cela qu’elle s’en servait pour augmenter dans la hiérarchie, pour qu’il ait moins de contrôle sur elle – les perles étaient sa liberté, son ascendance était un cadeau autant qu’une malédiction. Peut-être alors, que ce n’était pas à elle que reviendrait le poste de Grand-Sénéchal et ça lui allait au final, peut-être, tant qu’elle restait libre, tant qu’elle en avait un certain contrôle – parce qu’elle tuerait la personne qui se trouverait à la tête du mouvement si elle ne faisait pas l’affaire. Son nom trop découvert, les Nylander aux yeux du monde, peut-être que sa place était compromise, elle le savait mais elle ne savait pas, si Kiran la comprenait – ça la faisait chier, le fait que ça compte encore autant. Le cœur encore à sang face à lui ; Phèdre se devait de lui dire, elle se devait d’être aussi sincère qu’elle le pouvait encore pour qu’il prenne conscience qu’elle n’était pas l’ennemi, pas pour lui. « Don’t worry for your business tho. You’re the one that kept the shadow as your best friend, my dad knows it very well. » You might be the next big boss, and that should be ok. Dans sa voix aucune menace ; parce que là était la vérité, elle s’était planté une épine dans le pied – non seulement elle avait joué un mauvais jeu dernièrement mais en plus, elle avait laissé parler son cœur. La honte et l’espoir à la fois, que Kiran serait différent de Sylar Nylander ; de plus en plus, la peur qu’il ne devienne une prison lui aussi, qu’il cause sa perte. Si elle donnerait aux perles ce qu’il y de mieux pour les perles, elle ne se laisserait pas enchainer par un autre homme ; tout ce qu’elle voulait, c’était être libre de choix, enfin. Elle l’aimait tellement, tellement trop ; elle sait ce qu’ils pourraient être ensembles, gouverneurs des ombres. Sauf qu’il ne faisait que la repousser, enchainé par ses propres démons. « I was never that truthful with someone than I was with you; even though you keep pushing me back. » And it hurts so bad. « I don’t even know how to explain you or show you that I am not getting you down, it’s not something I can do; it would hurt too much. But if I am, if it’s that hard being with me right now, why did you even follow me? » Qu’elle ose demander, effrayée par la réponse alors que tout son corps ne demandait que la tension électrique qui existait entre eux, alors que tout son corps ne voulait que le prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien; alors qu’elle était elle-même trop blessée par ses réactions.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Lun 3 Fév - 13:54
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Insatiables créatures, Perles qui dormaient sous les terres – si longtemps affliction d'un monde réglé comme une horloge, un ordre établi où ils avaient été crime dans les rues. Alliés des voies secrètes, une fidélité d'airain créée par d'autres moyens que ceux du cœur : la gravitas de bras de fer qui s'étaient mêlés et démêlés. Un fonctionnement bien symphonique, d'attraction et de rejet, de dépendance et d'indépendance – astres en harmonie à l'équilibre vieux de centaines d'années déjà. Comme le Cercle, les Perles avaient leur tas de poussière sur le dos- un permanent qui avait fait gonfler leur puissance. Presque de quoi croire qu'un Rouge serait capable d'arracher quelque gloire que ce soit, des mains d'un monde impitoyable. Idée qu'une part de lui n'avait pu que répugner, la haine d'Anju pour le carmin des mortels, distillée en le fils depuis longtemps déjà. L'illusion n'avait été que de courte durée, un filament de perplexité délité aujourd'hui – fugace attente, remplacée par des chaînes dont la prescience était plus lourde que jamais, désormais. Un putain de désavantage collé à la peau, et les prunelles scrutatrices du Roi Sielle, de Pavel et de tous les autres, qui le cherchaient trop lui. Les couloirs du château devenus trop étroits, d'étriqués espaces où il pourrait suffoquer : la vaste liberté du Nord, trop lointaine, et les Xi'Nora trop mis à faute par des actions stupides. Ici, la Monarchie qui se faisait gouvernance n'était pas prête de desserrer son étreinte d'autour d'eux – une pression exercée de la bouche du frère même ; Pavel, incapable d'être lui-même, d'être autre chose que la lavette exécutant des