Devoir- comme un fil rouge dans l'Akkadia dissoute, l'ultime
honneur quand les ténèbres régnaient et le froid s'était insinué jusqu'aux os. Il y avait traîné les pieds, pourtant, Kiran ; Xi'Nora calculateur de chaque mouvement qu'il faisait, chaque pas de travers qu'il accomplissait en plein cœur d'un territoire conquis par tant de faciès familiers qui pourraient bien assez vite devenir
ennemis. Il n'était pas loin des
siens, le patronyme d'Argent tel une menace gravitant au-dessus de son crâne, le murmure pernicieux d'une prudence punitive : il y avait un décompte dans sa tête, à quand la pression du Cercle serait de
trop, à quand la prochaine bataille reviendrait flouer les frontières et faire s'effondrer quelques empires de sable. Ils prétendaient tous avoir des couronnes d'or sur la tête, héritage factice dans un monde immuable déjà.
Finalement, les Perles si profondément ancrées dans un réalisme glacé, n'étaient pas les plus mal loties : il y en avait d'autres qui vivaient d'illusions, pantins d'un destin déraisonné qui se croyaient bénis de Dieux invisibles. Presque prêts à oublier qu'ils n'étaient qu'infiniment
mortels, bons à écrire leur propre gloire. Un
fardeau parfois il semblait, alors qu'ils se dévisageaient les uns les autres, assemblés dans l'épaisseur d'un secret qui avait été plus confortable,
autrefois. Ils avaient perdu quelque-chose dans la guerre naissante, y avaient laissé des plumes sur l'asphalte baignée de sang.
Et Sylar, quelque-part plus que l'ombre d'un ego d'ivoire-
Grand Sénéchal, l'appellation comme une menace planant sur sa tête : il n'aimait pas ça, d'toute évidence. L'électricité dans son sillage,
sévérité aux prunelles, Kiran pourtant, n'était pas le genre de soldat à se baigner dans un océan de honte pour les erreurs
d'autres. Et au-dessus du pays morcelé, le ciel noyé dans l'ombre n'aidait pas- la paranoïa collée à la peau, peut-être était-ce encore
une chance qu'ils soient quelques uns autour de cette table. Leur leader pour commencer, quand ceux-ci tombaient comme des mouches ces derniers temps ; des jours sombres pour les noms d'autrefois qui se voyaient si soudainement replacés. L'ironie, franchement, c'était qu'ils soient assis là, ayant tout l'air
loyaux alors qu'ils étaient toujours si prompts à s'poignarder dans le dos. Phèdre et ses p'tits coups en douce, ses alliances politiques pitoyables pour récupérer la capitale. Damios qui avait toujours eu les yeux concentrés sur Aureus mais s'retrouvait à se contenter
de moins que ça- et quelques poignards dans le regard, quelques amertumes aux abords des lippes de l'assemblée. Assis au fond de son siège, alors, il se retrouva à hausser les épaules, un poil provoquant pour répondre au silence que d'autres faisaient traîner. «
Hiokuri tient bon. Le Gouvernement arrive plus ou moins à garder le contrôle sur le territoire et les frontières, alors peu de choses ont vraiment changé. J'ai conservé la plupart de mes contacts. » personne n'avait conduit de raid meurtrier dans le Nord, ç'avait été
facile, presque, tant ces terres avaient été ignorées. Il y avait bien Pavel, roi fantoche avec sa promesse lointaine, et ces pestes de religieuses fanatiques, mais ça, c'était une autre histoire. «
Quelques lunatiques ont commencé à croire que le ciel allait leur tomber sur la tête et ont décidé d'en faire qu'à leur tête, mais on travaille dessus et ça devrait être réglé assez vite. » l'agacement porté par ses doigts tapotant distraitement sur le bord de la table,
rébellion maigrelette qu'il étoufferait dans l’œuf, de toute manière. «
Ce que je sais de Valdierva en revanche, c'est que beaucoup semblent avoir décidé de faire des marchés exclusifs avec certains politiques. » l'audace comme provocation, même contre Nylander lui-même : c'était sa fille qui s'était retrouvée entre les mains de Noah Sielle, et
belle-fille qui fanfaronnait dans les couloirs du château, et son nom qui était sorti sur
certaines lippes. A défaut, les prunelles s'appuyèrent sur Phèdre en particulier, le véhément bras de fer toujours intact, malgré les
excuses.
- Spoiler:
j'espère que j'ai pas fait de bêtise