La prière à toujours revêtu une place particulière et importante dans la vie du Gavon, de l'ordre de l'intime, du personnel. S'il n'a pas l'habitude de se mêler aux autres gens comme c'est le cas aujourd'hui au sein du temple d'Aldion, Marcus apprécie ce qui se dégage de ce moment. Comme s'ils étaient tous en communion avec les esprits divins qui les protègent et qui les gardent. Pourtant, il se sent comme un imposteur au milieu des pieux, la brebis galeuse qui s'est égarée du chemin. Il reste dans son coin, éviter les Jenkins qui pourraient croiser sa route et durant la minute de silence, son esprit s'évade vers un regard d'ambre, des lèvres de rose,  un ventre arrondi, une voix envoûtante. Il ne pense qu'à Cassandra et au moment où ils pourront se retrouver, où ses mains frôleront de nouveau la carne sensuelle de son épouse. Où sa conversation maintiendra à distance le terrible vacarne de ses pensées culpabilisatrices. La minute s'étire à l'infini, lente et savoureuse. Elle s'engouffre en lui comme une bouffée d'air. Puis, disparaît, bien trop vite, bien trop tôt. La Voix prend la parole, emplit l'espace d'une cacophonie qui lui est presque douloureuse. Il n'est pas aveugle, les tensions existent depuis les rêves maudits, les mutants, les argents et les rouges - pas tous heureusement - se regardent parfois avec anxiété, parfois avec rage. S'il n'en a plus fait depuis le début de l'année, ses cauchemars sont emplis d'horreurs, celles qu'il s'inflige en pénitence. Bientôt, son père prendra la parole, cette idée le dégoûte, parce qu'il saura se montrer doux et lumineux tandis que Marcus est un des rares à avoir vu son véritable visage. Celui de l'ambitieux prêt â tous les sacrifices pour monter la pyramide du pouvoir. Ses dents en racleraient le sol de pierre mais personne ne semble le remarquer pour ce qu'il est réellement. Marcus s'éloigne du temple, se sentant soudainement plus lourd et au bord de l'asphyxie, il ne devrait pas penser ainsi de l'homme qui lui a tout donné. La proie se débat contre le toile de l'araignée, mais celle-ci est encore trop bien tissée autour de la gorge de l'abeille pour qu'il s'en échappe complètement.

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Il a la priere confuse, Cain. Ce n’est pas qu’il doute, ou peut-être bien que si. Ses pensées dirigées vers des divinités précises, voilà que la silhouette de cet Eternel semble incapable de quitter son esprit. Il ne peut que se souvenir d’elle, de son toucher, des mots que ses lèvres ont prononcé. Il n’est certain que du doute qui en est sorti, qui fait de lui un homme incertain. Alors que l’étau se referme autour de lui chez cet Ordre meurtrier, alors qu’il sent que son temps en leur sein touche à sa fin, il ne peut s'empêcher de rêver, de se souvenir de ce que le Dieu a tenté de lui faire comprendre. Il n’est plus certain de rien, si ce n’est qu’il se doit de se battre pour ses idéaux, que les mots d’une nouvelle vision s’etant tournée contre lui ne sont que des détails. Et pourtant, il ne parvient pas à calmer son esprit comme il le fait normalement.

Alors que la prière touche à sa fin, Cain n’est qu’un homme parmi tant d’autres, perdu au milieu d’une foule qui, malgré les tensions claires, ont un goût familier. Il se mêle à ses alentours avec aise. On le connait, de part sa participation à la formation de Trinitae, grâce à sa musique, parce qu’on continue de vouloir le voir rejoindre un des triangles du gouvernement. Au fond peu importe pourquoi, il est clair que ceux avec qui il partage de courts moments l’apprécient. Tout cela aurait pu continuer ainsi, mais le monde en a décidé autrement.

Il est l’un des premiers à reagir. Un de ceux qui tentent de s'élancer sur le chemin de bêtes meurtrières qu’il ne comprend pas. Plus dangereux encore que les actions sont leur idées qui, quelque part au plus profond de son esprit, font écho aux doutes qui se sont insinués au fond de ces nouvelles blessures qu’il cache avec honte. Son corps est fatigué, loin le temps passé à se battre dans les rangs des Trinitaires. Cain est un homme de pensée, plus d’action. Et pourtant, il s’élance vers l’un des attaquants.

Dé de combat (novice - 8/10)
Réussite : Surement est-ce l’adrénaline qui coule au fond de ses veines qui fait qu’il se souvient de ce qu’il a un jour connu par coeur. Si ses coups sont lents, s’ils ne sont pas forcément précis, ils restent efficaces. L’un des sabliers sombre sous ses coups, inconscient, mais toujours bien vivant.
Échec : Les années passées à organiser des actions ont été trop longues et le corps n’est pas assez efficace. Alors qu’il tente de protéger un jeune argent, c’est un animal qui s’en prend a lui. Le long de son bras droit se met a couler son liquide écarlate alors que le sang brillant de l’innocent éclate sur lui. L’animal continue sur sa trajectoire dévastatrice.

Un instant passe alors que la foule continue d'être en panique autour de lui. Un attaquant de moins n'empêche pas le carnage qui se développe. Il aperçoit une silhouette au sol et se dirige vers elle (@Arwen Falwell), lui tendant une main couverte de sueur. Son coeur continue de battre trop vite. « Venez, vous ne pouvez pas rester ici, » qu’il annonce, un sourire rassurant au visage. Il se doit de l’éloigner du conflit afin de pour s’y concentrer lui même.