ordres qui n'étaient pas les siens. Le masque des convenances devenu un plomb suffoquant ; force était de constater que jouer au Prince loyal, c'n'était pas sa tasse de thé. L'ascendance du pouvoir était là pourtant : à Valdierva, il n'était rien – ou trop peu. La couronne pathétique et invisible servant de cadenas pour verrouiller sa cage, et Phèdre qui se pointait là, minable lucarne à peine ouverte sur une Akkadia qui tremblait de plus en plus. Pendant qu'il avait été si occupé à jouer les princiers à l'élan généreux, les Perles, elles, avaient virevolté avec le danger – la poigne assassine de ces Rois et leaders qui croyaient pouvoir les contrôler. Des ordres contre-nature d'une dévotion qui ne devrait pas être la leur : soudainement, la liberté bloquée par un épais écran de fumée- les erreurs d'une Phèdre qu'il aurait voulu simplement pouvoir détester et vouloir faire tomber, tête la première. Un calcul simple, à détecter la faille par laquelle tous les adversaires s'insinuaient jusqu'à eux – c'était elle qui avait commis les erreurs qui les menaient là, à genoux à prêter des serments de servitude à d'autres. Et l'autorité de Sylar Nylander qui ne faisait plus sens, et ce qu'ils avaient toujours été finalement oublié, reclus à plus tard quand d'autres daigneraient leur rendre ce qui avait toujours été leur. La dichotomie, plus agaçante que tout – un crissement lancinant sur les nerfs du Shiver, l'orgueil en beffroi dans le marasme où il pourrait bien se noyer : c'était un miracle, presque, qu'il n'ait pas encore chancelé, ou pire encore, chuté complètement, exposé de part en part devant sa propre famille, ces faux alliés qui auraient assez tôt fait d'lui couper la tête, s'ils devaient apprendre la supercherie. You say you care, you say you came here to see if a fucking tsunami didn't kill me – but you will be the death of me, Phèdre. L'évidence, énervante à souhait ; I should be able to make you fall before you cost me too much. L'ordre de la raison, si évident et pourtant, c'était vers elle qu'il avait couru quelques minutes plus tôt, c'était avec elle qu'il se trouvait là maintenant – vide de ce qui avait toujours fait sens.
La chaleur du feu, qui gagnait lentement la pièce, pas assez pour édulcorer la réalité de ce face à face ; et Phèdre il semblait, trop naïve pour le voir ; trop aveugle pour réaliser qu'Akkadia n'était gouvernée que par ça aujourd'hui – le jeu de pouvoir, fin et dangereux ; la promesse de mers d'ichor pour noyer le sol avant qu'ils ne soient arrivés à satiété. S'il y avait bien des arrogants affamés de pouvoirs, ils se trouvaient là ; et à Aureus, et au Sud- it could be an endless war, our lives sacrificed to that, and centuries after still the same. L'hydre des couronnes avait été réveillée des mois plus tôt, et chaque tête coupée en faisait apparaître trois autres : you should know best, Phèdre, you're the one who helped so many of them. Peut-être que le Cercle ne serait pas à Chromin aujourd'hui sans elle. Peut-être que Catius Eberstark aurait eu c'qu'il méritait, égorgé sur les pavés froids d'une rue de la capitale ou emporté par son cœur ancien dans le néant d'un oubli qu'il ne supporterait pas. « Glad to see neither your worries nor time made you any softer. You're still the same brat, never satisfied with anything you get. » I could have just ignored you, I should have. Walked away and never looked back. Elle était l'intruse à ces terres, venue jusqu'à lui pour il n'savait quelles raisons, mue par un désespoir qui n'avait pas sa place dans leurs têtes à eux. « You think you know what loyalty means, huh ? » le ricanement sévère, une punition pour mordre à la superbe de la brune ; s'il fallait qu'il l'expose pour la traître qu'elle était à leur cause, qu'il en soit ainsi. Love is irrelevant. Les mots ardents qui menacèrent de venir d'eux-mêmes, une évidence pour quelqu'un comme lui ; Argent depuis toujours, le destin tout tracé d'un sillon de platine sous ses pieds. Et la diatribe froide de la Nylander, rien d'autre que le reflet des préceptes qui avaient coulé en lui avec les années ; des mots qu'Anju Xi'Nora aurait pu lui-même prononcer, le marbre d'un carcan glacé duquel il s'était si bien acclimaté. Et venant de lui, le mutisme fut si long, étendu  par le monologue de la jeune femme, la stupide rancune qu'elle délivrait juste à la frontière de sa bouche. Il en croisa les bras, s'appuyant dos contre un mur à proximité d'une des minuscules fenêtres qui donnaient sur l'extérieur abyssal. « And what business did you give the Pearls, exactly ? I see neither Noah Sielle nor Catius Eberstark offer us anything. Right now we are stuck in the middle of an open-war between your two allies, how long do you think it can last before it's too much for us ?! Why do you think it has been, that for centuries, the Pearls keeping their identity a secret, was so important to make business ? It's security, it's leverage, these are all advantages you've been taking away from us. » not to me. Promesse tacite qu'il faisait dans une œillade - « I followed you here but you came to find me, in the middle of the castle itself. Where anyone could've seen you. I just told you that Noah's rats were all over my ass because of what my sister did and all you just barge in and follow me around, what game are you playing exactly ? If you want to be reckless and stupid, then so be it- be it on your head, don't expect me to follow you down this hole. » we just fucked, Phèdre, it's not a game changer, it's not a marriage vow ; il aurait pu être plus cruel encore, plus implacable que la froideur dans ses iris, mais il n'en fit rien – le couperet suspendu dans sa gorge – trop occupé encore, presque, à la sonder histoire d'tenter au moins de comprendre c'qui faisait encore sens dans son crâne à elle.

« At least you're honest, sometimes. Even for one sentence, one fleeting moment – you did it for you. And now you play martyr, expecting what exactly ; you could have waited, bite your time and get your place as a Seneschal without forcing our hand. But you didn't. You got sidelined here because of your mistakes and you couldn't handle it, so you took us all down with you. » combien de nuits d'insomnie à préparer sa revanche ? Combien de complots, consciemment ou inconsciemment montés rien que pour elle ? Phèdre, illusionniste qui avait créé sa propre prison, sa propre condition ; « Don't you dare say that you didn't come to me because you cared about what could happen. You didn't come to me because you were resentful and arrogant and you didn't want to be the one doing the first step, after everything that happened. You'd rather depend on an outsider than rely on the Pearls themselves. » you'd rather depend on Noah Sielle – encore un reflet de Pavel, rappel du frère qui le blâmait de tant de crimes alors que lui-même reniait si souvent les Xi'Nora au profit d'une famille qui n'était pas la sienne. Une jalousie trop ardente, assassine velléité qui les avait déchirés depuis des décennies maintenant ; et Phèdre qui s'ajoutait au lot. « Don't pretend I had disappeared from the surface of this earth and you were left all alone. I was still in Aureus, or Feraniski most of the time. I was still among the Pearls, an active member – you could have found me any time. But you chose not to. » et le brasier d'une haine qu'il vouait à tant, qu'il déversait sur elle- sacrificielle créature, comme elle aimait tant l'être. « What money are we getting from meddling in a war that has nothing to do with our interests ? Why is our future depending on who will take Aureus at some point, and whether or not we helped them take or keep the city ? How is it freedom when you're down here, bending the knee to someone who is not one of us, and who would wipe us out if you didn't ? » et soudain, la question qui fit vibrer l'air ; « Did you join the Order ? » l'ardent déjà d'un jugement qui se nouait dans le silence – I already know the answer, comme s'il pouvait la lire sur son visage, comme s'il pouvait la sentir dans le parfum qu'elle ramenait de la capitale. Un sursaut du pouls au creux de son cou, coup de canon dans le minuscule de l'intimité qu'ils partageaient là – you're a Red, what else should I expect ? Une évidence qui revenait en première ligne, s'insinuer  jusqu'entre eux, malgré la proximité qu'ils avaient eue jusque-là- l'ardeur qui l'avait ramené jusqu'à elle, qui crevait si vite, en une fraction de seconde pour laisser une couche de réel s'imposer dans la pièce, les éloigner.