Spoiler:

La ténébreuse blonde n'était guère plus qu'un spectre, s'invitant dans le sillage du Patriarche Gavon. Depuis son retour, elle se noyait dans le travail, faute de parvenir à quoi que ce soit dans sa traque irréaliste de l'assassin de son père. La créature Magnetron n'était plus que l'ombre de celle qu'elle avait été, hantée par des d'obscures pensées que beaucoup jurerait empruntes de folie. Elle cherchait un coupable là ou tous ne voyait que des circonstances hasardeuses, qu'un vulgaire accident. Ses yeux soulignés de cernes violacées étaient ancrées sur la silhouette de l'homme qui se tenait aujourd'hui à la place de son père, sans se douter de son implication dans le meurtre de ce dernier. Elle cherchait des réponses, sans savoir qu'elle était juste sous son nez. Ses doigts pianotaient nerveusement ses lèvres. Elle ne supportait plus la foule, suffoquait à l'idée de les voir tous réunis, de les voir ainsi exposés à la malveillance d'autrui. Elle avait l'esprit rongée par l’inquiétude que ses frères puissent lui être arrachés à leur tour. Oh, les Jenkins n'avaient plus rien de cette belle et heureuse famille, liée pour le meilleur comme pour le pire, non, les Jenkins étaient déchirés de l'intérieur... Mais ils étaient vivants... Et c'était déjà beaucoup aux yeux de la blonde. Elle entend à peine le discours, elle est debout, elle est alerte à l'imprévu, mais flotte sans parvenir à s'accrocher au discours poignant qui se voulait rassembleur. Jusqu'à ce que l’éclat de voix ne laisse place au sang. Argent et Carmin. Elle est pétrifiée, Hesper, elle se laisse malmenée par la foule apeurée alors que son regard virevolte furieusement à la recherche de ses frères. Elle ne peut pas partir, elle ne peut pas les laisser, si l'un deux tombe, elle pourrait bien ne plus jamais se relever. Alors la monstrueuse femme se laisse dévorée par cette marée humaine.

Spoiler:

Elle voulait faire les choses bien, aider à sa façon, trouver un point de repère dans cette nouvelle vie. Malgré les efforts, malgré les visages aimés, elle n’y arrive pas et ce rassemblement ne fait que mettre en exergue tout ce qu’elle refuse d’admettre. Elle n’a plus sa place ici. La mâchoire serrée, elle écoute le discours adossée à un mur. Elle ne croit plus aux mots de la Voix, pas même aux actions de la trinité, comme si leur réalité c’était envolée le jour où enfin ils auraient pu s’élever. Elle secoue la tête, fatiguée de sa propre attitude, mais elle reste là au cas où certains voudraient la trouver. Elle sourit quand on la regarde, s’éternise sur les visages amicaux, mais à dire vrai… Le départ définitif d’Ethel la rend bien plus morose qu’elle n’aurait cru.
Elle observe la silhouette masculine se diriger vers l’autel avec interrogation. Peut-être qu’il souhaite ajouter aux paroles de Mei Gao, ou que, comme elle, il ne supporte plus l’atmosphère qui règne depuis l’instauration de Trinitae. « La coexistence pacifique entre les sangs n’a toujours été qu’une illusion !! Il n’est plus temps d’être naïfs et crédules : l’Eradication doit commencer, dès aujourd’hui !! » Kasia se redresse, inquiète et en colère par les mots prononcés. Elle ne peut que constater la scène qui suit, incapable d’atteindre la panthère humaine qui dévore ses pairs.
Elle s’avance d’un pas vers le danger alors que tous, ou presque, vont dans le sens inverse. Son visage tourne et retourne pour trouver une solution, mais constate l’impossible. « Des mutants. » Le souffle est coupé à la découverte, un instant de panique, elle peine à respirer. Les mots se bousculent dans sa tête, les souvenirs, les répétitions. « Monstre. » A avancer fébrilement, se faisant bousculer de part et d’autre, elle trouve la carcasse livide d’@Hesper Iskander. La rage monte, elle ne veut pas que cet instant définisse son sang, elle ne veut pas que d’autres soient jugés comme elle l’a été, pas à cause de ces êtres illuminés.
Sans plus réfléchir, elle se dépêche d’attraper le bras d’Hesper pour l’attirer à elle avant de se caler dans un coin plus au calme. « Hesper, tu m’entends ? » La Gavon inspecte son amie, cherche à trouver une blessure pour expliquer l’air pétrifié qui se lit sur son visage. « Ne bouge pas. » La brune s’éclipse. Elle n’a plus rien à perdre de toute façon. Alors sans penser à autre chose que d’arrêter les monstres qui sèment la panique, elle fonce à la recherche de cette foutue panthère.
Au milieu de la foule, elle entend le rugissement et se tour instinctivement sur la bête. Elle se concentre et tente alors de l’enserrer de racines pour l’immobiliser. Bien décidée à stopper les créatures, Kasia met toute sa volonté dans cette démonstration de pouvoir. Son sang est de la même couleur que le leur, mais elle n’est pas l’une des leurs. Elle n’est pas un monstre, elle doit s’en persuader.

Dé pouvoir – confirmé
Réussite - Chance ou véritable tour de force, les racines sortent de terre et attrapent la panthère par les pattes avant qu’elle ne saute et contraint le mutant au sol.
Echec - Les idées néfastes à l’esprit, elle ne parvient pas à se concentrer suffisamment. Perdue. En proie aux vieux démons, elle se dit soudainement qu’ils ont peut-être raison…

résumé :