« Enough talks about sincerity and feelings, now. » il s'retrouva à ordonner, la repoussant encore une fois, s'écartant d'elle dans un vaste mouvement, un soupir de lassitude exagéré – l'âcre explosant dans l'air comme un coup de feu. « If I managed to stay under everyone's radar, it's not thanks to you. I did that. So don't come and pretend your actions were in any way calculated to save anyone. Don't pretend it'll cross your mind at any point, because it hasn't, so far. » you're just in it for yourself – why don't you embrace it like the rest of us ? Un fatum à toutes les Perles, tous ceux qui voulaient s'en sortir malgré toutes les aspérités d'un monde déchiré. The truth was always the one that came to me, that was so clear that night- deux ans et quelques plus tôt. « You are a threat to me, Phèdre. That's not a choice, that's not a matter of heart, that's a fact. You've sworn your services, soul and allegiances to more people than I can even count. Many of them would want me dead if I were within their grasp, exposed for who I really am. Noah Sielle would want my head for betraying the Circle for so many years. And Gods know what Eberstark does to Argents nowadays. » what you will do to them, soon enough. « And all these choices, you've made them. Just like you chose to lie to me for so many years. In the end, why would I even trust a word you say ? You talk about feelings as if they should matter, as if they were anything in a world like this. In this situation you've created. You chose to be alone in this, Phèdre. » trop de trahisons complexes, le confidentiel d'eux deux, et les reproches qu'ils se faisaient qui ne seraient jamais que ça : des mots voués à l'oubli. Un spasme courut dans sa mâchoire, relent d'une aigreur tenace- le passé, toujours un spectre diaphane qui s'effaçait de plus en plus, chassé par la réalité des choses. « Don't come and blame me for the things you did. » ç'aurait été si facile qu'il n'y ait que colère, qu'ardente rancœur de Perle à Perle, qu'il l'expose pour la traître qu'elle était – il se serait débarrassé de n'importe quelle autre menace de la sorte. Mais là, il n'était qu'à s'ulcérer du lent cancer qu'elle était pour les Perles, la gangrène qui grandissait à travers elle – des difformes émotions qui le poussaient à l'inaction. « Why do you even ask why I came ? You're the daughter of the Great Seneschal I couldn't decently let you wander off in a Castle full of anti-Reds that would arrest or murder you on the spot. » l'ironie d'une moquerie trop évidente, une attaque comme il les connaissait si bien – cette froideur retorde qui revenait en réflexe entre eux deux. It's easier this way. Kiran, bienheureux de sa faculté à faire taire conscience et cœur ; ne demeuraient que les ordres dictés par une tête toujours concentrée sur un objectif clair.

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Re: time after time. (phedran_#3)  |  Jeu 6 Fév - 21:57

time after time
Kiran & Phèdre


Ses yeux fixent la silhouette presque immobile du prince du nord ; malgré l’agacement, malgré la dispute qui s’enchaine, elle ne peut s’empêcher de se sentir entière par sa simple présence. C’est une gorgée de cet alcool brûlant ses organes qui tient la Nylander les deux pieds ancrés dans une réalité qu’elle déteste de plus en plus ; parce qu’il n’en fait pas vraiment parti. Pourtant, il se tient là devant elle, alors qu’il devrait être partout ailleurs pour des milliers de raisons ; parce que c’est trop dangereux pour sa couverture, parce qu’ils proviennent tous les deux de milieux différents – les actes toujours plus révélateurs que les paroles avec Kiran. Ses yeux ne quittent pas sa silhouette, elle le transperce du bleu profond de ses pupilles ; elle comprend ce qui l’énerve, elle comprend que le Xi’Nora n’apprécie que les perles soient bloquées ainsi entre des royaumes qui se déchirent – avec elle pour maître d’œuvre. Ce qu’elle ne saisit pas, c’est la nuance de ses sentiments ; c’est la source même de l’énervement, la différence entre le business et elle – Phèdre ne sait pas si la frustration de Kiran est dirigée vers la situation que vivent les perles à cause d’elle ou vers le fait que ce soit elle, particulièrement, qui se retrouve en danger. Peut-être les deux, qu’elle espère. La Nylander s’assoit sur l’un des accoudoirs du canapé dans le petit salon, alors que le prince s’appuie contre le mur près de la fenêtre ; la distance entre les corps, la froideur dans les paroles, tous ces détails qui rendent cette visite insupportable empoisonnent ses pensées – pourtant, elle ne montre aucune réaction, si ce n’est que quelques respirations plus fortes que les autres. Elle réfléchit aux paroles de l’autre Sénéchal, parce qu’elle reconnait qu’il a plus d’expérience qu’elle en pratique et que ses conseils sont généralement bons à suivre ; après tout, il suffit de regarder la stabilité de son royaume du nord, Hiokuri. « Territories. » Qu’elle répond d’une voix neutre, haussant presque les épaules. « That’s what they gave us; territories. A great amount of argents pearls were allowed to hide in Valdierva for a few weeks, and you know that was a great negotiation. Eberstark is offering us Aureus; we’re back in the game in the city and with the other illegal movements moving around you know it’s great too. Dangerous, not our best position in history but great. » Parce qu’avec plus de territoires, s’accompagnaient plus d’occasions de faire de l’argent. Kiran le savait, il était simplement frustré du pouvoir que Noah Sielle avait pris au sein des perles et elle ne pouvait pas l’en blâmer ; ce qui l’insupportait, c’est le manque de confiance qu’il avait en elle. « Please. Some people were always part of the secret. Do you really think no one knows who is my dad? I agree with you, it’s a problem that Noah Sielle knows his identity but not mine… The Senechals, they were always the hands of the Great Senechal and when someone had to get dirty with a leader to get some agreement, it was always one of them. Do you really think my dad care about me? He is way too happy of my position; I’m not a threat to him anymore. Why do you think that he never used you? Only a few get the chance to stay hidden or alive. » Because he wants to keep you secret, you’re a great candidate, dans sa voix la frustration presque, parce que si elle avait été un homme alors ça aurait été elle. Sauf qu’elle préfère que ce soit Kiran qu’un autre ; de ça, elle est certaine. L’énervement aussi, parce qu’ils ont déjà abordé le sujet ; trop de fois. Alors elle se frustre, parce qu’après s’être excusée plusieurs fois, après lui avouer qu’elle aimait, après avoir traversé le pays pour lui ; le résultat était toujours le monde. « You’re exhausting me Kiran! How dare you say that I lied to you again and again. We already talked about it; after everything I told you, after everything I shared with you, you also dare to say that I am selling my soul to everyone. Who do you think I am, a whore? As far as I remember, you’re the only person in this earth that heard an I love you from me, you’re the only one I slept with also… you’re the only one I risk to die for but hey, maybe I should really die for you, that way you would understand. » Un blanc s’installe, alors qu’elle reprendre son souffle en l’observant d’un regard mauvais, véritablement vexée. Fatiguée, elle se décide à dire ce qui avait toujours été sous-entendue, elle se décide à révéler les secrets de son père ; parce que peut-être, comprendrait-il enfin qu’elle n’avait jamais menti. « Listen, I didn’t know what my dad wanted from you back in Aureus. I really didn’t, I would have told you Kiran. » I would maybe have gotten as far as could from you, because I wanted my freedom so badly, dans le regard la triste vérité et elle lui avait déjà avoué la raison de son éloignement sauf qu’elle n’en pouvait plus, sauf qu’elle le connaissait maintenant ; il était plus important que le reste pour elle. « Why did you think he wanted you as my partner? He likes you; he sees his younger self in you, he wants to marry me to the next Great Senechal, he trained me for it. Blood is not a problem for him, he is himself married to an argent; he is interested in us together. He has some people in mind obviously, but he is playing all of his cards, I am one of them, you’re one of them and we were both doomed, since years. I understood everything the day he made you Senechal, it became so clear; we fought like crazy that day, he used me as much as he used you. I guess he did win in some way. » I fell in love with you, qu’elle se pince les lèvres. Phèdre soupire, fatiguée déjà de la dispute qui était en train de se produire ; frustrée, de toutes les accusations qu’il lui donnait, de toute la confiance qu’il ne lui accordait pas. La jeune femme se leva pour lui tourner de dos et s’assoir sur un coin du canapé où elle s’enfonça, son verre de whisky à la main. Elle appréciait la chaleur qui se dégageait de la cheminée, aussi, commença-t-elle à se débarrasser de sa veste en laine. Il n’y avait plus de vérité à révéler à Kiran, puisqu’elle lui avait tout dit ; même sa jumelle n’en connaissait pas autant sur sa vie que lui en connaissait – il ne se rendait pas compte, c’était insupportable. Aussi, elle leva les yeux au ciel, excédait par l’une de ses questions plusieurs minutes plus tôt, avant qu’elle ne s’emporte. « Don’t start with the Order. » Un ordre presque, un agacement visible. « I had to join them. How do you want me to survive in Aureus without being a member? That way I have my own eyes in the inside. It’s the only reason, you understand. It does not mean anything to me and I already betrayed them a hundred times. It is the exact same for you and the Circle, different reasons. I am not bending the knee to anyone but the Pearls I tired of hearing you say that! You just don’t trust the business partners I found, that’s irritating you and I am the one that take all of your nerves. I already recognized my mistakes few minutes ago but you seem decided not to hear it. » Aussi simple que cela, Phèdre n’avait absolument pas envie qu’il se mette en plus à douter de son implication à présent – elle avala difficilement sa salive la jeune fille, par dépit, parce qu’il était allé trop loin dans ses accusations. « Who’s resentful and arrogant, now? » Because at least, I apologized and gave you my love, qu’elle ne dit pas, parce que c’était sous-entendu.
Phèdre se lève pour se tenir face à la cheminée, dos à Kiran ; qu’il s’en aille, ce sera plus simple que de supporter ses paroles haineuses. Tout ce qu’il faisait c’était lui montrer quelques gestes d’amours, quelques espoirs avant de reculer pour lui offrir une voix aussi froide de son regard ; elle pouvait comprendre les réticences, elle pouvait comprendre ses comportements, parce qu’ils avaient eu la même éducation – mais elle ne comprenait pas l’irrespect, le dégout qu’elle pouvait lire dans ses yeux face à ses veines de couleur rouge, elle ne comprenait pas le manque de confiance. Son cœur ne faisait que se déchiqueter un peu plus dans sa poitrine. Quelques tremblements parcouraient son corps, la chaleur de son toucher encore ancré dans sa mémoire et soudain, se sentant comme trahit dans son intimité ; une nouvelle gorgée de whisky pour ne pas craquer face à lui une nouvelle fois alors qu’elle regarde toujours les flammes qui réchauffent sa peau. Elle ricane à ses paroles ; puis elle répond sans même lui accorder un regard. « They will ask for your head; that’s for sure. » Un silence, quelques secondes. « As much as, let me think, all of your enemies through the years. As much as everyone around you will ask for my head, your family, your friends… as much as my own business partners might want my head one day – Noah, Catius –. Don’t worry about your head, I won’t let anything that can lead to you behind me, I told you already. » Un autre silence avant qu’elle ne poursuivre en soupirant, se retournant pour le regarder. « I was careful in the castle, Kiran. I know it’s bad for you to be seen with me. » Une phrase amère à prononcer, tant qu’elle se retourne vers le feu encore une fois pour ne pas qu’il voit la douleur dans ses yeux ; son cœur sursaute dans sa poitrine. « I am not pretending I had to protect you from anything, yet; you said it, you’re doing it yourself. But if I’ll do it if I have too one day. » Une dernière confession avant un soupire ; parce que s’en était assez, que de révéler ses sentiments pour mieux se faire rejeter. « Your job is done, then. If that is the only reason you came for, you’re free to leave. The daughter of the Great Senechal is safe thanks to you. » Qu’elle se moque, irritée par sa réponse ; blessée intérieurement. Stay, que tout son corps a envie de lui hurler et pourtant, Phèdre a été tellement sincère, qu’elle n’en a plus la force ce soir-là, qu’elle ne sait plus quoi dire pour briser cette carapace – et les cernes de la fatigue du voyage, de la tristesse de la perte de son frère, trop présents sur son visage. Dans son dos, elle attend, elle scrute les bruits de pas, essayant de deviner s’il allait s’en aller ou s’il allait rester ; alors au cas où, dans un dernier instant de silence, elle reprend la parole. « Something you need to know. » La voix redevient neutre dans sa gorge. « The argent that attacked me in Aureus; his name is Samaël Harlow and he is looking for Pearls in Rezbia. He is a burner; I love fighting them apparently. I’m gonna go after him, he wants me… That way he’ll stay away from you. I was going to ask for your help, but you seem in a bad position here. » I told you I’ll protect you and you're still welcome to help… Et elle écoute toujours, se demandant s’il était encore là.

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